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* ''Calopteryx splendens'' race ''taurica'' de Selys Longchamps, 1853 [9]
* ''Calopteryx splendens'' race ''taurica'' de Selys Longchamps, 1853<ref>{{CALTAU}}
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** ''Calopteryx splendens'' race ''mingrelica'' de Selys Longchamps, 1869<ref>''Calopteryx splendens'' race ''mingrelica'' de Selys Longchamps, 1869 a pu être considérée comme une bonne espèce. Elle est tour à tour datée de 1868 ou 1869. Steinmann (1997) choisit la date de 1868 avec la publication dans les ''Annales de la Société entomologogique de Belgique'' (12 : 106). Ce taxon est réputé présent depuis la [[Grèce]] et la [[Crète]] jusqu'au [[Caucase]] et la [[Syrie]] [2014]. Aucun élément décisif permet de définir la date de la publication {{AV}}.<br>
** ''Calopteryx splendens'' race ''mingrelica'' de Selys Longchamps, 1869<ref>''Calopteryx splendens'' race ''mingrelica'' de Selys Longchamps, 1869 a pu être considérée comme une bonne espèce. Elle est tour à tour datée de 1868 ou 1869. Steinmann (1997) choisit la date de 1868 avec la publication dans les ''Annales de la Société entomologogique de Belgique'' (12 : 106). Ce taxon est réputé présent depuis la [[Grèce]] et la [[Crète]] jusqu'au [[Caucase]] et la [[Syrie]] [2014]. Aucun élément décisif permet de définir la date de la publication {{AV}}.<br>
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* ''Calopteryx splendens mingrelica'' Selys, 1869 - [''[[Calopteryx taurica]]'' [?]{{e}}
* ''Calopteryx splendens mingrelica'' Selys, 1869 - [''[[Calopteryx taurica]]'' [?]{{e}}
* ''Calopteryx splendens njuja'' Kosterin & Sivtseva, 2009 - [''[[Calopteryx taurica]]'']
* ''Calopteryx splendens njuja'' Kosterin & Sivtseva, 2009 - [''[[Calopteryx taurica]]'']
* ''Calopteryx splendens taurica'' Selys, 1853 [9] - [''[[Calopteryx taurica]]'']
* ''Calopteryx splendens taurica'' Selys, 1853 - [''[[Calopteryx taurica]]'']
* ''Calopteryx splendens tschaldirica'' Bartenev, 1909 - [''[[Calopteryx taurica]]'']
* ''Calopteryx splendens tschaldirica'' Bartenev, 1909 - [''[[Calopteryx taurica]]'']
* ''Calopteryx splendens waterstoni'' Schneider, 1984 [13] - [''[[Calopteryx taurica]]'']
* ''Calopteryx splendens waterstoni'' Schneider, 1984 [13] - [''[[Calopteryx taurica]]'']

Version du 25 juin 2025 à 00:25

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Deliry C. [2025] – Calopteryx splendens gr. - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 57999 du 25.06.2025. – odonates.net

Odonata > Zygoptera > Calopteragrionida > Calopterygines > Calopterygoidea > Calopterygidae s.l. > Calopterygidae

Calopteryx splendens (Harris, 1780) gr.

Calopteryx splendens (Harris, 1780) s.l.

Il s'agit du Calopteryx splendens au sens traditionnel des auteurs [olim] et de la WOL.

J'ai splité ce taxon en plusieurs bonnes espèces : Calopteryx ancilla, Calopteryx cretensis, Calopteryx splendens s.str. et Calopteryx taurica

Barbules de pattes, barbelé torsadé et nervures tordues à l'éclat métallique et mat

••• → Calopteryx splendens splendens - au sens général, implicite pour la WOL - Taxon traité plus bas dans cette page Internet.


Linnaeus C. 1758 - Systema naturae. 10e édition. - Holmiae. - [Libellula] PDF

  • Libellula virgo Linnaeus, 1758 partim [Syn.mineur] [11]
    • Libellula virgo var. α Linnaeus, 1758 [Syn.mineur] [11]
    • Libellula virgo var. β Linnaeus, 1758 [Syn.mineur] [11]
    • Libellula virgo var. γ Linnaeus, 1758 [Syn.mineur] [11]

Harris M. 1780 - An exposition of English insects. - White & Robson, London. - [Rééd. complète en 1782]. - ONLINE éd. 1782
Localité-type - Angleterre - Illustrations - pl.XXX fig.1 et 3.

  • Libellula splendens Harris, 1780
    • Calopteryx splendens (Harris, 1780)

Autres taxonymes signalés - Agrion splendens, Calopteryx (splendens) splendens, Libellula uxor [A préciser !], Xanthostoma virgo


••• → Calopteryx ancilla

  • Calopteryx parthenias Burmeister, 1839 (nomen oblitum) [A vérifier !]
    • Calopteryx splendens race ancilla de Selys Longchamps, 1853
      • Calopteryx splendens intermedia de Selys Longchamps, 1887
      • Calopteryx splendens tuempeli Scholtz, 1908
      • Calopteryx intermedia persica Bartenev, 1911
      • Calopteryx intermedia cecilia Bartenev, 1912
      • Calopteryx splendens balcanica Fudakowski, 1930
        • Calopteryx splendens race intermedia Capra, 1945 (nec de Selys Longchamps, 1887) [Syn.mineur] [A préciser !]
          • Calopteryx splendens caprai Conci, 1956
      • Calopteryx splendens cartvelica Bartenev, 1930
      • Calopteryx splendens johanseni Belyshev, 1955
      • Calopteryx splendens pseudosyriaca Buchholz, 1955

••• → Calopteryx taurica

  • Calopteryx splendens race taurica de Selys Longchamps, 1853[3]
    • Calopteryx splendens race mingrelica de Selys Longchamps, 1869[4]
    • Calopteryx splendens tschaldririca Bartenev, 1909
    • Calopteryx amasina Bartenev, 1912
    • Calopteryx splendens ciscaucasica Bartenev, 1925
    • Agrion splendens erevanense Akramowski, 1948
    • Calopteryx splendens waterstoni Schneider, 1984 [13]
    • Calopteryx splendens njuja Kosterin & Sivtseva, 2009

••• → Calopteryx cretensis

  • Calopteryx splendens cretensis Pongracz, 1911

Notons par ailleurs que Calopteryx exul, Calopteryx hyalina, Calopteryx orientalis, Calopteryx syriaca et Calopteryx xanthostoma sont parfois regardées comme des sous-espèces, sont traitées ici comme de bonnes espèces suivant en cela Hämäläinen (2016).

Nota Bene - La détermination précise des taxons ou infra-taxons ne dois se faire selon moi que sur la base de l'étude individuelle des populations, donc sur la base de plusieurs individus, ♂, mais surtout ♀ [2004]. Le ventre thoracique des ♀ et l'extension des zones claires (généralement jaunes) est tout particulièrement à étudier. Par ailleurs la proportion de ♀ homéochromes dans les populations est un caractère important. Enfin, même si ces critères sont difficiles à étudier directement sur le terrain, la densité de la nervation, ainsi que la dimension des ailes tant en longueur, qu'en largeur (♂ ou ♀ viennent compléter le diagnostic [2023].

Commentaires généraux de taxonomie

Les associations avec les différentes Libella décrites par Ray (1710), en raison de l'absence d'illustrations me semble assez illusoire, voire inutile. Linnaeus (1746) ne nomme pas cette espèce et la présente sous la Libellula n°757 ou encore Loviƒa [3]. Antérieurement elle avait été représentée par Hoefnagel (1575), Muffet (1589-90), Homberg (1699), Roberg (1732), de Réaumur (1742) et se retrouve en image chez Roessel von Rosenhof (1749) ou citée par de La Chesnaye (1754) avant de se retrouver intégrée au sens de la description de Libellula virgo par Linnaeus (1758). C'est donc une espèce repérée de longue date par les auteurs [2023].
Bien que décrit dans les années 1780, ce taxon reste appelé par les auteurs sous le nom ludoviciana de manière relativement généralisée jusqu'en 1839 ou 1840 (voire 1850), jusqu'à ce que la situation soit plus correctement éclaircie (Burmeister 1839, de Selys Longchamps 1840, de Selys Longchamps & Hagen 1850) [2004]. Malgré leur description précoce, les taxons xanthosoma de Toussaint de Charpentier (1825) et ancilla d'Edmond de Selys Longchamps (1853), ces taxons, à mon sens distincts restent confondus jusque que dans les années 1980, voire 2000. Pléthore de taxons ont été décrits, en particulier dans l'aire orientale de ce groupe, et la confusion reste toujours d'actualité chez les auteurs ([2023])[5].
Il s'agit d'un ensemble montrant une grande variabilité, chacune des "populations" tendant à présenter ses propres formes (Schmidt in Askew 1988). Ce sont en Europe occidentale, trois sous-espèces qui sont considérées par Maibach in Askew (1988), ce à partir d'études génétiques électrophorétiques : Calopteryx splendens splendens, Calopteryx splendens caprai et Calopteryx splendens xanthostoma, la dernière étant toutefois divergente et présentant un statut de "semi-espèce".
Ce taxon présente une grande variation de la coloration alaire des ♂ dont la teinte est fixée à maturité des individus. Des sous-espèces - jusqu'à une douzaine - sont distinguées sur la base de l'examen de cette coloration alaire (Sadeghi & al. 2009), néanmoins des critères supplémentaires à notre sens plus fiables et stables concernent notammentr la répartition de coloration particulières sous le ventre thoracique des ♀ qui ont été définit pas Maibach (1987) et repris dans leur clé par Wendler & Nußß (1997) [2019]. Par ailleurs, l'examen des populations et de nouveau en particulier des ♀ met en évidence des cas d'androchromie, plus ou moins prononcés selon les régions (et les sous-espèces), tout comme de nouvelles caractéristiques (autres que l'apex notamment) de la forme des marques alaires des ♂ sont propices à mieux distinguer les taxons [2023].

La systématique de Calopteryx splendens est très complexe et les auteurs changent continuellement d'interprétation[6].

Ainsi Calopteryx xanthostoma et d'autres taxons ont-ils été distingués relativement récemment de cette espèce. Cette dernière a - en France, mais probablement pas en Espagne ! - les ailes plus effilés que Calopteryx splendens. On doit initialement considérer la présence de deux sous-espèces en France : sur le continent, le type Calopteryx splendens splendens (Harris, 1780) et en Corse, Calopteryx splendens caprai Conci in Conci & Nielsen, 1956. Cette dernière sous-espèce est aussi en Italie et des individus continentaux s'en approchent mais ne présentent pas de ♀ homéochromes comme chez les authentiques caprai. Calopteryx splendens balcanica Fudakowski, 1930 présente de nombreuses ♀ homéochromes dans ses populations. Elle est localisée à la Dalmatie et la Grèce. Calopteryx splendens ancilla de Selys Longchamps, 1853 reste une forme énigmatique présente depuis l'Allemagne orientale et les Balkans à la Russie qui me semble confondue avec balcanica et caprai. Tous ces taxons présentent des ♂ avec les ailes marquées jusqu'à proximité de l'apex, voire jusqu'à l'apex et une proportion significative de ♀ homéochromes dans leurs populations. Calopteryx splendens mingrelica de Selys Longchamps, 1869 est aussi tout à fait similaire à ces taxons. On l'observe depuis la Grèce au Caucase et la Syrie. Alors que dire de Calopteryx splendens intermedia de Selys Longchamps, 1887, indiquée de la Turquie à l'Iran, je ne lui trouve guère de distinction avec les taxons précédents. Chez ce dernier les ♀ sont entre totalement à majoritairement homéochromes. On trouve en Turquie et dans le secteur du Caucase, voire en Russie de nombreuses sous-espèces, ou du moins indiquées comme telles : amasina Bartenev, 1912, cartvelica Bartenev, 1930, ciscaucassica Bartenev, 1924, erevanense (Akramovski, 1948), johanseni Belyschev, 1955, waterstoni Schneider, 1984. De manière simplifiée je pense donc en conclusion que seul Calopteryx splendens ancilla vient faire, avec diverses nuances, le pendant au type Calopteryx splendens splendens qui est présent en Europe occidentale et dans le sud de la Scandinavie (apex clairement hyalin, ♀ hétérochromes). Des individus tels ancilla (ou caprai) sont réguliers dans le bassin du Rhône (France) et on pu être indiqués çà et là dans l'aire de répartition de Calopteryx xanthostoma en France. Je pense qu'en dehors du bassin rhodanien, il s'agit de cas d'hybridation de splendens avec xanthostoma ; mais dans le bassin rhodanien ils s'approchent de caprai. Par ailleurs il est probable que Calopteryx splendens taurica de Selys Longchamps, 1853, isolée en Crimée, et aux colorations alaires réduites soit une bonne sous-espèce. Je pense également que la sous-espèce Calopteryx splendens cretensis Pongracz, 1911 de Crète est une bonne espèce car ce taxon robuste serait en outre clairement distinct génétiquement ([2006]). Calopteryx hyalina, Calopteryx orientalis, Calopteryx syriaca et Calopteryx xanthostoma, parfois regardées comme des sous-espèces, sont traitées dans ces pages comme de bonnes espèces suivant en cela Hämäläinen (2016).

Splitage envisagé

La démarche de splitage du groupe Calopteryx splendens est le fruit d'aller-retour, passage de taxons comme de bonnes espèces, régression, reprise des concepts entamé dès 2004 et qui s'approche d'une conclusion relativement "élaborée" en 2014, voire 2020.
Je propose les taxons suivants qui me semblent significativement distincts ([2014]) :

Voir Discussion sur les sous-espèces de Calopteryx splendens et proposition de révision systématique


La WOL et les auteurs ne splitent pas cette espèce.

Sous-espèces pour le groupe Calopteryx splendens [10][12]

Mes premières recherches sur ce taxon se basaient sur les synthèses disponibles dans la liste du Nordic Code Center (1993) et ne concernait qu'un nombre limité de variations / sous-espèces ([2004])[7].
Hämäläinen (2016) a amplement simplifié la situation des Calopteryx affines à splendens. On désigne avec cet auteur, désormais classiquement les sous-espèces suivantes :

Les taxons correspondants à ces sous-espèces tels que traités dans ces pages sont représentés entre crochets.

Répartition globale

Europe (Sadeghi & al. 2009), avec variation de la marque alaire des ♂ (Honkavaara & al. 2011).
Ce grand taxon s'observe depuis l'Europe, France, à l'Asie centrale, voire jusqu'à proximité de la Chine. En expansion localement. Généralement sous 800 m d'altitude en Europe centrale, mais égarée jusqu'à 1850 m dans les Hautes-Alpes (France). Ruisseaux et rivières tempérées, eaux stagnantes avec circulations phréatiques. Vole d'avril à octobre dans le sud, de mai à septembre dans le nord. Développement larvaire en un à deux ans. Le couple entreprends avant l’accouplement un vol nuptial complexe. Les ♂ se rassemblent en dortoirs nocturnes, alors que les ♀ restent dispersées en général (Deliry 2017).

Conclusion sur le groupe Calopteryx splendens

Conclusion : En l'état actuel de ma réflexion je simplifie la situation ainsi et remonte plusieurs taxon au niveau d'espèce : splendens s.str. (incl. faivrei ; apex clair, marque arrondie au niveau du nodus, ♀ homéochromes rares), ancilla (incl. balcanica, caprai, intermedia ; apex foncé ou légèrement hyalin, marque rentrante (en pointeau) au niveau du nodus, ♀ homéochromes fréquentes), taurica (incl. amasina, mingrelica, njuja, tschaldirica, waterstoni ; marque alaire réduite ou absente, intermédiaires fréquents considérés comme des métisses), soit le nombre de 3 espèces. Quant à cretensis, forme insulaire robuste et au ventre thoracique des ♀ très jaune, il convient a fortiori d'en faire une bonne espèce. Notons que dès 1853, de Selys Longchamps, proposait une organisation à peu près similaire de la situation (voir ci-dessous). Il était alors beaucoup plus clair que par la suite...

🔍 - On trouve dans cette présentation issue de de Selys Longchamps (1853) une situation simple, mais particulièrement claire et conforme à nos conclusions : Calopteryx splendens, Calopteryx ancillaCalopteryx xanthostoma et Calopteryx taurica sont mis en exergue. Il ne manque en définitive que Calopteryx cretensis qui sera détectée ultérieurement.

Je propose les taxons suivants qui me semblent significativement distincts ([2019]) :

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5 euros allemands (2023) 🔍

Références

Modèle:RefCalspl

Espèces classées dans le même genre

Calopteryx, Calopteryx aequabilis, Calopteryx amata, Calopteryx ancilla (ad Calopteryx splendens partim), Calopteryx angustipennis, Calopteryx balcanica (→ Calopteryx ancilla), Calopteryx cornelia, Calopteryx cretensis (ad Calopteryx splendens partim), Calopteryx dimidiata, Calopteryx exul, Calopteryx haemorrhoidalis, Calopteryx helohis, Calopteryx hyalina, Calopteryx intermedia (→ Calopteryx ancilla), Calopteryx japonica (ad Calopteryx virgo partim), Calopteryx maculata, Calopteryx mingrelica (→ Calopteryx taurica), Calopteryx orientalis, Calopteryx samarcandica, Calopteryx splendens s.str., Calopteryx splendens gr., Calopteryx syriaca, Calopteryx taurica (ad Calopteryx splendens partim), Calopteryx transcaspica (→ Calopteryx orientalis), Calopteryx virgo, Calopteryx xanthostoma (ad Calopteryx splendens partim)

== Notes == Modèle:NotesCalspl

  1. Barbut (1781) décrit et illustre très clairement Calopteryx splendens sous le nom de Libellula virgo.
  2. Calepteryx ludoviciana Leach, 1815, Callepteryx loudoviciana Hagen, 1840 [double lapsus] - Ce taxon est dédié a la princesse Louise Ulrika de Prusse (1720-1782) qui était reine consort de Suède et de Finlande après son mariage en 1744 avec avec le futur roi Adolphe-Frédéric de Suède. Il s'agit de la première personne honorée par une éponyme, repris au niveau des noms scientifiques. Elle fonda en 1753 l'Académie Royale de Suède dont fit partie Linné et soutint les arts et les sciences (Beolens 2018 ; [2019]). En fait (Geoffroy 1762), ne fait que reprendre le nom Lovisa donné par Linné en 1746 à l'espéce nº747 de sa Fauna Svecica. Sans avoir cette information on ne comprendrait pas le rapport entre Goeffroy et la princesse Louise ; de fait le rapport se fait avec Linné qui l'a cottoyée (Cordier [2018]).
    🔍 - Portrait de la princesse Louise de Prusse à qui est dédiée Libellula ludovicea, La Louise, par rebond avec la Lovisa de Linné
  3. Calopteryx taurica est initialement considérée comme une bonne espèce de Crimée. Inclusion de tschaldirica qui est dans le Caucase ([2014]).
    Sous-espèces selon Hämäläinen (2016) :
    • Calopteryx splendens splendens (Harris, 1780)
    • Calopteryx splendens amasina Bartenev, 1912
    • Calopteryx splendens ancilla Hagen in de Selys Longchamps, 1853 - (recte de Selys Longchamps, 1853)
    • Calopteryx splendens balcanica Fudakowski, 1930
    • Calopteryx splendens caprai Conci in Conci & Nielsen, 1956
    • Calopteryx splendens cretensis Pongracz, 1911
    • Calopteryx splendens intermedia de Selys Longchamps, 1887
    • Calopteryx splendens johanseni Belyshev, 1955
    • Calopteryx splendens mingrelica de Selys Longchamps, 1869
    • Calopteryx splendens njuja Kosterin & Sivtseva, 2009
    • Calopteryx splendens taurica de Selys Longchamps, 1853
    • Calopteryx splendens tschaldirica Bartenev, 1909
    • Calopteryx splendens waterstoni Schneider, 1984
  4. Calopteryx splendens race mingrelica de Selys Longchamps, 1869 a pu être considérée comme une bonne espèce. Elle est tour à tour datée de 1868 ou 1869. Steinmann (1997) choisit la date de 1868 avec la publication dans les Annales de la Société entomologogique de Belgique (12 : 106). Ce taxon est réputé présent depuis la Grèce et la Crète jusqu'au Caucase et la Syrie [2014]. Aucun élément décisif permet de définir la date de la publication [A vérifier !].
    🔍 -
  5. Dans les années 2000, je faisais le résumé suivant ([2004]) : la carrière de cette "espèce" est tout à fait complexe. Linnaeus (1746) dans sa Fauna svecica sous ce qui deviendra Libellula virgo en 1758, avait séparé sans donner de nom quatre espèces qui correspondent à différents âges des ♂ et des ♀ de Calopteryx virgo et splendens. Harris en 1780 sépare les deux espèces (il donne le nom de Libellula splendeo à la véritable virgo), mais Linnaeus et ses disciples, les rassemblent de nouveau ultérieurement. Vander Linden (1825) et de Charpentier (1825) les laissent réunies, mais le dernier auteur dégage Calopteryx xanthostoma comme une espèce différente. De Selys Longchamps en 1831 fait comme Linnaeus à l'origine, nommant en conséquence sous quatre espèces, différents âges de deux espèces. En 1839 et 1840 cet auteur désigne bien les deux espèces, mais précise les âges comme variétés. Rambur (1842) fait de même. De Selys Longchamps en 1845 considère que les deux variétés sont des âges et maintient les deux espèces séparées. Enfin De Selys Longchamps & Hagen en 1850 séparent bien les deux espèces, mais considèrent Calopteryx xanthostoma comme une variété de la splendens.
  6. Sous-espèces selon Hämäläinen (2016) :
    • Calopteryx splendens splendens (Harris, 1780)
    • Calopteryx splendens amasina Bartenev, 1912
    • Calopteryx splendens ancilla Hagen in de Selys Longchamps, 1853 - (recte de Selys Longchamps, 1853)
    • Calopteryx splendens balcanica Fudakowski, 1930
    • Calopteryx splendens caprai Conci in Conci & Nielsen, 1956
    • Calopteryx splendens cretensis Pongracz, 1911
    • Calopteryx splendens intermedia de Selys Longchamps, 1887
    • Calopteryx splendens johanseni Belyshev, 1955
    • Calopteryx splendens mingrelica de Selys Longchamps, 1869
    • Calopteryx splendens njuja Kosterin & Sivtseva, 2009
    • Calopteryx splendens taurica de Selys Longchamps, 1853
    • Calopteryx splendens tschaldirica Bartenev, 1909
    • Calopteryx splendens waterstoni Schneider, 1984
  7. Calopteryx splendens f. faivrei - Cette forme ne s'applique qu'aux ♀ homéochromes des populations de Calopteryx splendens splendens du Poitou-Charentes, France. Elle semble s'être montré exceptionnellement en Provence (en réalité un individu avec un phénotype accidentel similaire trouvé au Réaltor ; voir Papazian 1995) et est parfois proposée pour les ♀ homéochromes de Calopteryx splendens caprai d'Italie ou pour Calopteryx splendens ancilla de Pologne. Si cette dernière notion est acceptée, de tels individus présentent un pseudoptérostigma nettement plus fort que ceux du Poitou-Charentes. Selon moi les formes homéochromes chez ancilla, balcanica ou caprai plus régulières ne doivent pas être nommées sous cette forme ([2019]). Elle est décrite de St Jean d'Angély en Charente-Maritime à partir d'une ♀ dont les ailes sont colorées (Lacroix 1915). L'auteur détaille d'autres critères et rapproche ce taxon de Calopteryx splendens splendens. L'exemplaire de collection déposé à Paris a été détruit, la collection étant dans un mauvais état de conservation. Il s'agit d'une ♀ homéochrome telles qu'elles existent dans les populations de Calopteryx splendens de l'est de l'Europe ou chez Calopteryx splendens caprai (Maibach 1987). Maibach (1987) met en relation faivrei avec Calopteryx splendens caprai, mais il a mal localisé ce taxon et place la Charente Inférieure dans le sud de la France. Il n'en est rien ! Je considère qu'il s'agit d'un forme de Calopteryx splendens s.str. sous Calopteryx splendens f. faivrei Lacroix, 1915.
    🔍 - ©© bync - Florence Leenknecht - France, Charente-Maritime le 5 mai 2018
    ♀ homéochome typique de ce taxon - Monde des Insectes