Nehalennia speciosa

Deliry C. [2025] – Nehalennia speciosa - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 58644 du 01.07.2025. – odonates.net
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→ Odonata > Zygoptera > Calopteragrionida > Coenagrionines > Coenagrionoidea > Coenagrionidae
Nehalennia speciosa (de Charpentier, 1840)
- Agrion tuberculatum Burmeister, 1839 (nec de Charpentier, 1825) [?] [syn. : de Selys Longchamps 1850 ; syn. incertain : [A préciser !]] [Syn.mineur]
de Charpentier T. 1840 - Libellulinae europaeae. - Leopold Voss, Lipsiae. - ONLINE
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- Agrion sophia de Selys Longchamps, 1840 (nec Libellula sophia Geoffroy in de Fourcroy, 1785)
- Nehalennia sibirica Belyshev, 1964
Néhalennie précieuse [de Charpentier 1840], Agrion spécieux [de Selys Longchamps 1850], Déesse précieuse [Dommanget 1987, Dupont 2010, Deliry 2017] - (en) Pygmy Damselfly

VU 2020 (NT 2006, 2016) UICN (en déclin) - CR 2009 Bassin méditerranéen - LC (VU 2010, 1988) Europe - NT 2024 Union européenne
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RépartitionÉlément eurosibérien (St Quentin 1960), sibérien (Geijkes & van Tol 1983), eurasiatique (Bernard & Wildermuth 2005).
Belgique, Allemagne, Suisse, Suède, Prusse (de Selys Longchamps 1850).
Très localisée dans plusieurs parties de l’Europe tempérée (de Selys Longchamps 1876).
Eurasie, elle est en Europe centrale (Suisse, Allemagne, Carinthie (Autriche), Pays-Bas, Belgique, Sud de la Suède et Finlande) (Robert 1958). Europe centrale et Asie moyenne (Dommanget 1987).
C’est un élément faunistique eurasiatique présentant une aire de répartition disjointe : du centre de l’Europe au sud-ouest de la Sibérie d’une part et l’est de l’Asie paléarctique d’autre part (région de l’Amour et de l’Ussuri, la Corée du nord et le Japon (Bernard & Wildermuth 2005).
Largement répartie depuis l’Europe à l’Asie, mais très menacée dans l’Ouest de l’Europe, suite à l’altération ou la disparition de ses habitats (UICN France & col. 2016).
Depuis l'Europe centrale à l'Asie, jusqu'au Japon. Populations très fragmentées dans l'ouest où elles semblent après un déclin, en légère reprise. En France l'espèce est indiquée de la région de Chambéry à la fin du XIXe siècle, retrouvée dans le département du Jura (dès 2009). Disparue de Belgique et du Luxembourg, en net déclin en Finlande (Deliry 2017).
Espèce Paléarctique rare, son aire est très fragmentée. Russie, nouvelle en Carélie (Humala & Pelevoi 2020).
Son classement mondial aggravé depuis la catégorie NT à la catégorie VU est basée entre-autres sur un constat de régression de son habitat (drainage et difficultés d’ordre climatique) et sur la certitude de la poursuites des problèmes liés aux changements climatiques, ainsi que sur l’affaiblissement de ses populations (25-30 grandes populations connues, fragmentation de son aire de répartition) (Bernard & Wildermuth 2020).
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Habitats
Selon la littérature, elle vit dans les eaux stagnantes mésotrophes, acides ou non, de faible profondeur et envahies par de nombreux hélophytes (Carex, Equisetum...) : marécages, étangs tourbeux, tourbières acides et alcalines, jusqu’à 1000 m d’altitude environ (Dommanget 1987). Dans l'ouest Paléarctique la majorité des stations se trouve sous 900 m d'altitude (Bernard & Wildermuth 2005).
Tourbières et marais tourbeux bien végétalisés, les larves se développant dans les gouilles et dans les mares peu profondes, plutôt acides et oligotrophes (UICN France & col. 2016).
Marais envahis de Laîches et de Prêles à relativement basse altitude (Deliry 2017).
Les dépressions tourbeuses de bas-marais à proximité de lacs comme à Neuchâtel (Suisse) sont favorables à l’espèce. Les hautes tourbières au niveau des fosses d’exploitation abandonnées sont aussi exploitées. Elle aime les eaux peu profondes, mais à niveau à peu près constant, à végétation peu dense, notamment de Carex. On ne la trouve pas au-dessus de 900 m d’altitude en Europe de l’ouest. L’espèce est capable de déplacements (5 km), bien que l’essentiel de la population soit casanière. La colonisation de nouveau habitats est rapide pour peu que des populations établies se trouvent à proximité (moins de 10-12 km). Les larves se tiennent dans des touffes denses de Carex sub-flottants à moins de 10 cm de la surface de l’eau. Il s’agit d’un habitat très sensible et sa pénétration est particulièrement perturbateur et peut aller jusqu’à noyer les individus à l’émergence (Doucet & Jacquot 2012). La présence de surfaces d’eau libres avec des hélophytes moins dense semble aussi nécessaire (com. pers., 2021]).
Les larves vivent dans la zone côtière de petits plans d'eau, dans des tourbières de différents types, en particulier dans les tourbière oligotrophes acidophiles ou sur les bords marécageux de lacs glaciaires avec des tapis flottants de Sphaignes et couverts de peuplements moyennement denses de Carex "à feuilles étroites" (Carex limosa, C.paupercula et C.lasiocarpa) formant ds fourrés de 30 à 80 cm de haut ainsi que quelques autres plantes comme les Rhynchospora ou les Scheuchzeria... On la trouve aussi dans des biotopes "secondaires" au niveau d'étangs ou de prairies marécageuses. Les adultes restent proches des gîtes larvaires. Se trouve en général en plaine (Humala & Pelevoi 2020).
Phénologie
Depuis fin-mai à juillet (Robert 1958). Période de vol à préciser : de juin à septembre [?], la période la plus favorable étant en juin-juillet (H.Heidemann, in litt.). Les émergences n’ont lieu qu’en juin en plaine (Dommanget 1987). En Europe occidentale les adultes volent de début juin à début août, de manière optimale en juillet. Développement larvaire en un ans, mais une petite proportion des larves se développent en 2 ans. Emergences connues en France vers la fin du mois de juin (Doucet & Jacquot 2012). Vole de fin mai à juillet (Deliry 2017). Vole de juin à début août, espèce monovoltine (Humala & Pelevoi 2020).
Illustrations
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🔍 - ©© by - Andreas Thomas Hein - Allemagne le 1er juillet 2011 - Wikimedia Commons |
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🔍 - ©© bync - Guillaume Doucet - Monde des Insectes - Accouplement |
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🔍 - shared - © Christophe Brochard (Site Internet) - FaceBook |
Références
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de Charpentier T. 1840 - Libellulinae europaeae. - Leopold Voss, Lipsiae. - ONLINE
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Dehondt F. 2022 - Une libellule a disparu de sa tourbière. - Le Monde, Sciences et Médecine, 21 décembre 2022. - [Nehalennia speciosa] - PDF LINK
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Deliry C. [2022] - La Déesse précieuse n'a pas été revue en France depuis 2019. - Odonates du Monde, Blog, 25 décembre 2022. - ONLINE
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Communiqués et notules (Liste)
- 25 décembre 2022 - La Déesse précieuse n’a pas été revue en France depuis 2019 - Histoires Naturelles Ⓑlog