Lestes virens
Deliry C. [2025] – Lestes virens - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 57779 du 20.04.2025. – odonates.net
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→ Odonata > Zygoptera > Lestida > Lestines > Lestoidea > Lestidae
Lestes virens (de Charpentier, 1825)
- Agrion barbara Vander Linden, 1825 (nec Fabricius, 1798)
de Charpentier T. 1825 - De Libellulinis europaeis In : Horae entomologicae. - Wratislaviae. - ONLINE
Localité-type - Portugal (cf. Lusitania) : 2 ♂ (Muséum de Berlin = Berolinum) (Hartung 1993)[1].
- Agrion virens de Charpentier, 1825
- Lestes virens (de Charpentier, 1825) [espèce] [de Selys Longchamps & Hagen 1850, de Selys Longchamps 1862, Kirby 1890, Martin 1931, Robert 1958, Dommanget 1987, Deliry 2017]
- Lestes virens virens (de Charpentier, 1825) [sous-espèce]
- Agrion paedisca Eversmann, 1836 [synonyme erroné : Deliry 2022b] → Sympecma paedisca
- Lestes barbara var. de Selys Longchamps, 1840
- Lestes vestalis Rambur, 1842 [Pidancet 1856]
- Lestes virens vestalis Rambur, 1842 [sous-espèce]
- Lestes sellata Hagen in de Selys Longchamps, 1862
- Lestes virens marikovski Belyshev, 1961 [sous-espèce][2]
- Chalcolestes color-aeneus Babalean, 2022 [nom. illeg. : cf. : Deliry [2022a]] [Syn.mineur]
Autres taxonymes signalés - Les noms de picteti, barbara, amasia, sponsa ont été dans un premier temps attribués à cette espèce (de Selys Longchamps 1850) avec plus ou moins de bonheur. On trouve encore Agrion paedisca Eversmann, 1836 mis en synonymie par les auteurs.
Lestès verdoyante [de Selys Longchamps & Hagen 1850], Leste verdoyant [Robert 1958, Dommanget 1987, Deliry 2017]
(en) Small Spreadwing
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| 🔍 - ©© bync - Orchallan - ♀, France, Loire-Atlantique le 26 septembre 2018 - Monde des Insectes |
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| 🔍 - ©© bync - Orchallan - ♀, France, Loire-Atlantique le 26 septembre 2018 - Monde des Insectes |
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Afrique du Nord, Eurasie jusqu'au Moyen Orient. En déclin localement. Ne se trouve qu'au sud de la Suède et du Danemark en Scandinavie, secteurs où elle n'était pas connue au milieu du XIXe siècle. Citée jusqu'en Chine ! [A vérifier !]. Mares et étangs envahis de végétation, généralement en milieu ouvert, sous 1000 m d'altitude, 1460 m en Ardèche. Vole de mi avril à novembre ; de juin à septembre en Europe centrale. |
Éléments de description
2024 - Les ♂ ont la terminaison de l'abdomen bleutée, pruineuse à maturité et l'arrière de la tête est jaune comme chez Lestes barbarus. Les pièces abdominales centrales sont courtes. La sous-espèces type, Lestes virens virens, dans sa localité d'origine au Portugal (Localité-Type) est selon Hartung (1993), de toute évidence, avec un ptérostigma bicolore, clair sur un tiers de la longueur. La ligne anté-humérale est plus large que chez Lestes virens vestalis et continue sur toute la longueur du thorax. La coloration bicolore du ptérostigma, tend à s'estomper avec l'âge, et la longueur de la zone éclaircie tend à être plus courte chez les individus les plus septentrionaux, voire même quasi absente. Les populations du centre de la Péninsule Ibérique sont de cette sous-espèce et non à la vestalis comme le suggère Harting (1993). En France, ils occupent le tiers méridional du pays et remonte par exemple régulièrement, jusque dans le sud de la Drôme. Des individus erratiques ont été signalés de longue dans jusque vers le nord de la région Rhône-Alpes, par exemple par Charles Degrange, mais ils relèvent de l'exception. J.P.Boudot par exemple authentifie une femelle de cette sous-espèce photographié en Savoie le 29 septembre 2019 par Bénédicte Chomel, égaré en altitude (1536 m) à Valmorel (Le Monde des Insectes [2019] : [1]). Ces cas d'erratisme discutés par certains sont authentifiés par diverses preuves matérielles néanmoins. Lestes virens vestalis ne présente pas ce ptérostigma bicolore. Ce dernier est le plus généralement bordé de deux très fine lignes claires à chaque extrémités, les individus étant le plus généralement déterminées par leur ligne anté-humérale plus fine et interrompu à proximité de la limite arrière du thorax, tendant dans certains cas à ne plus être visible, tant elle est fine. Les individus de cette sous-espèce sont aussi régulièrement plus frêles que le type. Ils occupent les deux-tiers nord de la France et par exemple ils occupent déjà l'essentiel de Rhône-Alpes, sauf les zones les plus méridionales de la Drôme ou de l'Ardèche (Deliry [2024]).
Espèces voisines
Commentaires
Hartung (1993) cite les individus types d'Hoffmansegg qui ont servi à la description faite par de Charpentier (1825), de la collection du Muséum de Berlin et les illustre. Il avait déjà signalé des individus "atypiques" à l'automne 1980, provenant du sud du Portugal (Hartung 1985, 1996). En 1993, l'auteur signale avoir reçu des individus similaires provenant d'Andalousie, pris vers Huelva en Espagne, mais aussi en Algérie. Ces individus se distinguent par leur ptérostigma clair sur un tiers de la longueur, tant chez les ♂ que chez les ♀. Sa carte rend compte de sa présence de la localisation de ce qui semble bien être le "véritable" type dans un secteur localisé dans le sud-ouest de l'Espagne et au Portugal, le reste de la Péninsule Ibérique ne serait que des Lestes virens vestalis en définitive, sans ptérostigma bicolore. Il apparaît hautement vraisemblable que le véritable type de Lestes virens soit avec ce genre de ptérostigma selon Hartung (1993).
Il s'agit d'une espèce très proche de Lestes numidicus qui a une phénologie reproductive tardive. Néanmoins Lestes virens est réputée voler jusqu'en novembre. Il semble s'agir d'un complexe d'espèces cryptiques et Lestes virens au sens actuel pourrait être après analyse splité en plusieurs taxons [2020].
Outre que la publication n'est pas valide au sens de l'ICZN, la proposition d'une nouvelle espèce proche de Chalcolestes sous le nom de Chalcolestes color-aeneus par Babalean (2022) (recte : coloraeneus) qui est présentée comme un mélange de caractéristiques de plusieurs espèces, est conforme à Lestes virens avec laquelle une synonymie s'impose (Deliry [2022a]).
Sous-espèces
- Lestes virens virens (de Charpentier, 1825) - Espagne et Portugal (Hartung 1993). Vaste répartition depuis l'Afrique du nord à l'ouest de l'Asie en passant par l'Europe. Tendances méridionales [2020].
- Lestes virens marikovski Belyshev, 1961 - Essentiellement en Turquie, voire en Europe orientale. Parfois jugé synonyme de la sous-espèce vestalis [2020].
- Lestes virens vestalis Rambur, 1842 - Tendances plus septentrionales que le type [2020].
Répartition
Élément méditerranéen (St. Quentin 1960), ponto-méditerranéen (vestalis : Devai 1976).
- Portugal (de Charpentier 1825, de Selys Longchamps 1840, Hartung 1985, 1993, 1996).
- France (Commune : Paris (Rambur), Angers (Maine-et-Loire : Millet), Lyon (Rhône : Foudras), Hières (Var : Cantener) : de Selys Longchamps & Hagen 1850 ; Lestes vestalis : Doubs : Pidancet 1856 ; généralement commune : Martin 1931 ; un peu partout : Robert 1958 ; statut 7 : assez fréquente : Dommanget 1987 ; subsp. vestalis : NT : Provence : Bence & al. 2011 ; VU : Franche-Comté : Opie Franche Comté 2013 ; VU : Poitou-Charentes : Précigout & al. 2013 ; LC : UICN France & al. 2016 ; présence du type et de la subsp. virens : Deliry 2022b). La sous-espèce vestalis est répandue sur l'ensemble du pays, sauf dans la région méditerranéenne et la Corse où on trouve le type. Ce dernier a toutefois été observé dans le Lot (Tussac, in litt.) (Dommanget 1987), ainsi que ponctuellement dans le nord de la région Rhône-Alpes (Deliry 2022b). L'espèce se trouve dans tous les départements de France, dont la Corse, où elle est représentée par la sous-espèce vestalis dans les 2/3 nord du pays et par le type dans le tiers sud selon la SfO.
Portugal, sud-ouest de l'Espagne (de Charpentier 1825).
Pologne et quelques autres régions d'Europe (de Charpentier 1840). Autriche, Vienne (Hagen 1840), Belgique (de Selys Longchamps 1843). Ce sont de Selys Longchamps & Hagen (1850) qui vont rendre stable la bonne identification de cette espèce. Ils la disent commune autour de la Méditerranée et dans le Midi de l'Europe, plus rare et localisée dans les parties tempérées du continent, manquant en Scandinavie : Iles Britanniques (un exemplaire seulement), Allemagne, Autriche, Pologne, Russie, Belgique (locale), France, Espagne, Portugal, Italie, Albanie, Algérie et Asie Mineure ainsi que la Russie méridionale.
Algérie, Maroc, bord de la Méditerranée et Europe centrale, Syrie, Arménie (Robert 1958). Afrique du Nord, Europe centrale et méditerranéenne, Asie tempérée occidentale (Dommanget 1987).
Afrique du Nord, Eurasie. En déclin localement (Deliry 2017).
France
- Loire-Atlantique - Plusieurs ♀ récoltées dans les années 1950 de la collection G.Broquet sont attribuées à la sous-espèce vestalis par Meurgey (2002).
Habitats
Mares bourbeuses des bois, vers Paris (de Selys Longchamps & Hagen 1850).
Tout particulièrement sur les tourbières et les étangs envahis d’Equisetum et bordés de marais et de buissons, ainsi que la bordure de grands lacs comme le Léman (Grangettes) (Robert 1958). Eaux stagnantes oligotrophes et mésotrophes, acides ou non, bien ensoleillées et envahies d’hélophytes (Juncus, Alisma, Scirpus, etc.) et d’hydrophytes ; larves dans les herbiers immergés : fossés, mares ouvertes, étangs ouverts ou forestiers, marias, tourbières, parfois gravières… ne dépassant pas les 1200 m d’altitude (Dommanget 1987). Mares et étangs envahis de végétation, généralement en milieu ouvert, sous 1000 m d'altitude, 1460 m en Ardèche (Deliry 2017). En erratisme, égaré plus haut encore avec un record à 1536 m en Savoie (France : Le Monde des Insectes [2019] : [2]) Les larves se développent dans des eaux stagnantes de diverse nature, souvent temporaires selon la SfO.
En Normandie, son habitat optimal corresponds à des mares oligotrophes à mésotrophes aux eaux claires, temporaires avec un bref assec au cours de l'été (Iorio 2019).
Phénologie
Commune fin août dans les mares bourbeuse des bois, vers Paris (de Selys Longchamps & Hagen 1850). Depuis août à octobre (Martin 1931), de (juin) juillet à septembre (octobre, voire mi-novembre en Italie) (Robert 1958). Vole de début-juin à fin-septembre, voire en octobre si les conditions climatiques le permettent. Émergences jusqu’à fin juillet (Dommanget 1987). Vole de mi-avril à novembre (Deliry 2017).
Pour la Normandie la période de vol est de (juillet) août à mi septembre (fin septembre) (Iorio 2019).
Notes de biologie
La ♀ pond avec le ♂ ou seule. Les œufs sont pondus par paire, un de chaque côté du trou d'entrée, et ces paires sont très rapprochées les unes des autres, en général dans la région terminale sèche des Joncs, mais surtout d'Oenantha aquatica et Sparganium (Robert 1958).
Illustrations
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| 🔍 - ©© bysa - Daniel Ullrich - Wikimedia Commons |
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| 🔍 - ©© bync - Vlad Proklov - Russie, Krasnogorsk - Flickr |
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| 🔍 - ©© bysa - Christian Fischer - Wikimedia commons |
Références
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Bence S. & al. 2011 - Liste Rouge des Odonates de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. - Martinia, 27 (2).
de Charpentier T. 1825 - De Libellulinis europaeis In : Horae entomologicae. - Wratislaviae. - ONLINE
de Charpentier T. 1840 - Libellulinae europaeae. - Leopold Voss, Lipsiae. - ONLINE
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de Selys Longchamps E. 1843 - Note sur quelques libellules d'Europe. - Annales de la Soc. Entom. de France, 2e série, tome 1 : 107-109.
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de Selys Longchamps E. & Hagen H.A. 1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Muquardt, Bruxelles & Leipzig, Roret, Paris : XXII + 408 pp. + 11 pl. - ONLINE
Deliry C. 2017 - Odonata Europaea. - Histoires Naturelles n°49. - PDF
Deliry C. [2019, 2020] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - odonates.net
[a] Deliry C. [2022] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - odonates.net
[b] Deliry C. 2022 - Odonates en France. - Histoires Naturelles n°65, v.3 du 17 février 2022 (première édition le 12 février 2022). - ARCHIVE PDF 2022
Deliry C. [2024] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - odonates.net
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Vander Linden P.L. 1825 - Monographiae Libellulinarum Europaearum Specimen. - Frank, Bruxellis : 42 pp. - ONLINE
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