« Coenagrion mercuriale (France) » : différence entre les versions
mAucun résumé des modifications |
|||
Ligne 26 : | Ligne 26 : | ||
{{ong}} | {{ong}} | ||
Elément méditerranéen (St Quentin 1960), atlanto-méditerranéen (type : Geijkses & van Tol 1983).<br> | Elément méditerranéen (St Quentin 1960), atlanto-méditerranéen (type : Geijkses & van Tol 1983).<br> | ||
{{J}}Sud-ouest et parties tempérées de l’Europe ({{J}}{{S&H}} 1850{{eJ}}). {{J}}Espèce locale dans les parties tempérées et méridionales de l’Europe (de Selys Longchamps 1876).{{eJ}} Sud-ouest et centre de l’Europe, assez répandue, mais toujours rare (Robert 1958). Afrique du Nord, Europe méridionale (Dommanget 1987). En déclin dans le nord et l’est de l’aire de répartition, semble éteinte en [[Slovaquie]] et [[Slovénie]] (Dupont 2010)<ref>{{ | {{J}}Sud-ouest et parties tempérées de l’Europe ({{J}}{{S&H}} 1850{{eJ}}). {{J}}Espèce locale dans les parties tempérées et méridionales de l’Europe (de Selys Longchamps 1876).{{eJ}} Sud-ouest et centre de l’Europe, assez répandue, mais toujours rare (Robert 1958). Afrique du Nord, Europe méridionale (Dommanget 1987). En déclin dans le nord et l’est de l’aire de répartition, semble éteinte en [[Slovaquie]] et [[Slovénie]] (Dupont 2010)<ref>{{J}}Dans ces deux pays il devait plutôt s'agir de ''[[Coenagrion castellani]]'' (''com.,'' 26 octobre 2024){{eJ}}.</ref>. (Afrique du Nord : ''[[Coenagrion hermeticum]]''), Europe occidentale. Des mentions en Europe orientale et du Caucase s'avèrent erronées. Espèce en expansion (Deliry 2017). | ||
{{off}} | {{off}} | ||
Provence, {{J}}vers Aix ({{13}}{{eJ}}) transmis par Boyer de Fonscolombe (''Agrion fonscolombii'' : Rambur 1842), de plus {{J}}Hyères (Cantener) ([[Var]]){{eJ}}, vers {{J}}Bagnère de Bigore (Philippe) ([[Hautes-Pyrénées]]){{eJ}} ; Genève (Pictet de la Rive) ({{J}}{{S&H}} 1850{{eJ}}). Commune {{J}}vers Besançon ([[Doubs]]){{eJ}} (Pidancet 1856). Commune, mais localisée en [[France]] ; ne monte pas dans le Nord (Martin 1931). Commune dans les années 2000, ainsi que les années 2010 (Ruffoni [2022]). La cartographie rend compte d'une espèce uniformément répartie sur l'ensemble du pays. Elle est absente de la [[Corse]], du nord de la [[Bretagne]], des hauteurs de la [[Normandie]] ainsi que d'une part importante de la [[Seine-Maritime]], lacunaire au nord de [[Paris]], notamment au nord de l'[[Oise]]. Elle manque par ailleurs dans les secteurs d'altitude dans les massifs des Vosges, du Massif Central, les Alpes ou d'une partie des Pyrénées (selon Ruffoni [2022]). Cette espèce sub-endémique de l'Europe de l'Ouest présente en [[France]] ses plus fortes populations (Boudot & al. 2015).{{eJ}} | Provence, {{J}}vers Aix ({{13}}{{eJ}}) transmis par Boyer de Fonscolombe (''Agrion fonscolombii'' : Rambur 1842), de plus {{J}}Hyères (Cantener) ([[Var]]){{eJ}}, vers {{J}}Bagnère de Bigore (Philippe) ([[Hautes-Pyrénées]]){{eJ}} ; Genève (Pictet de la Rive) ({{J}}{{S&H}} 1850{{eJ}}). Commune {{J}}vers Besançon ([[Doubs]]){{eJ}} (Pidancet 1856). Commune, mais localisée en [[France]] ; ne monte pas dans le Nord (Martin 1931). Commune dans les années 2000, ainsi que les années 2010 (Ruffoni [2022]). La cartographie rend compte d'une espèce uniformément répartie sur l'ensemble du pays. Elle est absente de la [[Corse]], du nord de la [[Bretagne]], des hauteurs de la [[Normandie]] ainsi que d'une part importante de la [[Seine-Maritime]], lacunaire au nord de [[Paris]], notamment au nord de l'[[Oise]]. Elle manque par ailleurs dans les secteurs d'altitude dans les massifs des Vosges, du Massif Central, les Alpes ou d'une partie des Pyrénées (selon Ruffoni [2022]). Cette espèce sub-endémique de l'Europe de l'Ouest présente en [[France]] ses plus fortes populations (Boudot & al. 2015).{{eJ}} |
Version du 26 octobre 2024 à 18:07
Deliry C. [2025] – Coenagrion mercuriale (France) - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 45687 du 26.10.2024. – odonates.net
|


Coenagrion mercuriale (de Charpentier, 1840) →
Modèle:JAgrion Mercure [de Selys Longchamps & Hagen 1850]Modèle:EJ, Agrion de Mercure [Robert 1958, Dommanget 1987, Dupont 2010, Deliry 2017]
Famille des Coenagrionidae (Coenagrionidae s.l.)
- Agrion fonscolombii Rambur, 1842 [Pidancet 1856]
- Agrion mercuriale de Charpentier, 1840 [[[:Modèle:J]]de Selys Longchamps & Hagen 1850, de Selys Longchamps 1876Modèle:EJ, Lucas 1900, Martin 1931, Robert 1958]
- Coenagrion mercuriale (de Charpentier, 1840) [Kirby 1890, Dommanget 1987, Dupont 2010, Deliry 2017]
Statuts
Modèle:JVU 2023 (NT 2001) UICNModèle:EJ - NT 2010 Europe Modèle:J(Berne 1979, Directive Habitats 1992 : ann.II)Modèle:EJ - NT 2009 Bassin méditerranéen Modèle:JListe rouge 5/10 - Localisée et disséminée à effectifs assez faibles (Dommanget 1987).Modèle:EJ Modèle:JEspèce protégée (2007)Modèle:EJ - LC 2016 (NT 2009) France - PNAO Modèle:J(2020-2030) et anteModèle:EJ
Modèle:JLC 2016 Aquitaine - LC 2017 Auvergne - LC 2015 Bourgogne - NT 2019 Bretagne - LC 2022 Centre - NT 2013 Franche-Comté - EN 2014 Ile-de-France - LC 2018 Limousin - EN 2012 Nord-Pas-de-Calais - NT 2022 Normandie - LC 2021 Pays-de-la-Loire - VU 2016 Picardie - NT 2018 Poitou-Charentes - LC 2017 Provence (PACA) - LC 2014 Rhône-Alpes
NT 2023 Grand-Est - LC 2018 Occitanie
Modèle:EJ
Coenagrion mercuriale mercuriale (de Charpentier, 1840)Modèle:J - [A vérifier !]Modèle:EJ |
Commentaires
Modèle:JSi la répartition de l'espèce en France, il reste des lacunes en termes de synthèse des localités importantes. En effet, la distribution fonctionne selon un système de métapopulations caractérisé par des stations satellites souvent transitoires et faiblement peuplées. Il y a de plus chez cette espèce un comportement de prospection des imagos des stations plus riches en proies, qui diffèrent des réels sites de reproduction. Si la répartition générale de l'Agrion de Mercure est bien connue de longue date, les progrès des connaissances de détail de sa répartition ont été affinées depuis le début des années 2010 dans la mesure où l'espèce a été inscrite au PNAO et où elle est protégée.Modèle:EJ
Historique et Répartition
Elément méditerranéen (St Quentin 1960), atlanto-méditerranéen (type : Geijkses & van Tol 1983). |
Provence, Modèle:Jvers Aix (Bouches-du-RhôneModèle:EJ) transmis par Boyer de Fonscolombe (Agrion fonscolombii : Rambur 1842), de plus Modèle:JHyères (Cantener) (Var)Modèle:EJ, vers Modèle:JBagnère de Bigore (Philippe) (Hautes-Pyrénées)Modèle:EJ ; Genève (Pictet de la Rive) (Modèle:Jde Selys Longchamps & Hagen 1850Modèle:EJ). Commune Modèle:Jvers Besançon (Doubs)Modèle:EJ (Pidancet 1856). Commune, mais localisée en France ; ne monte pas dans le Nord (Martin 1931). Commune dans les années 2000, ainsi que les années 2010 (Ruffoni [2022]). La cartographie rend compte d'une espèce uniformément répartie sur l'ensemble du pays. Elle est absente de la Corse, du nord de la Bretagne, des hauteurs de la Normandie ainsi que d'une part importante de la Seine-Maritime, lacunaire au nord de Paris, notamment au nord de l'Oise. Elle manque par ailleurs dans les secteurs d'altitude dans les massifs des Vosges, du Massif Central, les Alpes ou d'une partie des Pyrénées (selon Ruffoni [2022]). Cette espèce sub-endémique de l'Europe de l'Ouest présente en France ses plus fortes populations (Boudot & al. 2015).Modèle:EJ
![]() |
🔍 - Coenagrion mercuriale - Par départements La limite en tiretets est celle connue par Dommanget (1987), ajustée. Une hypothèse d'expansion est donnée pour le cœur du pays. |
![]() |
🔍 - Coenagrion mercuriale – Données placées par localités |
- Grand-Est - Assez répandue, mais localisée et disparâtre (Dabry & al. 2023).
- Hauts-de-France (Lebret 2023).
- Midi-Pyrénées • Aveyron (Dommanget 2005).
- Rhône-Alpes (Deliry & Grand 1998a, 1998b). • Ain (VU 2006) (Python 2006), Drôme (Faton & Deliry 2004), Haute-Savoie (Bal 1996).
Habitats
Le long des cours d’eau sur terrains calcaires, à courant pas trop vif jusqu’à 700 m d’altitude ; parfois sur des tout petits ruisseaux ou même des fosses très envahis par des Cypéracées. Eaux courantes plus ou moins vives, de faible importance, ensoleillées et sur terrains calcaires [exceptionnellement cristallins] ; larves dans les chevelus racinaires ou dans les plantes aquatiques (Callitriches...) : sources, fontaines, sorties de puits artésiens, ruisselets, ruisseaux et petite rivières, sous 700 m d’altitude (Dommanget 1987). L’altitude de 1000 m est passée en Isère et dans les Hautes-Alpes.
Le record d’altitude est de 1425 m en Ariège (Bonifait & al. 2008), mais la majorité des stations se trouve sous 700 m d’altitude (Grand & Boudot 2006). Rhéophile à tendance héliophile sur substrat souvent calcaire au niveau de sources ou de petits cours d'eau riches en hydrophytes (notamment Potamogeton coloratus). Atteint les 2000 m d'altitude dans les Pyrénées (Deliry 2017).
Modèle:JCette espèce recherche des fossés ou des petits cours d'eau, ensoleillés, généralement oligotrophes, parfois mésotrophes, de faible profondeur, occupés par des hélophytes avec des tiges creuses dans lesquelles elle insère ses œufs.
Ruffoni ([2022]) souligne que les principales menaces concernent l'intensification des pratiques agricoles associées à l'entretien non raisonné des fossés, complété par les difficultés de ressources en eau associées aux changements climatiques.Modèle:EJ
Phénologie
De la mi-mai à août (Martin 1931), de mai à août (Robert 1958). Vole de mi-mai à fin août. Emergences jusqu’à début-juillet (Dommanget 1987). L’espèce pouvant être observée localement jusqu’en novembre (Drôme).
Vole d’avril à début novembre en zone méditerranéenne (Grand 2002).
Le développement larvaire dure entre un an (dans le domaine méditerranéen) et deux ans (dans le nord) (Dupont 2010). Vole d'avril à novembre, mais de mai à août dans le nord. Développement larvaire en une ou deux années et pourrait être bivoltine localement (Deliry 2017).
Références
Références spécifiques
Anonyme 2017 - Agrion de Mercure, Coenagrion mercuriale. Espèce à enjeux dans la Loire. - Fiche FRAPNA Loire. - PDF LINK
Bal B. 1996 - Agrion de Mercure en Haute Savoie, le retour. - Sympetrum, 9.
[a] Deliry C. & Grand D. 1998 - L’Agrion de Mercure dans la région Rhône-Alpes-Dauphiné. - Dossier d'étude, Groupe Sympetrum.
[b] Deliry C. & Grand D. 1998 - L’Agrion de Mercure dans la Moyenne Vallée du Rhône. - Dossier d'étude, Groupe Sympetrum, étude pour les Réserves Naturelles du programme LIFE » documents d’objectifs » Moyenne Vallée du Rhône : 21 pp..
Dommanget J.L. 2005 - Une population de Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) à proximité de Saint-Affrique (département de l'Aveyron) (Odonata, Zygoptera, Coenagrionidae). - Martinia, 21 (2) : 69-76.
Faton J.M. & Deliry C. 2004 - Surveillance de la population de Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) dans la Réserve naturelle nationale de Ramières du Val de Drôme (Odonata, Zygoptera, Coenagrionidae). - Martinia, 20 (4) : 163-179.
Lebret C. [2023] - Biodiversité : à ne pas confondre avec une libellule, l'Agrion de mercure, la demoiselle du Sud qui vit dans le Nord. - 3hauts-de-France. - ONLINE
Python F. 2006 - « Nous avons trouvé des libellules rares dans l’Ain ». Régis Krieg-Jacquier parlait ce week-end de la « leucorrhine à front blanc », libellule rare repérée dans le Bugey, et de « l’agrion de mercure », au pied de l’Alanier. - Le Progrès, 2 octobre 2006 : 13.
Ruffoni A. [2022] - Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) In : Atlas dynamique des Odonates de france. - Opie, 8 août 2022 (13 juin 2022). - ONLINE
Autres références
Bonifait S., Defos du Rau P. & Soulet D. 2008 - Les Odonates de la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage d'Orlu [Ariège]. - Martinia, 24 (2) : 35-44.
Boudot J.P. & Kalkman V.J. 2015 - Atlas of the European dragonflies and damselflies. - KNNV, the Netherlands. - ONLINE
Dabry J., Morantin R. & Ternois V. 2023 - Liste rouge des Odonates du Grand Est. 2023. - Odonat Grand Est. - PDF LINK
de Selys Longchamps E. 1876 - Synopsis des Agrionines (suite de la 5eme Légion : Agrion). Le grand genre Agrion. - Bulletin de l'Académie royale des Sciences de Belgique, 41 : 247-322 + 496-539 + 1233-1309. - ONLINE
de Selys Longchamps E. & Hagen H.A. 1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Muquardt, Bruxelles & Leipzig, Roret, Paris : XXII + 408 pp. + 11 pl. - ONLINE
Deliry C. 2017 - Odonata Europaea. - Histoires Naturelles n°49. - PDF
Dommanget J.L. 1987 - Etude faunistique et bibliographique des Odonates de France. - MNHN, Inv. de Faune et de Flore, fasc. 36 : 283 pp. - ONLINE
Dupont P. (coord.) 2010 - Plan national d’action en faveur des Odonates 2011-2015. - Opie/SfO, Min. de l’Ecologie : 170 pp. - PDF LINK
Geijkes & van Tol 1983 - [A préciser !]
Grand D. 2002 - Sur la distribution de Macromia splendens (Pictet, 1843) en région méditerranéenne française : complément et synthèse. In : : Actes des premières et secondes rencontres odonatologiques de France (Bonnevaux, 4-6 Août, 1990 - Oulches, 16-19 juin 1995. - Martinia, numéro hors série, Novembre 2002.
Grand D. & Boudot J.P. 2006 - Les Libellules de France, Belgique et Luxembourg. - Biotope, Meze, (Collection Parthenope) : 480 pp.
Kirby W.F. 1890 - A synonymic catalogue of Neuroptera Odonata or Dragonflies with an appendix of fossil species. - London. - PDF LINK
Lucas W.J. 1900 - British Dragonflies (Odonata). - Upcott Gill, London. - BiB
Martin R. 1931 - Pseudo-Névroptères et Névroptères. - Histoire Naturelle de la France, 9 bis partie. - Deyrolle, Paris.
Pidancet L. 1856 - Catalogue des Libellulidées des environs de Besançon. - Mém. de la Soc. d'émulation du département du Doubs, Série 2, 7. - BiB
Rambur P. 1842 - Histoire naturelle des insectes : Névroptères. - Roret, Paris : 534 pp. - ONLINE
Robert P.A. 1958 - Les Libellules (Odonates). – Del. & Niestl., Neuchâtel, Paris : 364 pp. - BiB
St Quentin D. 1960 - Die odonatenfauna Europas ihre zusammensetzung und herkunft. - Zoologische Jahrbücher, Abteilung 1 (Systematik Geographie und Biologie der Tiere), 87 (4/5) : 301-316.
== Notes ==
- ↑ Modèle:JDans ces deux pays il devait plutôt s'agir de Coenagrion castellani (com., 26 octobre 2024)Modèle:EJ.