Voir la source de Calopteryx virgo

{{SiteS}}
{{Calopterygidae}}

= ''[[Calopteryx]] virgo'' (Linnaeus, 1758) =
[[Fichier:Calvirst.jpg|right]]
{{Linnaeus1758}}
{{LT}} - {{AP}}
* ''Libellula virgo'' Linnaeus, 1758 ({{incl.}} ''[[Calopteryx splendens]]'')
** ''Libellula virgo var. δ'' Linnaeus, 1758
** '''''Calopteryx virgo'' (Linnaeus, 1758)'''
*** '''''Calopteryx virgo virgo'' (Linnaeus, 1758)'''
----
* [Ulrique] (Geoffroy, 1762) [trivial]
* ''Libellula splendeo'' Harris, 1780
* ''[[Calopteryx xanthostoma|Agrion xanthostoma]]'' de Charpentier, 1825 {{pars}} [?]
* ''Agrion nicaeensis'' Risso, 1826 (''nomen oblitum'') {{FL}} ''Calopteryx virgo meridionalis''
** ''Calopteryx'' [race méridionale] de Selys Longchamps, 1850 [trivial]
** '''''Calopteryx virgo meridionalis'' de Selys-Lonchamps, 1873''' (''nomen protectum'')
* ''Agrio cyaneus'' de Selys Loncghamps ''in'' Meisser, 1831
* ''Agrio oeneus'' de Selys Longchamps ''in'' Meisser, 1831
* ''Agrion festiva'' Brullé, 1832
** '''''Calopteryx virgo festiva'' (Brullé, 1832)'''
*** ''Calopteryx virgo padana'' Conci, 1946 {{AV}}
**** '''''Calopteryx virgo festiva f. padana'' Conci, 1946'''
**** ''Calopteryx virgo festiva f. schmidti'' Conci, 1957<ref>La description de la forme ''schmidti ''se trouve dans l'ouvrage de Conci & Nielsen (1957). {{AV}}</ref>
* ''Calepteryx anceps'' Stephens, 1835
* ''Calepteryx ludoviciana'' Stephens, 1835
* ''Agrion colchicus'' von Eichwald, 1837
* ''Agrion vesta'' de Charpentier, 1839 '''[?]'''
* ''Calopteryx inornata'' de Selys Longchamps, 1840
* ''Calepteryx haemorrhoidalis'' Evans, 1845 (''nec'' Vander Linden, 1825)
* ''Calopteryx virgo var. occitanica'' Walker, 1853
* ''Calopteryx virgo var. typica'' Walker, 1853
* ''Calopteryx violacea'' Dziedzielewicz, 1902
* ''Calopteryx virgo brittanica'' Conci, 1952
* ''Calopteryx pseudoneurobasis'' St. Quentin, 1958
* '''''Calopteryx virgo feminalis'' Kosterin, 2017'''
{{ong}}
{{Work}}[[WOL]] {{RFL}} !!!
{{off}}
{{TAX}} - ''Calopteryx virgo nicaeensis''
----
''Ulrica'' [Linnaeus 1746]<ref>Ce taxon est dédié, selon son deuxième prénom, a la princesse Louise '''Ulrika''' de Prusse (1720-1782) par Linnaeus (1746). Voir ''[[Calopteryx splendens]]'' : note de bas de page.</ref>, Ulrique [Geoffroy 1762] [voir notes de bas de page] Libellule vierge [Olivier, 1792], Agrion vierge [Latreille, 1805], '''Caloptéryx vierge''' [{{S&H}} 1840, Dommanget 1987] - Louise, Bellaire des Vestales - (en) Beautiful Demoiselle - (cn) 少女色蟌

{{P|Calvir.png|{{Oslo}} - {{m}} ''Calopteryx virgo virgo'', la {{f}} a ici des ailes relativement claires, mais leur morphologie, certe un peu fine est acceptable (''com.,'' 30 novembre 2024).}}

== {{STT}} ==
{{LC}} UICN

== {{LTAX}} ==
* '''1575''' - [Illustration] (Hoefnagel 1575) - D'autres illustrations postérieures ou présentations concernent sans aucune ambibiguïté cette libellule. Il n'y a pas de nom le plus souvent, et aucun nom proposé n'est valide car antérieur à 1758 : Muffet (1589-90), Hoefnagel (1592), Aldrovando (1602), de Réaumur (1772) {{AV}}, Linnaeus (1746 : ''Libellula'' n°758 ou Ulrique), {{RvR}} (1749).
* '''1758''' - ''Libellula virgo'' Linnaeus, 1758 - La description de Linnaeus (1758) inclus de manière évidente ''[[Calopteryx splendens]]''. Cet auteur précise avec les lettres grecques plusieurs variations et seule la ''Libellula virgo var δ'' semble correspondre à cette espèce telle que l'ont retenu les auteurs ultérieurement. C'est Harris (1780) qui distingue correctement ''[[Calopteryx splendens]]'' (sous ''Agrion splendens''), néanmoins les auteurs sont dans de nombreuses hésitations et rien n'est vraiment clair avant le milieu du XIX{{eme}} siècle avec les description faites par de Selys Longchamps (''in'' {{S&H}} 1850). Entre temps l'attribution correcte à cette espèce est néanmoins disponible chez certains auteurs.
** {{FL}} sous-espèce - On trouve chez {{S&H}} (1850) la description d'une race septentrionale (apposée à une rare méridionale) qui préfigure la sous-espèce ''Calopteryx virgo virgo''.
* '''1825''' - ''Agrion xanthostoma'' de Charpentier, 1825 '''[?]''' - Cette version de 1825 présentée par de Charpentier, semble correspondre en définitive à ''Calopteryx virgo'' (''com. pers.''). Cette question est à contrôler. - {{AV}}
* '''1826''' - ''Agrion nicaensis'' Risso, 1826 - On trouve chez {{S&H}} (1850) la description d'une race méridionale (apposée à une race septentrionale) qui correspond à ce taxon déjà cité par Risso (1826) comme une nouvelle espèce. Je propose ce rapprochement entre janvier et février 2019 (Deliry 2019a, 2019b) et les recherches effectuées alors montre que l'INPN (''in'' TaxRef [2019]) confirme cette synonymie, par contre {{Ham}} (2016) l'attribue à ''Calopteryx virgo virgo''. Il s'agit donc d'un nom oublié (''nomen oblitum'') qui correspond à ''Calopteryx virgo virgo''.
* '''1832''' - ''Agrion festiva'' Brullé, 1832 ''Calopteryx virgo festica'' - {{S&H}} (1850) regarde ce taxon comme une variété. Il est parfois envisagée comme une bonne espèce (''com. pers.'') et se trouve en [[Grèce]] mais aussi en Asie Mineure selon ces auteurs. Quelques variantes de cette sous-espèce (''Calopteryx virgo festiva'') sont proposée avec ''Calopteryx virgo padana'' Conci ''in'' Conci & Nielsen, 1956 et même une forme ''Calopteryx virgo festiva f. schmidti'' Conci ''in'' Conci & Nielsen, 1957.
{{P|Calvirfes.jpg|Calopteryx virgo festiva - Planche liée à la description originale de Brullé (1832) - Atlas (1835)}}
* '''1839''' - ''Agrion vesta'' de Charpentier, 1839 - Ce synonyme me semble à vérifier. - {{AV}}}
* '''1876''' - ''Calopteryx virgo meridionalis'' de Selys Longchamps, 1873 - On trouve chez {{S&H}} la description d'une race méridionale (apposée à une race septentrionale) qui correspond à l{{'}}''Agrion nicaeensis'' décrit par Risso en 1826 et qui devrait être en définitive le nom correct de cette sous-espèce. Ce dernier nom a été oublié (''nomen oblitum'') (Deliry 2019a, 2019b) et ''Calopteryx virgo meridionalis'' dont l'usage est très régulier, doit être conservé (''nomen protectum''). Notons que Dommanget (1987) envisage la possibilité d'une bonne espèce.
* '''1902''' - ''Calopteryx violacea'' Dziedzielewicz, 1902 - Cette synonymie est à argumenter. - {{AA}}
* '''1946''' - ''Calopteryx virgo padana'' Conci ''in'' Conci & Nielsen, 1946 - Je propose de considérer ce taxon comme une forme particulier de ''Calopteryx virgo festiva''  : ''Calopteryx virgo festiva f. padana'' Conci, 1946.
* '''1958''' - ''Calopteryx pseudoneurobasis'' St. Quentin, 1958 - Cette synonymie est à argumenter. - {{AA}}

== {{VALID}} ==
{{SplendensVirgoLinnaeus}}
'''En conclusions''' - La description initial de Linnaeus (1758) pour ''Libellula virgo'' correspond en définitive à une espèce "multiple" distinguée en plusieurs variétés et seule la variété δ correspond réellement à ''Calopteryx virgo'', les trois autres (α, β, γ) sont en définitive des ''[[Calopteryx splendens]]'' comme il est possible de le recouper avec les planches mises en référence par Linnaeus (1728) et ceci demande une analyse fine de la littérature de l'époque. La validation est donc faite ''a posteriori'' et ne me semble acceptable qu'à partir des redescriptions faites en 1850 par de Selys Longchamps (''in'' {{S&H}} 1850).

== {{COM}} ==
 La description de Linnaeus (1758) comprends plusieurs variétés qui couvrent les âges et les espèces principales d’Europe, notamment ''[[Calopteryx splendens]]'' {{Sstr}} inclus. C’est ultérieurement que ce taxon a été limité à ''Calopteryx virgo''. Ce concept est atteint en milieu de XIXe siècle seulement ({{S&H}} 1850), bien que diverses illustrations antérieures permettent aisément de confirmer et distinguer les deux espèces.
 On trouve en plus du type, la sous-espèce ''meridionalis'' qui est d'ailleurs la plus répandue [en [[France]]], taxon parfois considéré comme une bonne espèce (Dommanget 1987). Ce dernier taxon correspond en fait à ''Calopteryx virgo nicaeensis'' (Risso, [[1826]]) (''nomen oblitum''), mais ce nom qui n'a jamais été utilisé, ne peut être adopté en raison de la stabilité de la nomenclature (C.Deliry, ''com.''). ''Calopteryx virgo festiva'' (Brullé, 1832) a été aussi parfois été envisagée comme une bonne espèce. On trouve sinon ''Calopteyrx virgo feminalis'' Kosterin, 2017 en [[Russie]].<br>
Les associations avec les différentes ''[[Libella]]'' décrites par Ray (1710), en raison de l'absence d'illustrations me semble assez illusoire, voire inutile [2023]. L'espèce est présentée sous la ''Libellula'' n°758 ou ''Ulrica'' par Linnaeus (1746).<br>
La description de Linnaeus (1758) inclus sans conteste ''[[Calopteryx splendens]]'' dans ses différentes variétés proposées à l'époque. Alors que des illustrations des deux espèces et parfaitement reconnaissables existent de longue date, une forte confusion entre les âges et les sexes des deux espèces font que les auteurs n'y voient pendant près d'un siècle que des formes différentes. Il est relativement aisé de reconstituer le puzzle en se basant sur les références antérieures fournies par Linnnaeus (''op.cit.'') et dans les faits, seule la variété δ de ''Libellula virgo'' correspond à l'espèce par la représentation d'un {{m}} pris dans {{RvR}} (1749 : pl.IX fig.5) [2023]. Goeffroy (1762) ne traite que la {{f}} de cette espèce sous le nom d'Ulrique [2023].<br>
Donc la description de Linnaeus (1758) comprends plusieurs variétés qui couvrent les âges et les espèces principales d'Europe, notamment ''[[Calopteryx splendens]]'' inclus. C'est ultérieurement que ce taxon a été limité à ''Calopteryx virgo''. Harris (1780) sépare sous ''[[Libellula splendens]]'' et ''Libellula splendeo'' (équivalente de ''virgo'') les deux "espèces", mais les auteurs suivants les réunissent de nouveau ou ajoutent à la confusion. En effet après près d'un siècle de tergiversations on voit avec de Selys Longchamps (1850) une désignation cohérente et pérenne de ce taxon<ref>de Selys Longchamps & Hagen (1850) récapitulent les différentes façons de voir ce taxon par les auteurs depuis le milieu du XVIII{{eme}} siècle (voir ci-dessous).<br>
{{P|Selyscalvir.png|}}</ref>.<br>
Notons que ''Calopteryx vigro altaica'' [sic !] corresponds à ''[[Calopteryx japonica]]'' (''bona sp.'').

== {{DES}} ==
{{Thumbsmall|Calvirlarve.jpg|Larve de ''Calopteryx virgo'' ([[Irlande]]) - {{shared}} - Pour archive - © Robert Thompson - Muséum National d'Irlande du Nord - (lien obsolète)}}
Si les {{m}} sont bien distincts de ''[[Calopteryx splendens]]'', les {{f}} sont plus délicates à déterminer : elles se caractérisent par des ailes plus larges avec une teinte plutôt brunâtre que verdâtres. Les {{m}} sont d'un bleu-vert métalliques avec des ailes sombres, avec des nervures iridescentes. Les {{f}} sont d'un vert métallique, avec des ailes brunâtres dorées arborant un pseudoptérostigma blanc. La larve (illustrée), présente des pattes marquées d'anneaux sombres, le côté de l'abdomen présente à la base de chaque segment une marque plus claire et les pièce terminales de l'abdomen montrent en leur centre une marque claire (Nelson & al. [2000]).<br>
Les larves ont été décrites par Miyakama (1983).

== {{SSP}} et {{VAR}} ==
* ''Calopteryx virgo virgo'' (Linnaeus, 1758) - Europe tempérée et continentale, parties méridionales de l'Europe septentrionale, [[Grande-Bretagne]], [[Irlande]] ([2018]).
* ''Calopteryx virgo feminalis'' Kosterin, 2017 - [[Russie]] ([2018]).
* ''Calopteryx virgo festiva'' (Brullé, 1832) - Balkans, îles [[Grèce|grecques]] et [[Turquie|turques]], Anatolie, sud de la [[Roumanie]], [[Ukraine]], [[Russie]], [[Caucase]]. Probablement en Dalmatie, [[Italie]] ou formes intermédiaires, [[Sardaigne]] ou [[Sicile]] ([2018]).
** ''Calopteryx virgo festiva f. padana'' Conci ''in'' Conci & Nielsen, 1956 [forme]
* ''Calopteryx virgo meridionalis'' de Selys-Lonchamps, 1873 (''nomen protectum'') (= ''nicaeensis'' (''nomen oblitum'') - Nice, [[France]] (''nicaeensis'' : Risso 1826). Péninsule ibérique, méridionale en [[France]] et en [[Italie]], [[Corse]], très localisée ou disparue en Afrique du Nord. Disparue du sud de l'[[Angleterre]] ([2018]).

Désormais espèce à part entière ''[[Calopteryx japonica]]'' était autrefois considérée comme une sous-espèce (Deliry 2017). - {{AT}}

== {{REP}} ==
Element eurosibérien à expansion méditerranéenne (St Quentin 1960), ouest sibérien, type (Devai 1976).
-----
* {{Fra}} (ill. : Hoefnagel 1575 ; non nommée : de Réaumur 1742 {{AV}}, de la Chesnaye 1754 ; Ulrique : Geoffroy 1762 ; de Fourcroy 1785 ; ''nicaeensis'' : Risso 1826 ; Boyer de Fonscolombe 1838, Rambur 1842 ; moins commune que ''[[Calopteryx splendens]]'' {{Sl}} : Martin 1889 ; Acloque 1897 ; localement en expansion : Deliry & al. 2014).
* [[Grande-Bretagne]] (ill. : Muffet 1589-90 ; non nommée : Ray 1710 ; Samouelle 1819).

Quelque part en Europe [?] (ill. : Hoefnagel 1592).

* [[Italie]] (ill. : Aldrovando 1602 ; Allioni 1766, Vander Linden 1825 ; Pirotta ''in'' Martin 1889).
* [[Suède]] (''Libellula'' n°758 ou ''Ulrica'' : Linnaeus 1746 ; Linnaeus 1761 {{AV}}).

Sur les cours d'eau d'Europe (Linnaeus 1758).

* [[Allemagne]] (ill. : {{RvR}} 1749 ; Hansemann 1823).
* [[Autriche]] (Poda von Nehaus 1761).
* [[Slovénie]] (Scopoli 1763).
* [[Danemark]] (Mûller 1764).
* [[Suisse]] (Fuessly 1775).
* [[Belgique]] (ill. : Grimani 1510-20 [?] ; ''cyaneus, oeneus'' : Meisner 1831 ; de Selys Longchamps 1837, 1845  ; C : de Selys Longchamps ''in'' Martin 1889).
* [[Grèce]] (''festiva'' : Brullé 1832, de Selys Longchamps 1850).

Ensemble de l'Europe (de Charpentier 1840). [[France]], plus rare vers Paris que ''[[Calopteryx splendens]]'', commune en Touraine (Rambur 1842). Il faut attendre de Selys Longchamps (1850) pour bénéficier enfin d'un traitement au sens strict de cette espèce ; l'auteur récapitule les différentes façons de voir ce taxon depuis le milieu du XVIII{{eme}} siècle<ref>de Selys Longchamps & Hagen (1850) récapitulent les différentes façons de voir ce taxon par les auteurs depuis le milieu du XVIII{{eme}} siècle. Voir note plus haut.</ref>. Toutes les mentions antérieures données ici, si elles me semblent acceptable ont un léger degré d'incertitude. de Selys Longchamps (1850) dit l'espèce présente dans toutes les parties de l'Europe et remplacée en [[Grèce]] et Asie mineure par la ''festiva''.

* [[Algérie]] (Martin 1889 ; disparue : Deliry 2017).

Selon Martin (1889), cette espèce habite dans toute la [[France]], l'Europe presque entière, une partie de l'Asie et l'[[Algérie]]. Elle est moins commune que ''[[Calopteryx splendens]]'' {{Sl}} en [[France]] dans la plupart de ses localités : Bordeaux, Poitou, selon Rambur en Touraine et à Paris, observée de plus en Seine-et-Marne (Sinety), assez commune en Lorraine (Barbiche), pas rare vers Besançon (Pidancet). N'a pas été observée par Marquet vers Toulouse. Le même auteur poursuit en disant qu'elle est commune en [[Belgique]] (de Selys Longchamps), présente en [[Italie]] (Pirotta).<br>
Dans toute l'Europe et Asie jusqu'au Japon (Dommanget 1987).

* [[Irlande]] (moitié sud du pays : Nelson & al. [2000]).
Se trouve en Afrique du Nord, Europe et dans l'ouest de l'Asie (Nelson & al. [2000]).

Eteinte en Afrique du Nord ([[Algérie]] notamment). Europe, ouest de l'Asie. Dans l'est de l'Asie elle est remplacée par ''[[Calopteryx japonica]]'', autrefois considérée comme une sous-espèce de ''virgo''. En expansion localement notamment localement (Deliry 2017), notamment en [[France]] comme dans la région [[Rhône-Alpes]] (Deliry & al. 2014).

* {{o}}[[Chine]]{{e}} [?] (Gansu [?] : Odonata Research [2021]).
* [[Espagne]] (''C.v.meridionalis'' : Martin & Maynou 2023).
* [[Ukraine]] (notamment dans les plaines du nord-ouest, probablement disparue de [[Crimée]] : menacée : apex des ailes éclairci (cf. ''virgo virgo'') : [2025]).

== {{FRA}} ==
{{Work}}
* [[Loire-Atlantique]] - Plusieurs individus {{m}} et {{f}} capturés dans les années 1950 de la collection G.Broquet sont attribués à la sous-espèce ''virgo'' par Meurgey (2002).

== {{HAB}} ==
Cours d'eau en [[Suède]] (Linnaeus 1746) et d'Europe (Linnaeus 1758).<br>
En [[Irlande]] l'espèce se rencontre sur les rivières à débit modéré avec des lits caillouteux et graveleux. On peut la trouver le long des cours d'eau boisé. Malgré la présence d'habitats adéquates dans le nord du pays, l'espèce n'y a pas été confirmée. Les larves se trouvent dans la végétation aquatique ou parmi les racines submergées. Elles hivernent dans le substrat graveleux du fond (Nelson & al. [2000]). En [[Ukraine]] c'est une espèce des cours d'eau rapides, rarement vue sur les eaux lentes ou sur les étangs ([2025]).<br>
Cours d'eau vifs et frais en général, souvent ombragés, jusqu'à 1330 m d'altitude en [[Ardèche]], 1560 m en [[Corse]] ([[France]]). Egarée à 2020 m dans les Pyrénées (Deliry 2017) et 2244 m dans le Mercantour, [[France]] (Breton 2011).<br>
En erratisme le long des lisières ou dans les chemins pendant quelques jours lors de la maturation. Les larves se trouvent parmi les racines immergées [2018]. L'espèce aime les altitudes moyennes, près des têtes de bassin, non polluées, surtout avec des berges boisées, mais à débit modéré sur fond de sable et de gravier. Si les larves sont découvertes dans les chevelus racinaires, elles passent plus volontiers l'hiver dans les fonds graveleux [2019].<br>
Plutôt sur le cours supérieur des rivières (''C.v.meridionalis'' : rivière Tordera, [[Espagne]] : Martin & Maynou 2023).

== {{PHE}} ==
L'espèce est soumise à enquête de naturalistes de [[Belgique]] qui sont invités à noter les premières observations de cette espèce (Quetelet 1841, de Selys Longchamps 1845).<br>
Martin (1889) précise quelques exemples de phénologie régionale : du 27 avril à fin juillet en Touraine, de mi-mai à fin juin en Seine-et-Marne, de mai à août en Lorraine, du 10 mai à juillet en [[Belgique]] et de mai à septembre en [[Italie]]. En synthèse l'essentiel des premières observations se font en mai, plutôt vers le milieu de ce mois dans  le nord, la période de vole étant écourtée souvent en juillet, voire en août, mais s'étend jusqu'en septembre dans les secteurs méridionaux comme l'[[Italie]] (''com.,'' 26 janvier 2025).<br>
Vole d’avril à fin octobre (Deliry 2017) ; (mai) juin - août (septembre) (Europe centrale ; émergences jusqu’à début juillet, pontes jusqu’à fin août) ; courte période d’erratisme après l’émergence pendant la maturation. Incubation d'une quinzaine de jours. Développement larvaire sur deux ans [2019].<br>
Dans certains secteurs du nord de l'Europe (où on peut parfois la voir jusqu'au début du mois de septembre), la période de vol peut être très courte comme en [[Irlande]] où l'espèce ne vole qu'en juin et juillet (début août). L'émergence se déroule de nuit sur la végétation basse des rives, souvent à quelques distances du gîte larvaire (Nelson & al. [2000]).<br>
Chaque génération se développe en une ou deux années en [[Espagne]] (rivière Tordera ; ''C.v.meridionalis'') (Martin & Maynou 2023). En [[Ukraine]], où elle vole entre mai et septembre, le développement larvaire est de deux ans ([2025]).

== {{BIO}} ==
Robert (1958) développe largement la biologie de cette espèce : dortoirs, parade nuptiale, ponte, vie larvaire<ref>Les {{m}} se réunissent pour passer la nuit, en '''dortoirs''', à faible hauteur, dans les buissons bordant les cours d'eau. Ils s'accrochent sous les feuilles, le corps pendant verticalement et les ailes entrouvertes. Quand il pleut ils ferment complètement leurs ailes (Robert 1958).<br>
Vole d’avril à fin octobre ; (mai) juin - août (septembre) (Europe centrale ; émergences jusqu’à début juillet, pontes jusqu’à fin août) ; courte période d’erratisme après l’émergence pendant la maturation. Incubation d'une quinzaine de jours. Développement larvaire sur deux ans. Généralement de mai à débuts septembre, l'espèce vole entre juin et début août seulement dans le nord de l'Europe, comme en [[Irlande]]. L'émergence a souvent lieu de nuit [2019].<br>
Quand une {{f}} est en vue, le {{m}} le plus proche prend aussitôt son essor et exécute un vol tout particulier ('''vol nuptial'''). Porté par un mouvement régulier et très rapide des ailes, l'insecte progresse lentement, vire de droite et de gauche autour de la {{f}} et s'en approche toujours plus. Si la {{f}} n'est pas consentante, elle ouvre simplement les ailes et relève un peu l'abdomen et si cette manœuvre ne suffit pas, elle s'enfuit en vol. Dans le cas contraire, elle reste immobile, le {{m}} se place alors au dessus d'elle, un peu en arrière. Lentement il descend, se pose au somment des ailes jointes de sa compagne et marche doucement sur la marge supérieure de celles-ci, tout en continuant à faire vibrer ses ailes. Arrivé sur le thorax, il recourbe son abdomen et l'enfile entre ses propres pattes et vient saisir le prothorax de la {{f}} avec ses pinces terminales. Ensuite il redresse son long corps et se pose sur la branche devant sa compagne. Tandis qu'il la soulève en relevant son corps, cette dernière recourbe à son tour l'abdomen et en applique l'extrémité sous le deuxième segment du {{m}}, tout en saisissant avec ses pattes celui-ci qui bat encore des ailes. La copulation dure de 2 à 5 minutes puis le {{m}} s'envole (Robert 1958).<br>
La '''ponte''' se fait toujours dans le milieu du jour, de 11 à 15 h, par le soleil ou, en tout cas par temps chaud et calme. Souvent plusieurs {{f}} pondent tout près les unes des autres. Après l'accouplement la {{f}} reste un moment sur son perchoir, puis descend au bord de l'eau, souvent à des endroits encaissés, et se met aussitôt à pondre. Elle se pose sur la partie émergée des tiges qui sortent de l'eau ou s'y plongent, tantôt vertes, tantôt sèches. Une fois posée, elle tâtonne avec son long corps jusqu'à ce qu'elle ait trouvé une tige convenable. Si elle se tient sur la partie émergée de la plante, elle pond presque toujours sous la surface, ou du moins dans des tissus imbibés d'eau des tiges qui en sortent. Elle enfonce son oviscapte dans les tissus de la plante et tort l'abdomen ce qui place les oeufs de manière désordonnée sur les trois quart environ des côtés de la tige. Le rythme est d'un oeuf toute les trois à quatre seconde.  L'auteur a trouvé jusqu'à 180 oeufs sur 5 cm. L'emplacement de chaque oeuf forme une petite tache ovale de 0,7 mm de long sur 0,3 mm de large, les oeufs étant placés obliquement. La marque bruni avec le temps. L'extrémité de l'abdomen de la {{f}} est fréquemment souillé de limons, des traces de ces séjours dans l'eau lors de la ponte, notamment en fin de saison. Une fois l'auteur a observé une {{f}} descendre sous la surface, alors les poils serrés de la partie antérieure du corps maintenaient entre eux une certaine quantité d'air et empêchaient l'eau de revenir sur la bête. Ce phénomène est exceptionnel la {{f}} ne trempant en général que son abdomen. La pondeuse travaille pendant dix à quinze minutes sans interruption puis elle vient se réchauffer quelques instants au soleil et elle recommence ce même manège à plusieurs reprises. La ponte se fait de préférence dans les pétioles des Populages (''[[Caltha palustris]]''), parfois dans les tiges de Menthe ou de Véronique (Robert 1958).<br>
La '''vie larvaire''' est développée par Robert (1958) : Les points oculaires apparaissent deux semaines avant l'éclosion de l'œufs. La vraie larve, dans son tout jeune âge se tient suspendue sous les branches mortes ou les racines qui se trouvent dans l'eau ; ou bien elle marche sur le fond, le bout de l'abdomen relevé tout droit en l'air avec les branchies bien écartées. Elle commence très vite à capturer et à manger de toutes jeunes larves de Diptères, d'Éphémérides ou de Perlides. Elle peut déjà nager en pleine eau, en actionnant ses pattes de droite et de gauche alternativement, mais elle le fait rarement et progresse avec lenteur. Elles sont plus facile à observer quand elles ont atteint une certaine taille. Elles se tiennent alors cachées parmi les racines immergées, sous les feuilles, sous les rebord des pierres ou tout simplement dans les endroits sombres, souvent le dos tourné en bas. Quand la nuit tombe, elles descendent sur le fond de vase du ruisseau et se mettent à le parcourir lentement et avec circonspection. Leurs longues antennes sont dirigées en avant, en même temps elle les abaisse pour palper sans cesse le terrain. A la moindre perception d'un mouvement étranger, la larve se tourne aussitôt de ce côté et redouble ses tâtonnements. Si une nouvelle secousse se fait sentir, le masque se projette en avant et saisi la bestiole. D'un autre côté, particulièrement lentes les larves sont souvent la proie des larves des ''[[Cordulegaster]]''. Sa défense est alors la possibilité d'autotomie d'une patte cédée au prédateur. Pendant l'hiver la larve cesse ses activités et se réfugie au fond, s'enterrant plus ou moins dans la vase et ramenant ses pattes contre elle.</ref>.<br>
Les {{m}} tiennent un territoire le long des cours d'eau, le défendant depuis un perchoir situé sur la végétation des rives. Les {{f}} pondent seules, sous la surveillance des {{m}}, dans des plantes aquatiques telles ''Ranunculus, Sparganium, Veronica'' par exemple (Nelson & al. [2000]).<br>
La densité des populations de ''Calopteryx virgo'' en sympatrie avec ''[[Calopteryx splendens]]'' {{Sstr}} se traduit par une influence concernant la dimension des marques alaires en [[Angleterre]] (Honkavaara & al. 2011).<br>
Grégarines parasites : voir (Abro 1996).

== {{ETH}} ==
Voir Rüpell & Hilfert-Rüppel (2019).

== {{ILL}} ==
{{P|Calvir1.jpg|©© bync - Yann29Sama - [[France]], [[Charente-Maritime]] le 15 août 2015 - Monde des Insecte - Sous-espèce ''nicaeensis''}}

{{GAL|Calvir4.jpg|© [Pixabay] - dMz - Pixabay|Calvir.jpg|©© bysa - Zeynel Cebeci - [[Turquie]] le 9 juin 2013 - Wikimedia Commons - Sous-espèce ''festiva''|Calvir2.jpg|©© byncsa - Alain Cochet - Jeune {{m}} de ''Calopteryx virgo nicaeensis''}}

{{P|Calvirvalette.jpg|© Laurent Valette}}

{{P|Calvir3.jpg|{{Kosterin}} - [[Russie]], nord du [[Caucase]] le 1er août 2015 - {{f}} de la sous-espèce ''feminalis''}}

{{P|Calvi5.jpg|{{Deliry}}}}

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'''Nelson B., Thompson R. & Morrow C. [2000]''' - ''Calopteryx virgo''. - DragonflyIreland - [http://www.ulstermuseum.org.uk/dragonflyireland/ ONLINE] (lien obsolète)<br>
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