Voir la source de Leucorrhinia pectoralis (France)

{{WorkF}}

== ''[[Leucorrhinia pectoralis]]'' (de Charpentier, 1825) ==
LEUCORRHINE À GROS THORAX<br>
''[[Leucorrhiniidae]]'' (''[[Libellulidae]]'' s.l.)
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'''NT''' 2016 (EN 2009) France - '''Espèce protégée''' - [[PNAO]]<br>
Restriction totale de publication des observation en tous temps sur {{FF}} jusqu'en 2022.

{{P|Leupecval.jpg|© Laurent Valette}}

Soulignons que cette espèce peut présenter des variations très importantes d’effectifs d’une années à l’autre. Sa détectabilité et la définition de son autochtonie ne sont pas chose simple à résoudre, surtout dans le cas de petites populations locales (Houard & Merlet 2014).

{{REPF}}<br>
C’est de Selys Longchamps & Hagen (1850) qui publient clairement la première mention en '''[[France]]''', notamment de Bondy et Fontainebleau en région parisienne, néanmoins il est hautement probable que de Villers (1789) fasse déjà référence à cette espèce lorsqu’il parle de ''Libellula rubicunda'' dans la région lyonnaise (Bresse dans l'[[Ain]] de toute évidence) {{h|2019}}. Une indication des [[Pyrénées-Orientales]] (Aguesse 1958) pourrait paraître douteuse, mais couplées avec des indications en [[Ariège]] et en [[Espagne]] voisine, celle-ci prend plus de réalité {{h|2022}}. Elle est aussi en [[Isère]] (Degrange & Seassau 1974).<br>
Dommanget (1987) la place en Liste Rouge (3/5 – ''Très localisée mais observée assez régulièrement''). Boudot & al. (1990) précise que l'espèce est plus répandue que ''[[Leucorrhinia albifrons]]'' observée dans le Centre-Ouest depuis les [[Landes]] à la [[Sarthe]] et la région parisienne, de découverte récente en périphérie des Vosges et du Jura, disparue de [[Moselle]]. L’Atlas national (Dommanget 1994) n’apporte que peu de nouveaux départements : [[Ain]], [[Jura]], [[Aisne]], [[Aube]] et [[Marne]], si bien que ce sont essentiellement des connaissances plus récentes qui motivent la cartographie donnée ci-dessous {{h|2022}}. La [[Dombes]] ([[Ain]]) était réputé posséder la plus grande population du pays (Dupont 2010), mais cette notion semble à réviser et l’espèce pourrait y être en très fort déclin {{h|2019}}. Cette espèce présente des populations plus denses en Europe orientale, qu'en Europe occidentale où elle tend à être éparse comme en [[France]] (Deliry 2017). Elle habite le nord et l’est de la France, ainsi que les [[Landes]]. Elle descendait jusque dans la [[Drôme]] d’où j'ai cru qu'elle avait disparu (ou fut simplement erratique ; C.Deliry, com. 2019), elle a néanmoins été retrouvée en 2023 ! Manque en [[Corse]].  Si elle semble stable en [[Aquitaine]], dans les Vosges ou le Jura, elle est fragile dans d’autres zones (Moncorps & Siblet 2017).<br>
On trouve sur {{FF}}, sur la période 2009-2019, 277 données rapportées par 95 observateurs concernant une période allant de fin avril à fin juillet (optimum de fin mai à mi juin), ainsi qu’une indication ponctuelle de début septembre (exuvie ?). 24% des mentions concernent le département de l’[[Ain]], 19% le [[Cher]], 11% le [[Doubs]], 8% la [[Gironde]] et 5% la [[Marne]], les autres départements occupés ne concernant guère plus de 3% des données nationales. En 2019 le département de l’[[Ain]] ramène 48% des 77 données annuelles, 16% pour le [[Doubs]] et guère plus de 6% pour les autres départements concernés en 2019 : [[Cher]], [[Gironde]], [[Bas-Rhin]], [[Deux-Sèvre]], [[Haut-Rhin]], [[Haute-Saône]], [[Loire]], [[Vienne]] et [[Yvelines]].
* [[Ain]] - '''EN''' 2006 - (très probablement en Bresse : ''rubicunda'' : de Villers 1789 ; nouvelle : Dommanget 1994 ; Greff 2003 ; forte population en Dombes : Dupont 2010, mais semble en fort déclin {{h|2019}} ;  Grand 2010, Baux & Krieg-Jacquier 2018 ; 24% des observations en [[France]] sur la période 2009-2019, mais 48% des mentions nationales (N=77) en 2019 {{h|2019}}).
* [[Aisne]] (nouvelle : Dommanget 1994).
* [[Ariège]] {{h|2022}}.
* [[Aude]] (nouvelle : Dommanget 1994).
* [[Bas-Rhin]] ({{FF}} en 2019 {{h|2019}}).
* [[Cantal]] (Delpon 2013, 2016 {{AV}}).
* [[Cher]] (19% des observations en [[France]] sur la période 2009-2019 {{h|2019}}).
* [[Deux-Sèvres]] - ({{FF}} en 2019 {{h|2019}}). L'espèce a été en 2020, l'objet d'un suivi spécifique dans le cadre du [[PNAO]].
* [[Doubs]] (11% des observations en [[France]] sur la période 2009-2019 {{h|2019}}).
* [[Drôme]] - Une ancienne mention ponctuelle, faute de nouvelle donnée je l'ai cru disparue (com. pers. 2019), mais elle a été réobservée en 2023.
* [[Haut-Rhin]] ({{FF}} en 2019 {{h|2019}}).
* [[Haute-Saône]] (Doucet 2007, Doucet & al. 2008 ; {{FF}} en 2019 {{h|2019}}).
* [[Isère]] (Degrange & Seassau 1974, Pattard 2009).
* [[Jura]] (nouvelle : Dommanget 1994).
* [[Loire]] ({{FF}} en 2019 {{h|2019}}).
* [[Marne]] (nouvelle : Dommanget 1994 ; 5% des observations en [[France]] sur la période 2009-2019 {{h|2019}}).
* [[Moselle]] (disparue : Boudot & al. 1990).
* [[Pyrénées-Orientales]] (Aguesse 1958), mention considérée comme douteuse, toutefois renforcée par des découvertes récentes dans l'[[Ariège]] et en [[Espagne]] voisine {{h|2022}}.
* [[Rhône]] (Grand & al. 2001).
* [[Sarthe]] (Boudot & al. 1990).
* [[Seine-et-Marne]] ({{S&H}} 1850).
* [[Seine-Saint-Denis]] - Bondy ({{S&H}} 1850).
* [[Vienne]] ({{FF}} en 2019 {{h|2019}}).
* [[Yvelines]] ({{FF}} en 2019 {{h|2019}}).
* <u>[[Aquitaine]]</u> - Semble stable (Moncorps & Siblet 2017).
** [[Gironde]] (8% des observations en [[France]] sur la période 2009-2019 {{h|2019}}).
** [[Landes]] (Boudot & al. 1990).

{{P|Leupec.png|{{Deliry}}<br>{{Carto2022}}}}

{{Pv|Leupecfr.png|{{Deliry}}<br>Sources – INPN [2019], {{FF}} [2019], [[Société française d’Odonatologie]] [2006], Dommanget (1987) - En bleu se trouvent les départements simplement visités (erratisme, voire mini invasions)}}

{{Pv|Leupec2019.png|Cartographie réalisée selon [[Faune France]] (année 2019) – {{Cin}}}}

{{HABF}} - Boudot & al. (1990) disent qu'elle ne passe pas les 550 m d'altitude dans les Vosges. Elle dépasse toutefois les 1000 m localement ailleurs (Deliry 2017), 1100 m dans le Jura selon une observation de J.L.Lambert. Dommanget (1987) donnait l’altitude maximale de 900 m dans le Jura, aux tourbières de Frasne ([[Doubs]]). Une mention se trouve à plus de 2000 m pour un individu égaré en Oisans ([[Isère]]). Le niveau bas ou moyen de la végétation riveraine, l’absence de Roseaux et peut-être une certaine fluctuation du niveau d’eau semblent des éléments favorables à son développement, en particulier dans les régions de complexes d’étangs ou de mares. Les berges en pente douce ou couvertes de tremblants à Sphaignes sont favorables à la Leucorrhine à gros thorax. Je conclue {{h|2019}} que les étangs dombistes ne sont pas favorables à l’espèce et que le principe d’évolage-assec accompagné d’une démarche de pisciculture intensive ne lui conviennent pas ; les observations réalisées en [[Dombes]] ([[Ain]]), certes multiples, doivent correspondre à un certain erratisme de l’espèce à partir de populations sources somme toute particulièrement rares.<br>
Dès que le temps se couvre les imagos se réfugient dans la canopée. Cette espèce est capable d’importants déplacement (100 km en Allemagne) et montre certaines capacités de colonisation rapide (Bönsel 2006). Les déplacements sont même estimés à plus de 120 km (Deliry 2021). Néanmoins en Dombes ([[Ain]]) une expérience de CMR réalisée par Greff (2000a) montre que malgré la proximité de sites occupés, les déplacements sont localisés et ne se font généralement pas entre les étangs ; les déplacements importants sont l’objet de quelques rares individus seulement.
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{{Aguesse1958}}
{{BaretHauguel2003}}
{{B&KJ2018}}
{{BelenguierAl2018}}
{{Bonsel2006}}
{{BoudotAl1990}}
{{BroyerAl2009}}
[a] {{CarcenatAl2019}}
[b] {{CarcenatAl2019dombes}}
{{Chassery2018}}
{{DantartMartin1999}}
{{Selys1850}}
{{Villers1789}}
{{D&S1974corduliidae}}
{{Deliry2017}}
{{Deliry2021leupec}}
{{Delpon2013}}
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{{Dommanget1987}}
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{{Gavory1988}}
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{{GrandAl2001}}
[a] {{Greff2000ap}}
[b] {{Greff2000dombes}}
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{{Précigout2013}}
{{RichouxGrand1998}}
{{SansaultAl2012}}
{{Velle2012}}