Sympetrum depressiusculum (France)
Deliry C. [2025] – Sympetrum depressiusculum (France) - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 43007 du 05.10.2024. – odonates.net
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Sympetrum depressiusculum (de Selys Longchamps, 1841)
Libellule dépressiuscule [de Selys Longchamps & Hagen 1850], Sympétrum à corps déprimé [Dommanget 1987], Sympétrum déprimé [Dupont 2010, UICN France & col. 2016], Sympétrum dépressiuscule [Deliry 2017]
Famille des Sympetridae (Libellulidae s.l.)
Modèle:JLe nom vernaculaire de cette espèce a été initialement la Libellule dépressiuscule, ce qui est conforme à une désignation du descripteur, de Selys Longchamps, si bien que je tends à privilégier la version Sympétrum dépressiuscule, plutôt que celles qui hésitent autour de la notion de "déprimé".Modèle:EJ
- Libellula depressiuscula de Selys Longchamps, 1841 [de Selys Longchamps & Hagen 1850]
- Diplax depressiuscula (de Selys Longchamps, 1841) [de Selys Longchamps 1884, Martin 1931]
- Sympetrum depressiusculum (de Selys Longchamps, 1841) [Kirby 1890, Dommanget 1987, Dupont 2010, Deliry 2017]
Modèle:JVU 2010 Europe - VU 2009 Bassin méditerranéen
StatutModèle:EJ 5/10 - Localisée et disséminée à effectifs assez faibles (Dommanget 1987).
Modèle:JEN 2016 (2009) France - PNAO
EN 2018 Occitanie
Liste Verte (SE de la France) - Associée aux Grandes rivières et fleuves : annexes fluviales •Modèle:EJ
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🔍 - © Stéphane Pissavin - Pierrelatte (Drôme) en août 1996 |
- Rhône-Alpes [1] - LC 2014 [2] - Rare (2,9% des communes) - Si l’effectif le plus important rapporté en France se situait sur un canal de la plaine agricole de Pierrelatte (200 individus), les populations sur la Loire entre les départements de la Haute-Loire et de la Haute-Loire sont estimées à plusieurs centaines d’individus et sont parmi les plus remarquables d’Europe. - La première mention datée de cette espèce correspond au 25 août 1916 (Philibert Riel), Rilleux-la-Pape (Rhône). Elle avait déjà été signalée sans localité précise au XIXe siècle, vers Lyon, par Eugène Foudras selon de Selys Longchamps et sans réelle certitude. Auparavant Charles de Villers (1789) semble bien parler de cette espèce sur la même région. La citation suivante est celle de l'Etang des Eparres, un site détruit depuis, à Gières le 7 septembre 1957 (Charles Degrange). L'espèce est découverte en Haute-Savoie le 27 juillet 1986 à Bons-en-Chablais (Denis Jordan) et à Montagny-les-Lanches le 1er octobre 1986 (Cyrille Deliry), en Savoie à Chanas le 3 août 1989 (Cyrille Deliry ; station pérenne et toujours suivie), le 28 juillet 1991 pour la Drôme à Pierrelatte (Daniel Grand ; station pérenne et suivie depuis 1996), trouvée en 1992 en Ardèche à Saint-Alban-Auriolles le 18 juillet (Alain Ladet) et en Hautes-Alpes le 11 août à Saint-Eusèbe-en-Champsaur (Cyrille Deliry). Elle est découverte dans l'Ain le 25 juillet 1997 à Culoz (Cyrille Deliry ; station pérenne et suivie dès lors), enfin Stéphane Pissavin et Joël Blanchemain l'ajoûtent en 2002 pour la Loire (Plaine du Forez) (une mention de 1987 est à confirmer pour ce département). Le 20 juillet 2006, André Ulmer, découvre l'importante population des Gorges de la Loire (Loire) (Ulmer 2011). Celle-ci est l'objet, avec celle de Pierrelatte (Drôme) d'un suivi odonatologique régulier. Les prospections réalisées à l'époque dans le Massifs de Bonnevaux (Isère) ne permettent pas de retrouver l'espèce et les populations de Basse Maurienne (Savoie) ne sont pas confirmées non plus. Les suivis commencent dans le cadre du PNAO dès 2011 (Plan Haut-Rhône 2011 et 2012), alors que la même année des panneaux pédagogiques concernant cette espèces sont installée à la Ferme aux Crocodiles à Pierrelatte (Drôme). Le premier et unique dossier régional de terrain accompagnant le PNAO I est organisé par la FRAPNA Loire, en collaboration avec le GRPLS (Cyrille Deliry) sous la direction d'André Ulmer sur les Gorges de la Loire (Loire et Haute-Loire) dès 2013. Le GRPLS sous la coordination de Cyrille Deliry, un OdoRunAlpes les 30 et 31 août 2014, spécial Sympetrum depressiusculum sur Culoz et le Haut-Rhône. Par ailleurs un camp odonatologique centré sur les Gorges de la Loire, tenu du 16 au 23 août 2014 à Aurec-sur-Loire (Haute-Loire) est animé par le même naturaliste pour le GRPLS et en collaboration avec la FRAPNA Loire et André Ulmer, avec pour objet d'étudier cette espèce, ainsi que Sympetrum pedemontanum sur cette localité. Dès 2018 le suivi de cette espèce devient une priorité pour la Drôme (Pierrelatte) et l'espèce est mise en exergue pour la région par Cyrille Deliry dans le cadre de l'atelier du PNAO tenu au MNHN les 22 et 23 octobre 2019. Plusieurs réunions accompagnent le PNAO rhônalpin, notamment les 12 mai 2020 et 17 octobre 2022.
- Ain (DD 2006).
![]() 🔍 - Panneau pédagogique installé en 2011 à la Ferme aux Crocodiles (Pierrelatte - Drôme) et préparé par Jean-Michel Faton
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- Provence (PACA) - Hautes-Alpes (Première mention le 11 août 1992 à Saint-Eusèbe-en-Champsaur, Cyrille Deliry).
Habitats - Les habitats sont ensoleillés et riches en hélophytes, tendant à s'assécher en hiver, pour être remis en eau en été. On trouve de tels habitats dans des vallées alluviales sous régime nivo-glaciaire comme la Durance. Sinon les fossés mis en eau en été pour l'agriculture, mais à sec en hiver, comme ceux de la plaine de Pierrelatte dans la Drôme conviennent, tout comme les bordures de barrages dont les réservoirs sont rechargés en été, ce qui conduit à un marnage favorable au Sympétrum dépressiuscule, tel celui dans les gorges de la Loire (Loire, Haute-Loire) ou à St André-des-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence). L'empoissonnement des sites est défavorable à l'espèce.
Références spécifiques
Deliry C. 2019 - Le point sur la présence du Sympétrum dépressiuscule (Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841)) en France. - Libellul’mE, 21 février 2019.
Faton J.M. & Dumont G.A. 2021 - Ruisseaux et rivières : Retour d’expériences sur Sympetrum depressiusculum et Coenagrion caerulescens en Rhône-Alpes. - Diaporama du Groupe Sympetrum, présenté au séminaire du PNAO de Grenoble, le 13 décembre 2021. - BiB
Ulmer A. 2011 - Sympetrum pedemontanum (Allioni, 1766) nouveau pour les départements de la Loire et de la Haute-Loire, et sites majeurs pour Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841) dans ces deux départements. - Martinia, 27 (2) : 95-100.
Ulmer A. 2013 - Deux espèces de libellules prestigieuses à St-Paul en Cornillon. - Commune de St-Paul en Cornillon, Lettre d’information n°5.
Références générales
Deliry C. 1997 - Massif de Bonnevaux. Quelques remarques sur les Odonates et l’agriculture (38). - FRAPNA Isère, Sympetrum. - PDF
Deliry C. 2014 - Odonates du Haut-Rhône. Prospections 2013. - Dossier d’étude du GRPLS. - BiB
Deliry C. 2014 - Odonates du Haut Rhône. Prospections 2014. - Dossier d’étude du GRPLS. - BiB
Deliry C., Pont B., Faton J.M., Ladet A. & Oertli B. 2013 - Le Rhône, du glacier de la Furka au delta de la Camargue. Les Odonates d’un grand fleuve européen. - Sympetrum , 17 : 33-80. - PDF
Ulmer A. 2018 - 20 ans d’implication d’une association de protection de la nature dans la connaissance des Odonates, leur préservation et la mise en œuvre d’actions de gestion. - Rev. Sc. Bourgogne Franche-Comté Nature, 27 : 215-221. - BiB
Notes
[1] - Nos évaluations de 2013 la proposait dans la catégorie EN, mais suite aux validation d'UICN France, elle est replacée en catégorie LC en 2016.