Coenagrion mercuriale

De Odonates du Monde

••• Coenagrion mercuriale •••
Demoiselles et Libellules du Monde entier
world Odonata web
Accueil - Actualités - Les Odonates - Classification - 2025
Espèces (6449) - Genres - Familles - Dates - Pays et régions... - France - Thèmes - Communiqués
[Espèces : A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z]
Deliry C. [2025] – Coenagrion mercuriale - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 58827 du 02.07.2025. – odonates.net

Odonata > Zygoptera > Calopteragrionida > Coenagrionines > Coenagrionoidea > Coenagrionidae > Coenagrion mercuriale gr. : Coenagrion castellani, Coenagrion hermeticum, Coenagrion mercuriale s.str.

Coenagrion mercuriale (de Charpentier, 1840)

de Charpentier T. 1840 - Libellulinae europaeae. - Leopold Voss, Lipsiae. - ONLINE
Localité-type - Lünebourg, Allemagne. ♂ (MNHN de Paris).

  • Agrion (Agrion) mercuriale de Charpentier, 1840 [[A vérifier !] : véritable protonyme [?]
  • Agrion mercuriale de Charpentier, 1840 [protonyme]
  • Coenagrion mercuriale (de Charpentier, 1840) [espèce] : s.str. // comprend Agrion hermeticum

  • Agrion fonscolombii Rambur, 1842 [synonyme]
  • Agrion hermeticum de Selys Longchamps, 1872 (nomen nudum) → [bonne espèce : 2021] : Coenagrion hermeticum (de Selys Longchamps, 1876) // [synonyme avec date erronée]
  • Coenagrion castellani Roberts, 1948 → [bonne espèce : 2004 , 2024 ] : Coenagrion castelani

Agrion de Mercure - (italien) Damigella di Mercurio

Statuts

VU 2023 (VU 1990, NT 2001, 2016) UICN - VU 2024 (EN 1988, NT 2010) Europe (Berne 1979, Directive Habitats 1992 : ann.II) - NT 2009 Bassin méditerranéen

🔍 - ©© byncnd – Alain Cochet - Mes Libellules d'Aquitaine - France, Landes le 30 avril 2022

Éléments de description

Voir : Distinction des taxons du groupe Coenagrion mercuriale
Plusieurs observateurs indiquent clairement une variation du dessin en S2 autour d'une moyenne relativement constante on observe plus ou moins régulièrement des motifs soit très réduits, soit très marqués. Quelques exemples sont illustrés pour l'Espagne par Campos & al. (2014), mais des motifs plus réduits encore existe ailleurs (com., 26 novembre 2024).

Compléments taxonomiques résumés

• 1840 - Agrion (Agrion) mercuriale de Charpentier, 1840

Il s'agit selon mes notes du protonyme exact [hic : [A préciser !]].

• 1840 - Agrion mercuriale de Charpentier, 1840

Décrite comme une nouvelle espèce (de Charpentier 1840). On retrouve ce taxonyme pour l'Espagne cheez Morera (1950). Il s'agit du protononyme selon Steinmann (1997) (type : Allemagne, ♂ MNHN de Paris), néanmoins je pense que le véritable protonyme est Agrion (Agrion) mercuriale (voir ci-dessus).

• 1842 - Agrion fonscolombii Rambur, 1842

Rambur (1842) propose sous ce nom, une nouvelle espèce d'Allemagne, dont le type, ♂, est inconnu. C'est un synonyme selon Steinmann (1997).

• 1872 - Agrion hermeticum de Selys Longchamps, 1872 → Coenagrion hermeticum (de Selys Longchamps, 1876) [bonne espèce et date correcte]

Ce taxon évoqué dès 1872 sans véritable description est considéré comme synonyme par la WOL (Paulson & al. [2025]). Pour ma part je l'ai d'abord traité comme une sous-espèce sous Coenagrion mercuriale hermeticum de Selys Longchamps, 1872, puis en déduction des travaux sur la génétique de Galimberti & al. (2021), traité comme une bonne espèce sous Coenagrion hermeticum (de Selys Longchamps, 1872) (com., 2021), toutefois en corrigeant la date de la description dès 2024 sous Coenagrion hermeticum (de Selys Longchamps, 1876). Notons ici que Ben Azzouz & al. (1989) avait émis l'hypothèse d'une possible bonne espèce, mais avait conservé le rang de sous-espèce par précaution, faut de disponibilité de spécimens européens (cf. Coenagrion mercuriale mercuriale).

• 1876 - (Agrion) Agrion mercuriale de Charpentier, 1840

Il a été présenté ainsi comme espèce par de Selys Longchamps (1876) (sous-genre selysien) qui le signale en Allemagne, Belgique, Angleterre, France, Suisse, Espagne et Portugal selon Steinmann (1997) qui attribue, ici, une rédaction "habituelle" de la notion de sous-genre : Agrion (Agrion) mercuriale de Charpentier.

• 1890 - Coenagrion mercuriale (de Charpentier, 1840)

Kirby (1890) place cette espèce dans le nouveau genre Coenagrion. Seinmann (1984) l'utilise ainsi et signale l'espèce en Italie, Autriche, Allemagne, Pologne alors que Fraser (1956) avait déjà ajouté l'Angleterre. Steinmann (1997) précise sa présence depuis l'Arménie à l'Espagne et Afrique du Nord. Galimberti & al. (2021) démontre l'independance génétique du type et au sens de Coenagrion mercuriale mercuriale je considère sa monotypie, ce qui simplifie sa rédaction en Coenagrion mercuriale (s.str.). Paulson & al. ([2023]) écartent aussi Coenagrion castellani, mais conservent la synonymie d'Agrion hermeticum, ce qui signifie que selon cette option la monotypie est incomplète.

• 1905 - Agrion mercuriale mercuriale de Charpentier, 1840

Jacobson & Bianchi (1905) traitent le taxon directement comme une sous-espèce et le localise en Europe selon Steinmann (1997). [A vérifier !]

• 1948 - Coenagrion castellani Roberts, 1948 [bonne espèce]

Cette nouvelle espèce vient distinguer les populations d'Italie (considérées comme Coenagrion scitulum, voire Coenagrion mercuriale jusqu'alors : [A vérifier !]) et est décrite par Roberts (1948). Néanmoins elle est considérée régulièrement comme une simple sous-espèce sous Coenagrion mercuriale castelani Roberts, 1948 par les auteurs. Ben Azzouz & al. (1989) préconisent le rang de bonne espèce pour ce taxon selon de "surprenantes" populations trouvées au Maroc. Je la traite dès le départ comme une bonne espèce (Deliry [2004]), ce qui est conforme à l'avis de Steinmann (1997)[1] d'ailleurs et ce, malgré quelques hésitations par la suite (cf. sous-espèce de Coenagrion mercuriale). La WOL (Paulson & al.), considère qu'il y a synonymie jusqu'à la publication de Dijkstra & al. (2023) confirmant le rang de bonne espèce de ce taxon, ceci est alors rapporté sur la WOL (Paulson & al. [2023]).

• 1948 - Puella mercuriale Akramovski, 1948

Cette nouvelle combinaison originale d'Akramovski (1948) vaut pour une espèce connue en Arménie et non pour Coenagrion mercuriale. Steinmann (1997) le place comme synonyme. En effet du point de vue géographique Coenagrion mercuriale n'est pas connu en Arménie et ce taxonyme est à rapporter à Coenagrion ornatum (com., 24 novembre 2024).

• 1997 - Coenagrion mercuriale mercuriale (de Charpentier, 1840)

Le taxon étudié ici est placé comme sous-espèce par Steinmann (1998) et d'Aguilar & Dommanget (1998) le traite comme tel. Or, dans la mesure où j'ai écarté depuis 2004, Coenagrion castellani et depuis 2021, Coenagrion hermeticum comme de bonnes espèces, cette sous-espèce est dans un taxon monotypique qu'on peut désigner sous Coenagrion mercuriale s.str. (Deliry [2021] se basant sur les éléments génétiques fournis par Galimberti & al. 2021). Notons que Steinmann (1997) considère l'espèce comme présente depuis l'Arménie, où il s'agit en réalité de Coenagrion ornatum (com., 25 novembre 2024) à l'Espagne. Il place de plus, cette sous-espèce type en Afrique du Nord, où selon mes contacts et leurs photos, Coenagrion mercuriale s.str. semble bel et bien présent, mais en mélange (ou sur des stations voisines) avec Coenagrion caerulescens et Coenagrion hermeticum (com., 25 novembre 2024).

Sous-espèces anciennement envisagées

  • Coenagrion mercuriale mercuriale (de Charpentier, 1840) : taxon finalement monotypique, cette sous-espèce est confondue avec l'espèce [2024].
  • Coenagrion mercuriale castellani Roberts, 1948 → [bonne espèce] : Coenagrion castellani Roberts, 1948
  • Coenagrion mercuriale hermeticum (de Selys Longchamps, 1876) → [bonne espèce] : Coenagrion hermeticum selon mon avis [2021].

À l'instar de nombreux taxons chez les Odonates les sous-espèces ne sont pas acceptées par divers auteurs et la WOL traite les taxonymes associés comme des synonymes. Dans le cas présent le splitage de Coenagrion mercuriale s.l. se base sur les taxons initiaux et constitue à mon sens trois espèces différentes, chose que j'avais entamé dès 2004 et finalisé en 2021 (com., 2024).

Répartition

Élément méditerranéen (St Quentin 1960) du secteur occidental du Paléarctique-Ouest (Deliry 1997), sa biogéographie s'approche de celle de Calopteryx haemorrhoidalis, Boyeria irene et Oxygastra curtisii. On trouve encore quelques espèce présentant aussi des similitudes biogéographique, mais avec une aire souvent plus vaste avec Calopteryx xanthostoma, Chalcolestes viridis, Ceriagrion tenellum, Gomphus vulgatissimus, Cordulegaster boltonii et Orthetrum coerulescens (Deliry 1997). Grand (in litt. selon Deliry 2001) pense qu'il s'agit d'une véritable Atlanto-méditerranénne au sens de Geijskes & al. (1982), ce, de préférence côté Méditerranée occidentale l'espèce atteignant l'Angleterre méridionale par la façade Atlantique (Deliry 2001). Elle occupe l'essentiel de la France qui abrite de toute évidence la plus importante population mondiale [2024].

  • Présente : Nuancé : France : protégée - ill. : Hoefnagel 1575, 1590 : pl. XXI ; mercuriale : de Selys Longchamps 1876, Deliry 1997, Deliry & Grand 1998, Steinmann 1997, LC 2016. VU stable (in Grand 1995). Le pré-Atlas de Dommanget (1994) donne une répartition sporadique, fonction des secteurs les mieux prospecté (signalée sur 120 cartes 1/50000e, 20% de celles-ci concernent la région Rhône-Alpes, ainsi l'espèce paraît plus répandue qu'il n'apparaît sur les cartes du pays car elle semble en réalité présente sur ses bons habitats "partout" où on la cherche (Deliry 2001). De manière nuancée, elle est plus menacée dans la moitié nord du pays que dans la moitié sud (Maurin 1994). Faton (1997) précise que nous avons en France certainement la "plus grosse population" de cette espèce. Bien répartie (Deliry 2001). Connue sur l'ensemble des départements de France, sauf en Corse, la densité des localités est plus faible en Bretagne, dans le Massif Central, les Alpes, les Vosges et le nord du Bassin Parisien [2024]. Néanmoins des éléments permettent d'approcher de la certitude quant à la présence dans l'Hérault de Coenagrion castellani (selon Brochard [2024]), ainsi qu'à l'étude pour le Var et les Alpes-Maritimes (C.Deliry com. In : Brochard [2024]).
🔍 - Carte adaptée de la SfO [2000], complétée in Faton & Deliry 2000
  • Présente : Allemagne (mercuriale : de Charpentier 1840 ; fonscolombii : Rambur 1842 ; mercuriale : de Selys Longchamps 1876 ; Localité-type selon Steinmann 1997 : ♂ au MNHN de Paris ; EN en déclin in Grand 1995 ; bien répartie : Deliry 2001).
  • Présente : Grande-Bretagne : Angleterre (de Selys Longchamps 1876, Fraser 1956, Steinmann 1997 ; secteurs méridionaux : EN, en déclin in Grand 1995).
  • Présente : Belgique (de Selys Longchamps 1876, Steinmann 1997, Goffart 1995 ; CR, a toujours été marginale in Grand 1995 ; très localisée : Deliry 2001 ; VU : Wallonie : Motte & al. 2021).
  • Présente : Espagne : protégée - de Selys Longchamps 1876, Morera 1950 ; VU in Grand 1995 ; Steinmann 1997 ; bien répartie, mais moins commune qu'en France notamment : Deliry 2001 ; Campos & al. 2014.
  • Présente : Portugal (de Selys Longchamps 1876 ; statut inconnu : Grand 1995).
  • Présente : Suisse (de Selys Longchamps 1876 ; CR en très fort déclin in Grand 1995 ; Steinmann 1997).
Europe (Jacobson & Bianchi 1905).
  • Erroné : Arménie (Puella mercuriale : Akramovski 1948 ; Steinmann 1997) [erroné : com. 24 novembre 2024] → Coenagrion ornatum.
  • Corrigé (p.p) : Afrique du Nord (mercuriale mercuriale : Steinmann 1997) [mercuriale probablement correct p.p. et à corrigé p.p.] → Coenagrion hermeticum (com., 27 novembre 2024) où elle n'est pas rare (Deliry 2001).
  • Présente : Autriche (Seinmann 1984 ; CR a toujours été marginale in Grand 1995 ; Steinmann 1997 ; très localisée : Deliry 2001).
  • Corrigé (p.p.) : Italie (Seinmann 1984 ; EN in Grand 1995 ; Steinmann 1997 ; bien répartie : Deliry 2001) [à corriger : de La Porta & al. 2023 et com., 24 novembre 2024] → Coenagrion castellani.
  • Présente [?] : Pologne (Seinmann 1984 ; EX a toujours été marginale in Grand 1995 ; Steinmann 1997 ; était très localisée : Deliry 2001). Certains doutent de sa présence ancienne (com., 27 novembre 2024).
  • Corrigé (p.p.) : Algérie (statut inconnu : Grand 1995) → Coenagrion hermeticum, mais présence apparemment aussi d'authentiques spécimens de Coenagrion mercuriale s.str. (à l'étude : com., 27 novembre 2024).
  • Corrigé : Hongrie (DD in Grand 1995) → il s'agit très probablement de Coenagrion ornatum (com., rappelé le 27 novembre 2024).
  • Présente : Luxembourg (EX a toujours été marginale in Grand 1995 ; était très localisée : Deliry 2001).
  • Présente : Pays-Bas (EX a toujours été marginale in Grand 1995 ; était très localisée : Deliry 2001).
  • Corrigé : Maroc (VU in Grand 1995) → Coenagrion hermeticum.
  • Corrigé : Roumanie (EX a toujours été marginale in Grand 1995) → très probablement → Coenagrion ornatum, mais il pourrait toutefois y avoir d'authentiques Coenagrion mercuriale (com., 27 novembre 2024).
  • Erroné : Russie (DD in Grand 1995) → Coenagrion ornatum / Coenagrion ecornutum
  • Présente [?] : Slovaquie (DD in Grand 1995). Certains doutent de sa présence (com., 27 novembre 2024).
  • Corrigé : Slovénie (EX a toujours été marginale in Grand 1995) → Coenagrion castellani (com., 27 novembre 2024).
  • Présente [?] : Tchéquie (DD in Grand 1995). Certains doutent de sa présence (com., 27 novembre 2024).
  • Corrigé : Tunisie (statut inconnu : Grand 1995) → probablement Coenagrion hermeticum [A vérifier !] (com, 27 novembre 2024).
VU en Europe selon Grand (1995).
Répartie dans le Bassin méditerranéen, jusqu'en Europe centrale[2]. Semble exclue des Balkans. Si la sous-espèce Coenagrion mercuriale hermeticum, d'Afrique du Nord, n'est apparemment pas rare, ce pas pas le cas de la forme nominale qui se trouve en Europe. Très rare dans de nombreux pays d'Europe, mais sont statut est plus favorable dans le Sud. En France, elle est protégé, bien que sont statut soit "relativement favorable". Elle y est en déclin. Sa protection dans le pays contribue de la pérennité de l'espèce en Europe (Deliry 1997).
Des mentions jusqu'en Europe orientale, notamment en Bulgarie (Marinov 2001) et dans le Caucase, se rapportent en fait à Coenagrion ornatum - [2020].
L'espèce est présente en Europe occidentale, remplacée en Afrique du Nord par Coenagrion hermeticum et en Italie par Coenagrion castellani. Plus rare dans le sud de l'Espagne et au Portugal, ses principales populations sont sur le nord et l'est de l'Espagne, en France et le sud de l'Allemagne et jusqu'en Autriche occidentale, plus dispersée dans le reste de ce pays, l'espèce occupe aussi localement la Grande-Bretagne. Des indications égarée jusqu'en Grèce voire ailleurs relève, dans l'est de l'Europe d'une confusion avec Coenagrion ornatum. Le taxon présent en Tunisie reste à préciser [2024].
🔍 - ©© byncnd – Alain Cochet - Mes Libellules d'Aquitaine - France, Landes le 30 avril 2022
🔍 - Pièce commémorative 2013 - Moldavie - Non circulante en argent - Copyright inside

France

  • Champagne-Ardenne - Une cinquantaine de nouvelles localités ont été ajoutées en 2013 (Ternois [2013]). L’année 2018 rapporte 57 données, dont 10 nouvelles localités (3 dans les Ardennes, 3 dans l’Aube et 4 en Haute-Marne) (Ternois [2019]).

Habitats et quelques éléments de Biologie

Jean-Michel Faton (in litt. du 12 février 2000, odonata-fr) fait un point sur les relations écologiques partagées de l'Agrion de Mercure et les Macrophytes aquatiques sur la base d'Haury & al. (1996). Ces derniers auteurs proposent d'estimer la qualité des cours d'eau français sur la base des plantes aquatiques. On trouve chez les espèces les plus polluo-sensibles Potamogeton coloratus et Potamogeton polygonifolium. J.M.Faton (litt. cit.), envisage que Coenagrion mercuriale pourrait être en équivalence avec Potamogeton coloratus. Les observations qu'il a menées dans le sud de Rhône-Alpes (une soixantaine de localités connues) montrent que (1) toutes les stations présentent une importante couverture d'hydrophytes et hélophytes, avec très souvent présence de Potamogeton coloratus, Mentha aquatica, Berula erecta, Apium nodoflorum ou Groenlandia densa. (2) Tous le sud de la région est associé à un substrat "calcaire" et les eaux carbonatées sont particulièrement appréciées par l'Agrion de Mercure, ce que C.Deliry a mis en évidence sur sa page Internet "Agrion de Mercure". A l'extrême l'eau peut être très minéralisée comme c'est le cas dans les Hautes-Alpes au Plan de Phasy à Risoul (flore halophile, présence de Coenagrion scitulum et d'Ischnura pumilio). (3) Soit une source, soit la nappe phréatique n'est jamais éloignée des stations occupées (c'est systématique), de fortes résurgences pouvant améliorer la qualité de cours d'eau pollués par ailleurs. (4) Sur tous les sites du sud de la région, la nappe ou les sources sont peu chargées en nutriments (10-15 mg/l de nitrates avec un maximum de 25-30 mg/l à proximité du fleuve Rhône). (5) Sur une localité, à Livron-sur-Drôme (Drôme), l'arrêt des rejets de la station d'épuration dans le Petit Rhône a permis une colonisation quasi-immédiate de ce bras phréatique du fleuve. (6) Les fortes crues dévastatrices ne sont pas tolérées et le retour sur le lit mineur perturbé ne se fait que doucement. Par exemple une crue cinquantenale de la rivière Drôme le 7 janvier 1994 a fait disparaître les populations du lit mineur en 1994 et 1995 et certains sites ne sont toujours pas recolonisés en 1999. Dans son courrier J.M.Faton reprend la description faite par Grand (1995) : l'habitat de Coenagrion mercuriale est assez proche du chapitre : 24 ; Running water, sous-chapitre : 24-4 Submerged water vegetation, paragraphe : 24-43 Mesotrophic river vegetation. La biologie de Coenagrion mercuriale, dont la larve est aquatique et rhéophile, a été assez bien étudiée par les travaux de Robert (1958), Castella (1987), Dommanget (1987), Buchwald & al. (1984), Röske (1995) et le Docteur A. Compte-Sart (com. pers.). Si sa larve marque une nette préférence pour les eaux plus ou moins vives, elle peut occasionnellement supporter des périodes d'exondation de courte durée (obs. pers.). Les collections aquatiques favorables sont des suintements y compris en milieux tourbeux, des affleurements phréatiques, des sources, résurgences, ruisselets, ruisseaux mais également des fossés, rigoles, drains... Ces milieux aquatiques s'écoulent très généralement sur des sols calcaires et bénéficient d'un ensoleillement important. Les eaux qui y circulent sont claires, fraîches, bien oxygénées, souvent alcalines (Ph > 7) à minéralisation variable et de type oligo à mésotrophe. La vitesse d'écoulement reste habituellement faible et les berges des cours d'eau doivent être en pente douce et dépourvues de lisières arbustives empêchant la pénétration d'une forte luminosité. La larve de Coenagrion mercuriale vit fréquemment parmi les complexes racinaires des plantes aquatiques dans les zones d'accumulation de vase limoneuse molle. Cette végétation souvent abondante aussi bien sur les berges qu'en pleine eau, est pour l'essentiel composée de Berula erecta, Mentha aquatlca, Myosotis palustris, Sparganium, Carex, Juncus, Glyceria... Ces plantes aquatiques doivent rester vertes ou vivaces en toute saison. Les régions bocagères, les vastes prairies, les friches et grandes clairières constituent autant de paysages favorisant l'Agrion de Mercure. Par contre, l'altitude, les sols acides, les secteurs densément boisés sont des facteurs défavorables tout comme l'assèchement des zones humides par drainage, la rectification des berges des ruisseaux et la dégradation des eaux liées à une anthropisation excessive des milieux. naturels (agriculture intensive et régions à forte densité humaine et Industrielle).
Les ruisseaux en milieu calcaire, tant naturels qu'en gravière apparaissent comme favorable en Isère (Deliry 1997), toutefois des substrats acides font exception, comme en Galice (Espagne) peuvent accueillir des populations nombreuses (Torralba-Burrial & al. 2012). Campos & al. (2014) rapportent des proportions de près de 90% de cours d'eau, 5 % de rivières, 3 % d'étangs, 2 % de canaux, 3 % de puits ou remontée artésiennes. Ces proportions doivent à mon sens dépendre fortement du paysage global et me paraissent être localement très différents avec par exemple un prédominance nette des canaux dans des secteurs d'agriculture dense (com., 26 novembre 2024). Dans la région de Vallodolid, de petits cours d'eau s'asséchant en été [semblent] convenir (Campos & al. 2014).
La larve est aquatique et se développe dans les eaux courantes, plus ou moins vives de préférence. Elle peut supporter des exondations de courte durée. Elle vit dans les complexes racinaires des plantes aquatiques lorsque le substrat est composé de vase limoneuse. Une végétation dense, verte et vivace toute l'année, sur les berges et les eaux est fabvorables (Berula erecta, Mentha aquatica, Myosotis palustris, Sparganium, Carex, Juncus, Glyceria.... Le subtrat calcaire est préféré et les stations sont ensoleillées. Les eaux claires, fraîches et bien oxygénées sont de préférences alcacalines (pH > 7) de type oligotrophe à mésotrophe. L'écoulement des eaux est habituellement faible et les lisières arbustives sont défavorables. Le contexte est présent dans des régions bocagères, de vastes prairies, des friches ou de grandes clairières, les boisements étant évités (Grand 1995). En France elle se rencontre dans "toutes" les zones de sources résurgentes et de ruisseaux envahis par Berula erecta (Deliry 2001).
Lorsque des sites sont occupés par des populations connues, il convient d'empêcher tout développement de l'agriculture à leur proximité, l'irrigation par arrosage des cultures ne doit pas impacter la qualité des eaux. Selon la globalité du cours d'eau (c'est le cas de la Varèze en Isère), le bénéfice associé à l'éclaircissement des berges arborées ne doit pas venir nuire à la Biodiversité en écartant des espèces qui a contrario recherchent de tels habitats comme Cordulegaster boltonii par exemple. Lorsque les sites restent préservés des cultures intensives car dans des espaces prairiaux, la surcharge des terrains en bovins peut altérer la qualité des eaux en raison des excréments excessifs (Deliry 1997).
Eaux courantes permanentes de faible importance, aux eaux claires et bien oxygénées, oligotrophes à eutrophes et bien végétalisées : ruisseaux, rigoles, drains, fossés alimentés, petites rivières, sources, suintements, fontaines, résurgences... les prairies voisines étant le lieu de la maturation des individus, ainsi que des terrains de chasse ou des sites de repos, les immatures allant dans des stations plus lointaines que les adultes. Pontes dans les parties immergées des plantes. Larves peu mobiles dans la végétation des secteurs calmes parmi les végétaux immergés, dans des sites bien oxygénés. Elles survivent mal aux assèchements, même de courte durée selon Puissauve (2020), ce qui explique pour D.Grand (in litt. in Deliry 2001) sans doute sa relative rareté en Frace méditerranéenne et en Espagne orientale (ceci est pour partie contraire à ce qu'on signale plus haut pour l'Espagne : com., 26 novembre 2024). Cette rareté relative est confirmée en Languedoc-Roussillon (P.Dupont in litt. : Deliry 2001). Les stations proches et connectées, distantes d'au plus un kilomètre permet le développement de métapopulations. Les adultes s'éloignent relativement peu des gîtes larvaires, mais ils parcourent parfois des distances dépassant le kilomètre. Les individus se déplacent au fil de l'eau et ainsi des habitats même défavorables (mais pas trop : com., 26 novembre 2024) jouent le rôle de corridors biologiques et permettent les connexions entre les localités (d'après Puissauve 2020). Il apparaît probable que les ♀ se déplacent plus et quittent plus volontiers leurs gîtes larvaire d'origine, ce qui se traduit par un sex-ratio très dédéquilibré en faveur des ♂ (Torralba-Burrial & al. 2012).
Les imagos se perchent généralement sur des herbes et ne s'éloignent guère des habitats larvaires, passant la nuit près de l'eau (moins de 25 m) posés à faible hauteur (environ 20 cm) (Röske 2001). Les déplacement ne dépasse pas plus de 250 m au cours d'une vie d'imago (Torralba-Burrial & al. 2012), ainsi une étude espagnole faite en Estrémadure montre qu'entre deux recaptures d'individus marqués, la distance moyenne de déplacement n'est que de 4 m et un tiers seulement des imagos ont réalisé un mouvement de plus de 20 m (maximum de 38 m) (Pérez Gordillo 2008). L'espèce est extrêmement "sédentaire" (Torralba-Burrial & al. 2012).
Les accouplements ont lieu près de l'eau, la paire étant perchée dans la végétation herbacée et dure une vingtaine de minutes. Les pontes sont endophytiques et elles se font en tandem selon des durées allant de 8 à 58 m (Purse & al. 2003), souvent en groupe, ce qui est regardé comme une stratégie contre la prédation, le couple pouvant lors des pontes s'immerger complètement (Martens 2000).
Petits cours d’eau ensoleillés ou fossés d’irrigation, souvent proche des sources et dont la température de l’eau varie assez peu, caractérisés par son abondante végétation d'hydrophytes. Des convergences écologiques tendent à faire que les plus grandes populations se trouvent sur les mêmes sites que Potamogeton coloratus, mais aussi Groenlandia densa, Apium nodifolium, ou, même Nasturtium officinale lorsque les eaux restent non pollués lui conviennent aussi. À l’instar de Thecagaster bidentata, les habitats ne sont optimaux que dans des eaux non pollués. On peut voir l’espèce en nombre chassant sur des eaux eutrophisées, riches en proies, mais elle ne se reproduit bien que dans des eaux pures (Deliry [2024]).
La faible mobilité de l'espèce se traduit par une dérive génétique des populations, lisible dès qu'elles sont séparées de plus de 3,5 km (Watts & al. 2005). Toutefois et à mon sens il est probable que la stratégie déplacement dépend du contexte (com., 25 novembre 2024). Ainsi le cas d'observations faites en Galice (Espagne) en 2007 par M.Pimentel (in Torralba-Burrial & al. 2012) signale une capacité de colonisation rapide de nouveaux habitats dans un contexte où ils ont été altérés. Les déplacements sont en fait facilités à partir où il y a des continuités écologiques des habitats favorables et peu ou pas de barrières, ce que confirme par l'absence de dérive génétique comme le montrent Watts & al. (2005) pour des stations distantes de 2 km dans un tel contexte.

Phénologie

Vole entre mars et septembre, attardés jusqu’en novembre. Au niveau de la Camargue (Bouches-du-Rhône) ont voit les premiers Agrions de Mercure dès mars, mais ils ne volent généralement pas avant avril, voire, dans le nord, pas avant mai (d’Aguilar & Dommanget 1998 ; complété [2024]). Les jeunes Agrions de Mercure se réfugient dans des prairies humides par exemple, près des gîtes larvaires, avant dans divers cas aller chasser sur les fossés ou petits cours d’eau riches en proies, même s’ils sont pollués pour partie (essais possibles de pontes). Les habitats valables sont investis pour la reproduction après une période de maturation (Deliry [2024]). Le développement larvaire se déroule sur deux années comme en Angleterre, par contre dans le Sud de la France, des individus viennent probablement émerger après une année au stade larvaire, plus probablement en fin d’été (Deliry [2024])[3].
En Espagne la période principale de vol va de mai à fin septembre, toutefois dans le Sud elle s'étale de début mars à fin novembre (Torralba-Burrial & al. 2012). Au Maroc (taxon incertain !) on peut observer deux générations (Jacquemin & Boudot 1999) et à l'extrême deux ans sont nécesssaire au développement larvaire en Angleterre (Purse & Thompson 2002).
Selon Puissauve (2020) la période de vol va d'avril à septembre en France, avec un optimum de mai à juillet. Le développement larvaire couvre [généralement] deux années et dure une vingtaine de mois pour 12 à 13 mues.

Populations

En Angleterre ont a pu compter des densités allant jusqu'à 200 à 300 ♂ / 100 m et Thomson & Watts (2006) estiment par CMR une population totale de 40000 animaux sur 57000 ha dans le Parc National de New Forest (Angleterre).
On a compté un maximum de 72 individus / 100 m dans la Vallée de la Drôme, selon un département où la valeur record de 181 individus / 100 m a été enregistré (Deliry [2024]).

Odonatosociologie

Cohabite avec Coenagrion ornatum.

🔍 - ©© bysa – Gil San Martin - ♂ typique - Belgique, Neuville le 27 juin 2014 - Wikimedia Commons

Menaces et préservation

van Tol & Verdonk (1988) soulignent qu'il convient de protéger les biotope de cette espèce considérée en danger d'extinction en Europe. Elle est sensible à l'eutrophisation de ses habitats, mais elle est trouvée sur certains sites pollués en Isère. Le maintien de la végétation riveraine [et aquatique] semble fondamental et son entretien devrait se faire selon un fauchage et un curage du substrat par tronçons selon une rotation pluri-annuelle (Deliry 1997). L'enfermement des milieux par développement d'arbustes et d'arbres est défavorable à l'espèce si on se base sur la présentation faite par Grand (1995). Le même auteur souligne que la dégradation de la qualité des eaux associées à l'agriculture intensive, l'urbanisation ou l'industrialisation sont des facteurs défavorables au développement des populations de Coenagrion mercuriale. Röske (1995) préconise, notamment dans les secteurs d'agriculture intensive ou industriels, la création de zones-tampons d'une dizaine de mètres de part et d'autres des habitats, isolant les milieux aquatiques des pollutions potentielles. Le même auteur de procéder en outre au curage ou l'éclaircissement des sites depuis l'amont vers l'aval, ce qui est propice associé à une alternance des travaux, à une recolonisation rapide de la flore et de la faune des sites "réhabilités". Les sites trop encaissés peuvent en outre être rectifiés par un adoucissement des pentes.
Maurin (1994) souligne qu'il convient de préserver les [meilleures] localités de la pollution et de l'eutrophisation et qu'il est alors indispensable de surveiller tout aménagement des cours d'eau occupés.
L’assèchement climatique, les prélèvements d’eau pour l’irrigation des cultures conduisent à un déclin de la qualité des habitats, augmenté par des phénomènes de pollution [2024]. En Angleterre, l’espèce est sur le Plan National et elle est suivie étroitement par un groupement de chercheurs pilotés depuis 1997 par l’Université de Liverpool et la British Dragonfly Society. Des sites sont préservés et d’autres l’objet de réintroduction (Deliry [2024]).

Références

Akramovski 1948 - [Arménie]. - Zool. Zborn., Moscow, 5. - [A préciser !]
Anonyme 2011 - Leucate. Protéger la demoiselles de... la 3e voie. - [Coenagrion mercuriale] - La Dépêche du Midi, 29 décembre 2011. - ONLINE
Anonyme 2017 - Agrion de Mercure, Coenagrion mercuriale. Espèce à enjeux dans la Loire. - Fiche FRAPNA Loire. - PDF LINK
Bal B. 1996 - Agrion de Mercure en Haute Savoie, le retour. - Sympetrum, 9.
Beaune D. & Sellier Y. 2021 - Stream restorations with meanders increase dragonfly and damselfly diversity and abundance, including an endangered species. - J. for Nature Conservation, 12 janvier 2021. - [Coenagrion mercuriale, Vienne, France]
Ben Azzouz B., Guemmouh R. & Aguesse P. 1989 – À propos des Coenagrion du groupe mercuriale (Charpentier, 1840) et de la présence de C. castellani Roberts, 1948 au Maroc (Zygoptera: Coenagrionidae). – Odonatologica, 18 : 279–283.
Brochard C. [2024] - Communiqué commenté - Coenagrion castellan, an interesting story... - Post FaceBook, 17 novembre 2024, commenté. - Synthèse : ONLINE (Odonates du Monde - Blog)
Berment M. 2020 - À Valence, dans les méandres des canaux. - [Coenagrion mercuriale] - L'Est Républicain, 24 novembre 2020 [1] / Le Progrès, 24 novembre 2024 [2]. - BiB
Campos F. & al. 2014 - Distribución de Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) (Odonata, Coenagrionidae) en el norte de la provincia de Valladolid, España. - [Distribution de Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) (Odonata, Coenagrionidae) dans le nord de la province de Valladolid, Espagne.] - Boln. Assoc. esp. Ent., 38 (3/4) : 279-293.
Carron G. 2008 - Espèces particulièrement menacées de la région genevoise Plans d’actions pour la conservation (phase 3). Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale (Odonata : Coenagrionidae). - avril 2008. - PDF LINK - BiB
de Charpentier T. 1840 - Libellulinae europaeae. - Leopold Voss, Lipsiae. - ONLINE
Corbet P.S. 1955 - The larval stages of Coenagrion mercuriale (Charp.) (Odonata: Coenagrionidae). - Proc. Royal Ent. Soc. London, (A), 30 : 115-126.
d'Aguilar J. & Dommanget J.L. 1998 - Guide des Libellules d'Europe et d'Afrique du Nord. - Del. & Niestl., Lausanne : 463 pp.
Daguet C. & Dommanget J.L. 2007 - Compte rendu de la table ronde : Répartition de Coenagrion mercuriale en Europe. - Martinia, Actes des Rencontres odonatologiques Ouest- européennes 2005 : 91-93.
de Charpentier T. 1840 - Libellulinae europaeae. - Leopold Voss, Lipsiae. - ONLINE
De Knijf G. & al. [2023] - Coenagrion mercuriale. - The IUCN Red List of Threatened Species 2023, consulté le 2 juillet 2024. - ONLINE
La Porta G. & al. 2023 - The new Checklist of the Italian Fauna : Odonata. - Biogeographia, 38 (1). - PDF LINK
de Selys Longchamps E. 1872 - Note sur plusieurs Odonates de Madagascar et des îles Mascareignes. - Revue Magasin Zoologie, 23 : 175-183.
de Selys Longchamps E. 1876 - Synopsis des Agrionines (suite de la 5eme Légion : Agrion). Le grand genre Agrion. - Bulletin de l'Académie royale des Sciences de Belgique, 41 : 247-322 + 496-539 + 1233-1309. - ONLINE
Deliry C. 1997 - Massif de Bonnevaux. Quelques remarques sur les Odonates et l’agriculture (38). - FRAPNA Isère, Sympetrum. - PDF
Deliry C. 1998 - Note sur la présence de l'Agrion de Mercure en 1997 au Marais de Lavours (01). - Document GRPLS.
Deliry C. 2001 - Rapport. Détermination des potentialités à Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) sur le Val de Saône (tracé A406 Mâcon sud). Année 2001. - Rapport du GRPLS : 8 pp.
Deliry C. 2019 - Coenagrion castellani est mis en synonymie avec Coenagrion mercuriale (Odonata : Coenagrionidae). - Nomina Odonata, 18 février 2019. - PDF
Deliry C. [[A préciser !] et 2004, 2021, 2024] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - odonates.net
Deliry C. & Grand D. 1998 - L’Agrion de Mercure dans la région Rhône-Alpes-Dauphiné. - Dossier d'étude, Groupe Sympetrum.
Deliry C. & Grand D. 1998 - L’Agrion de Mercure dans la Moyenne Vallée du Rhône. - Dossier d'étude, Groupe Sympetrum, étude pour les Réserves Naturelles du programme LIFE  » documents d’objectifs  » Moyenne Vallée du Rhône : 21 pp..
Dommanget J.L. (coord.) 1994 - Atlas préliminaire des Odonates de France. Etat d'avancement au 31/12/1993. - SFF, MNHN, SFO, Min. Envir., Coll. Patrimoines Naturel, voL.16 : 92 pp. - PDF LINK
Donger S. 2008L’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) en Isère Rhodanienne (Pays Viennois et ses environs). Utilisation de l’Ecomètre. – Etude Gère Vivante, GRPLS : 25 pp.
Faton J.M. 2004Surveillance de la population et des habitats de Coenagrion mercuriale de la Réserve Naturelle des Ramières. – Diaporama : 13 images.
Faton J.M. 2009Note sur la reproduction en juin 2009 d’une espèce protégée par la Loi française et la directive Européenne Natura 2000 sur le “Canal de la cressonnière” situé à Châteauvert sous le domaine de l’évêché (commune de Valence, Drôme). – Rapport diagnostic : 4 pp.
Faton J.M. & Deliry C. 2000 - Les Odonates de la Crau. Etat des connaissances sur les espèces patrimoniales. - Dossier pour le CEEP, Life Natura 2000 : 26 pp.
Faton J.M. & Deliry C. 2004 - Surveillance de la population de Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) dans la Réserve naturelle nationale de Ramières du Val de Drôme (Odonata, Zygoptera, Coenagrionidae). - Martinia, 20 (4) : 163-179.
Galimberti A. & al. 2021 – Italian Odonates in the Pandora’s Box : a comprehensive DNA barcoding inventory shows taxonomic warnings at the Holarctic scale. – Molecular Ecology Resources, 21 (1) : 183–200.
Geijskes D.C. & van Tol J. 1982De libellen van Nederland (Odonata). – Hoogwoud, KNNV publ. : 386 pp.
Goffart P. 1995 - Situation actuelle de l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) en Wallonie et propositions de mesures visant sa conservation. - Gomphus, 11 (2): 27-40.
Grand D. 1995 - Projet : Invertebrates of the Habitats Directive. Réévaluation du station de l'espèce, Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840). - Polycopié non publié : 13 pp.
Grand D. 1996Coenagrion mercurialeIn : : Helsdingen P.J. & al. (coord.) – Background information on invertebrates of the Habitats Directive and the Bern Convention. – Conseil de l’Europe, Nature & environnement, 80, part II. Mantodea, Odonata, Orthoptera and Arachnida.
Hassall C. & Thompson D.J. 2012 - Study design and mark-recapture estimates of dispersal : a case study with the endangered damselfly Coenagrion mercuriale. - J. Insect. Conserv., 16 : 111–120.
Haury J. & al. 1996 - [Hydrophytes... Agrion de Mercure cf.] - [A préciser !] - Ecologie, 27 (4), 1996.
Hennequin E. 2007 - État des connaissances sur Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) en Limousin (Odonata, Zygoptera, Coenagrionidae). - Martinia, 23 (3) : 89-93.
Hoefnagel Joris 1575 - Animalia Rationalia et Insecta (Ignis). - Planches.
Hoefnagel Joris 1590 - Eluminures du Mira Calligraphiae Monumenta de Georg Bocskay. - Manuscrit.
Hoefnagel Jacob 1592 - Archetypa studiaque Patris. - Planches naturalistes.
Iehl M. 2021 - À la découverte de l'agrion de Mercure, menacé de disparition. - [Drôme, Valence] - Dauphiné Libéré, 10 août 2021. - BiB
Jacobson G.G. & Bianchi Y.L. 1905 - Прямокрылые и ложносетчатокрылые Российской империи и сопредельных стран - [Orthoptères et Pseudoneuroptères de l'empire russe et des pays voisins.] (en russe) - De Vriena, St Petersburg : 953 pp. - Consultation / téléchargements : odonates : ONLINE / PDF
Jacquemin G. & Boudot J.P. 1990 - A propos de Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) au Maroc (Zygoptera : Coenagrionidae). - Notul. Odonatol., 3 (6) : 91-94.
Knights R. 1983 - Coenagrion mercuriale on the East Devon Pebbleded Commons. - Bull. Br. ecol. Soc., 14 (2) : 40-42.
Koch B., Wildermuth H. & Walter T. 2009 - Einfluss der Habitateigenschaften auf das Verbreitungsmuster von Coenagrion mercuriale an einem renaturierten Fließgewässer im Schweizer Mittelland (Odonata : Coenagrionidae). - Libellula, 28 (3/4) : 139-158.
Itrac-Bruneau R. 2025 - Les demoiselles et libellules des milieux courants de tête de bassin : enjeux de conservation et guide d’orientation de gestion des habitats en Bourgogne-Franche-Comté. - Conservatoire botanique national de Franche-Comté, Observatoire régional des Invertébrés : 12 pp. - PDF LINK
La Porta G. & al. 2023 - The new Checklist of the Italian Fauna : Odonata. - Biogeographia, 38 (1). - PDF LINK
Lamouille-Hébert M. 2015L’Agrion de Mercure en Haute-Savoie. – Doc. FRAPNA.
Lamouille-Hébert M. 2016 – Amélioration des connaissances sur la répartition de Coenagrion mercuriale dans le département de la Haute-Savoie. – Martinia, 32, 25–30.
Liley D. 2005 - Tree and scrub clearance to enhance habitat for the southern damselfly Coenagrion mercuriale at Creech Heath, Dorset, England. - Conservation evidence, 2 : 135-132.
Lionnet F. 2024 - L'Agrion de Mercure, cette libellule qui veille sur les canaux de Valence. - Le Dauphiné Libéré, 18 août 2024.
Louboutin B. 2022 - Plus de 72 minutes : à propos d’une durée record de ponte immergée chez Coenagrion mercuriale (Odonata : Coenagrionidae). - Martinia, 36 (5) : 39-43. - ONLINE
Maillet G. 2004 - A la loupe. L'Agrion de Mercure. - La Feuille de Chêne, 10.
Marinov M. 2001 - Does Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) occur in Bulgaria ? - Exuviae, 8 (1) : 13-19.
Martens A. 2000 – Group oviposition in Coenagrion mercuriale (Charpentier) (Zygoptera : Coenagrionidae). – Odonatologica, 29 (4) : 329-332.
Maurin H. (éd.) 1994 - Le Livre Rouge. Inventaire de la faune menacée en France. - WWF, MNHN, Nathan, Paris : 176 pp.
Merlet F. & Houard X. 2013 (2012) - Synthèse bibliographique sur les traits de vie de l'Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) (Charpentier, 1840) relatifs à ses déplacements et à ses besoins de continuités écologiques. - Opie et Service du Patrimoine Naturel du MNHN, Paris, révisé en 2013 : 6 pp. - PDF LINK - [A traiter !]
Merritt & al. 1996 - [A préciser !] - cf. [Liste Rouge Angleterre]
Monnerat C. 2006 - Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) - Coenagrionidae. Agrion de mercure. - Fiche de protection, CSCF : 6 pp.
Morera A.B. 1950 - Los Odonatos de Espana. - Madrid : 101 pp.
Motte G. & al. 2021 - Liste rouge 2021 des Libellules de Wallonie. - Les Naturalistes Belges, 102 (3) : 1-21. - PDF LINK
Rambur P. 1842 - Histoire naturelle des insectes : Névroptères. - Roret, Paris : 534 pp. - ONLINE
Paulson D., Schorr M. & Deliry C. (coord.) [2025] - World Odonata List (New). - Slater MNH, Univ. Puget Sound, première mise en ligne en 2000 (Schorr & al. 2000). - WOL - ONLINE (nouveau lien)
Pérez Gordillo J. 2008 - El proyecto LIFE “Conservación de artrópodos amenazados de Extrema- dura”. In : Pérez Gordillo J. & Sánchez García A. (eds.) - I Jornadas sobre la conservación de los artrópodos en Extremadura : 27-34.
Puissauve R. (Patrinat) 2020 - Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840). - OFB, Fiche espèce. - ONLINE
Purse B. 2002 - The Ecology and Conservation of the Southern Damselfly (Coenagrion mercuriale - Charpentier) in Britain. - Environ. Agency, Rio House, Univ. de Liverpool. - PDF LINK - BiB
Purse B.V. & Thompson D.J. 2002 - Voltinism and larval growth pattern in Coenagrion mercuriale (Odonata: Coenagrionidae) at its northern range margin. - European Journal of Entomology, 99 : 11-18.
Purse B.V. & al. 2003 - Dispersal characteristics and management of a rare damselfly. - [Coenagrion mercuriale] - Journal of Applied Ecology, 40 : 716–728.
Python F. 2006 - « Nous avons trouvé des libellules rares dans l’Ain ». Régis Krieg-Jacquier parlait ce week-end de la « leucorrhine à front blanc », libellule rare repérée dans le Bugey, et de « l’agrion de mercure », au pied de l’Alanier. - Le Progrès, 2 octobre 2006 : 13.
Rambur P. 1842 - Histoire naturelle des insectes : Névroptères. - Roret, Paris : 534 pp. - ONLINE
Roberts J. E. 1948Coenagrion castellani, a new species of dragonfly in Europe (order Odonata, Zygoptera). – Proceedings of the Royal Entomological Society of London (B), 17 : 63-66.
Röske W. 1995 - Die Helm-Azurjungfer (Coenagrion mercuriale, Odonata) in Baden-Wurtemberg. Aktuelle Bestlands. Situation und erste Erfahrungen mit dem Artenhilfsprogramm.- Z. ökologie u. Naturschutz, 4 : 29-37.
Röske W. 2001 - Short-range dispersal of the Southern damselfly (Coenagrion mercuriale, Odonata) defined experimentally using UV fluorescent ink. - Zeitschrift für Ökologie und Naturschutz, 9 : 181-187.
Rouquette J R. & Thompson D.J. 2005 - Habitat associations of the endangered damselfly, Coenagrion mercuriale, in a water meadow ditch system in southern England. - Biological Conservation, 123 (2) : 225-235.
Rouquette J.R. & Thompson D.J. 2007 - Patterns of movement and dispersal in an endangered damselfly and the consequences for its management. - [Coenagrion mercuriale] - Journal of Applied Ecology, 44 : 692–701.
Rouquette J.R. & Thompson D.J. 2007 - Roosting site selection in the endangered damselfly, Coenagrion mercuriale, and implications for habitat design. - J. of Insect Conservation, 11 (2) : 187-193.
Schleicher J. 2008 - Mise en place d'un protocole de suivi complémentaire pour le suivi Coenagrion mercuriale sur le Marais des Bouligons. Suivi des émergences de Coenagrion mercuriale. - Rapport FRAPNA Drôme : 23 pp.
Seinmann 1997 - cité in Steinmann (1997) - [A préciser !]
Sfo [2000] - [Site Internet dédié]. - Site Web Obsolète.
Souvignet N. [2007] - Etude de l'Agrion de Mercure en Pays Viennois (Isère). - Communiqué du GRPLS - Histoires Naturelles (Archives du GRPLS) - ONLINE
Steinmann H. 1997 - World Catalogue of Odonata. 2 volumes. - Walter de Gruyter.
St Quentin D. 1960 - Die odonatenfauna Europas ihre zusammensetzung und herkunft. - Zoologische Jahrbücher, Abteilung 1 (Systematik Geographie und Biologie der Tiere), 87 (4/5) : 301-316.
Torralba-Burrial A. & al. 2012 - Coenagrion mercuriale In : Bases ecológicas preliminares para la conservación de las especies di interés communitario en España. Invertebrados. - Min. de Agricultura, Madrid : 98 pp.
Ternois V. [2013]Bilan de la saison odonatologique 2013. – Blog de l’Observatoire des Odonates de Champagne-Ardenne, 13 novembre 2013. – ONLINE
Ternois V. [2019]Bilan de la saison odonatologique 2018 ! – Blog de l’Observatoire des Odonates de Champagne-Ardenne, 8 février 2019. – ONLINE
Thompson D.J., Rouquette J.R. & Purse B.V. 2003 - Ecology of the southern damselfly: Coenagrion mercuriale. - Conserving Natura 2000 Rivers Ecology Series n°8 : English Nature, Peterborough.
van Tol J. & Verdonk M.J. 1998 - Protection des Libellules (Odonates) et de leur biotope. - Concil of Europe, Strasbourg, coll. Sauvegard de la Nature n°38 : 132 pp.
Ville de Valence 2019 - Charte des canaux. Travail de concertation. Document technique. Mise à jour 2019. - Charte signée. - PDF LINK

Communiqués et notules (Liste)

Espèces classées dans le même genre

Coenagrion, Coenagrion aculeatum, Coenagrion angulatum, Coenagrion armatum, Coenagrion australocaspicum, Coenagrion caerulescens (→ Fonscolombagrion caerulescens), Coenagrion castellani, Coenagrion concinnum (→ Coenagrion johanssoni), Coenagrion ecornutum, Coenagrion exclamationis, Coenagrion glaciale, Coenagrion hastulatum, Coenagrion hermeticum [+], Coenagrion holdereri, Coenagrion hylas, Coenagrion intermedium, Coenagrion interrogatum, Coenagrion johanssoni, Coenagrion lanceolatum, Coenagrion lunulatum, Coenagrion melanoproctum, Coenagrion mercuriale gr., Coenagrion mercuriale, Coenagrion ornatum, Coenagrion persicum, Coenagrion ponticum ([?] → Coenagrion syriacum), Coenagrion puella gr., Coenagrion puella, Coenagrion pulchellum, Coenagrion resolutum, Coenagrion scitulum, Coenagrion syriacum, Coenagrion terue, Coenagrion vanbrinkae (→ Coenagrion ornatum)


Odonates en France

  1. Notons que Steinmann (1997) utilise une orthographe erronée de l'auteur sous Robert au lieu de Roberts.
  2. Mes premiers textes envisageait la présence de cette espèce aussi en Roumanie et en Bulgarie, mais je la disais très douteuse en Europe orientale (Deliry 2001), néanmoins il a été démontré qu'il s'agissait, au moins sur la Bulgarie de Coenagrion ornatum.
  3. Ce qui est similaire à certaines observations rapportées pour Coenagrion castellani (voir cette espèce)