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De Odonates du Monde
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Quand lors de l'hiver 2003, un de mes stagiaires, L.Loubignac, avait été missionné pour étudier et déterminer les larves du cours de la Varèze en Isère (France), j'avais prévu qu'il fasse des récoltes et étudie les insectes conservés en alcool. Il a insisté pour ne pas tuer les nymphes et souhaitait les étudier in vivo, ainsi que les déterminer sur le terrain. Je pensais que ce serait pour ainsi dire impossible. Nous avons mis au point des méthodes simples de récolte et de comptage avec des "coups de tamis" (notamment des passoires de piscine, solides et efficaces), été confronté aux difficultés de détermination, et aux ambiguïtés des descriptions. Rapidement Gomphus vulgatissimus, Boyeria irene, Cordulegaster boltonii se sont avérés faciles à repérer. Nous avions par contre des problèmes avec les Onychogomphus forcipatus qui à l'état larvaire présentent une tendance plus épineuse que chez les exuvies et deux cohortes se distinguaient, les épineux et les peu épineux... avec des moments de doutes autour d'Onychogomphus uncatus et même Ophiogomphus cecilia. Ces deux espèces ne sont pas sur la Varèze et toutes les larves ont finalement été ramenées à Onychogomphus forcipatus. Les Calopteryx restaient les principaux Zygoptères rencontrés et les déterminations encore peu affinées.
Depuis les recherches de nymphes en période hivernale, sont devenues le quotidien de certains odonatologues et elles sont particulièrement pertinentes dans le cadre de l'étude des Thecagaster bidentata. Des difficultés existent quant à l'agressivité de telles méthodes d'étude sur les habitats, en particulier de faible dimension ou la faune annexe comme les Poissons dont les pontes peuvent être endommagées.
J'ai poursuivi en ce qui concerne l'étude des nymphes de Zygoptères, avec moins d'efficacité et moins d'assiduité aussi. Toutefois, il semble apparaître que l'étude des Zygoptères par l'entremise des larves est une méthode probablement plus efficace et pertinente que celle associées aux exuvies. En effet ces dernières sont assez difficiles à découvrir le plus souvent (sauf sur certains sites à Lestes de montagne), et tendent pour les Coenagrionidae s.l. à se recroqueviller, perdre de précieuses informations en particulier sur les contrastes de teintes. L'étude des larves est facilitées en termes de récolte et les déterminations semblent plus faciles qu'on ne l'imagine. Les genres se distinguent assez bien et les larves conservent toute la forme et les détails des appendices anaux, tout en ayant des nuances de couleur et de contrastes qui disparaissent volontiers chez les exuvies, en particulier si elles ont vieilli.