Projet Leucorrhinia en Rhône-Alpes
Deliry C. [2025] – Projet Leucorrhinia en Rhône-Alpes - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 23105 du 15.10.2023. – odonates.net
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Projet Leucorrhinia en Rhône-Alpes (depuis 1991)
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🔍 - Leucorrhinia pectoralis, ♂, de la collection de Charles Degrange (Muséum d'Histoire Naturelle de Grenoble) - Étang de Commelles (Grand Albert) le 17 juin 1969 (Isère) - Photo : © Cyrille Deliry (tous droits réservés) |
La redécouverte de Leucorrhinia pectoralis dans la Drôme du nord au niveau du Massif de Chambaran en 2023 est un événement. Cette localité est la plus méridionale dans l’est de la France.
Le genre Leucorrhinia a rapidement attiré notre attention suite à la découverte inattendue de Leucorrhinia caudalis dans le Nord du département de l’Isère dans les années 1980 et que j'ai pu confirmer avec David Loose et Patrick Salzman. Il s’avère que ce groupe a des représentants parmi les plus menacés. Sur les cinq espèces connues en France, quatre fréquentent la région. Le « Projet Leucorrhinia » entamé sour la coordination de Cyrille Deliry en 1991, se poursuit et trouve actuellement sa déclinaison dans le Plan National Odonates. Les trois espèces de Leucorrhines principalement considérées sont en priorité les espèces protégées : Leucorrhinia albifrons, Leucorrhinia caudalis et Leucorrhinia pectoralis. Les objectifs généraux sont la protection nécessaire des habitats de ces espèces en améliorant la connaissance des localités, des habitats, de la phénologie et de la biologie.
1991 - Mise en place du Projet Leucorrhinia
Le « Projet Leucorrhinia » a été mis en place dès 1991 sous la coordination de Cyrille Deliry dans le cadre des activités du GRPLS. Il fait suite notamment à la connaissance ancienne (découverte de Charles Degrange dans les années 1970) de Leucorrhinia albifrons en Haute-Savoie, la découverte dans les années 1980 de Leucorrhinia caudalis dans l’Isle Crémieu, notamment à Mépieu en 1985 (Isère), par Didier Bogey et qui apparaît alors comme une nouvelle espèce inattendue dans la région (Bogey 1987) et ainsi que de Leucorrhinia pectoralis dans le Massif de Bonnevaux (Petti & Grangaud 1965) et à l’étang du Fay (Grand 1988) (Isère) puis en Dombes et en Bresse (Ain). Cette dernière annoncée par Conci & Nielsen dans les années 1950 a été confirmée dans les années 1960 par Charles Degrange et revue dans les années 1980 par Daniel Grand. Leucorrhinia caudalis avait par ailleurs été confirmée dans l’Isle Crémieu par David Loose et Cyrille Deliry. Des recherches historiques récentes révèlent que Leucorrhinia caudalis et Leucorrhinia pectoralis étaient connues de très longue date vers Lyon dès la fin du XVIIIe siècle, mais sous des noms synonymes (de Villers 1789) et la seconde du secteur du Forez dès le début du XIXe siècle dans la Loire (Deliry & al. 2022).
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🔍 - Leucorrhinia albifrons - Trois individus pris aux étangs de la Beunaz en Haute-Savoie par Charle Dregrange le 12 juillet 1970. - Photo : ©© byncsa - Cyrille Deliry - Histoires Naturelles |
Deliry C. [2023] - Projet Leucorrhinia - Groupe Sympetrum. - Site du GRPLS, mis hors ligne le 14 juillet 2023.