Thalassalestes macrostigma (France)
Deliry C. [2025] – Thalassalestes macrostigma (France) - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 54185 du 28.02.2025. – odonates.net
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Thalassalestes macrostigma (Eversmann, 1836) →
Lestes macrostigma (Eversmann, 1836)
LESTE DES SANSOUIRES
Famille des Lestidae (Lestidae s.l.)
Leste à grands stigmas [Dommanget 1987, Deliry 2008, 2017, GRPLS 2019, Houard 2021, INPN [2023]], Leste à grands ptérostigmas [Deliry 2008, MNHN & al. 2017, GRPLS 2019, Houard 2021, INPN [2023]], Leste des salins [Deliry 2008], Leste des sansouires [2023] - (en) Dark Spredwing [GRPLS 2019, Chelmick & Lambret 2020]
LC 2014 UICN (en déclin) - NT 2009 Bassin méditerranéen - NT 2024 (VU 2010) Europe - VU (EN 2010) Union européenne
EN 2016 France : Espèce à suivi prioritaire [SfO]
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🔍 - © Yoan Braud - Bouches-du-Rhône (France) le 30 mai 2005 Cette illustration est une des première à avoir intégré cet espace odonatologique des Histoires Naturelles, avec l'autorisation, appréciée de son auteur, Yoan Braud |
Actualités
La LPO organise en 2024, une recherche du Leste à grands stigmas (Thalassalestes macrostigma) sur la façade Atlantique de manière à mieux connaître sa répartition, l'influence de paramètres de l'environnement (salinité, profondeur de l'eau) à des fins de préservation sous l'animation de Sylvain Fagart (LPO Info Poitou-Charentes, n°24).
Éléments de détermination
Les ptérostigmas de Thalassalestes macrostigma sont grands et bordent entre trois et quatre cellules de la nervation alaire. Chez Lestes barbarus ils bordent à peine plus d'une cellules, deux chez Lestes sponsa. En vol il peut être confondu avec Lestes sponsa ou Lestes dryas. La confusion avec Chalcolestes viridis est possible dans le cas des femelles. A l'émergence les Thalassalestes macrostigma présente une coloration bleue-violacée étrange et ils acquièrent en très peu de temps un aspect naturel qui donnent une sensation de maturité très tôt (à peine un ou deux jours), si bien que la désignation de la notion d'immature chez cette espèce paraît peu pertinente.
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🔍 - Femelle quelques heures après son émergence, d'un bleu-violacé étrange ©© bysa - Philippe Lambret - Enquête ONEM [2009] |
Répartition

L'espèce se trouve en France selon trois secteurs relativement réduits : le premier se trouve en Corse (essentiellement orientale), le second se trouve dans les Bouches-du-Rhône en Camargue ainsi qu'en Crau humide, le troisième le long du littoral Atlantique en Charente-Maritime et en Vendée. L'espèce a pu se maintenir un temps jusqu'en Loire-Atlantique au Marais de Guérande. Cette dernière a pu être renforcée lors d'explosions démographiques côté Camargue à la fin des années 2000 ou les populations avoir été renforcées par des conditions favorables alors. Des diasporas sont notés jusqu'en dans le Gard (Scamandre, Grau-du-Roi) ou l'Hérault (Mauguio). Lors d'explosions démographique l'espèce a pu atteindre le Vaucluse, les piémonts de Chartreuse en Isère ou la région lyonnaise, voire Genève en Suisse ou la Bavière en Allemagne. De telles incursions interviennent exceptionnellement et ont une dimension séculaire. Les effectifs côté Atlantique sont généralement supérieurs à ceux enregistrés côté Camargue.
La présence de l'espèce dans le Gard était connue sur la Réserve de Scamandre, mais elle a disparu de ce site en 2022 (X.Rufray, com. in ONEM [2009]).
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🔍 - ©© bysa - Florent Figon - Île de Noirmoutiers (Vendée) le 2 juin 2018 - Flickr |
Habitats

Les larves se développent dans des marais côtiers saumâtres divers, s'asséchant en période estivale.
Phénologie
La période de vol est courte, ainsi au Vigueirat (Bouches-du-Rhône) en 2009, l'espèce a été observée entre le 14 mai et le 7 juillet, avec un net maximum entre fin mai et début juin ; dernière observation le 11 juillet. Les émergences sont très concentrées puisque vers 25% ont été réalisée le 16 mai, 50% le 19 mai, 75% le 20 mai et la totalité le 27 mai (ONEM 2011). La présence de l'espèce peut être révélée par l'observation de traces de pontes dans les plantes utilisées (notamment Bolboschoenus maritimus).
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🔍 - Métamorphose imaginale sur l'exuvie sur un Scirpe maritime séché ©© bysa - Philippe Lambret - Enquête ONEM [2009] |
Références
Chelmick D. & Lambret P. 2020 - Lestes macrostigma (Eversmann), the Dark Spreadwing (2020). - J. of the British Dragonfly Society, 36 (2) : 84-108. - PDF LINK
Deliry C. (coord.) 2008 - Atlas illustré des Libellules de la région Rhône-Alpes. - Dir. du Groupe Sympetrum et Muséum d’Histoire Naturelle de Grenoble, éd. Parthénope, Mèze : 404 pp.
Dommanget J.L. 1987 - Etude faunistique et bibliographique des Odonates de France. - MNHN, Inv. de Faune et de Flore, fasc. 36 : 283 pp. - ONLINE
Eversmann E.F. 1836 - Libellulinae, Wolgam fluvium inter et montes Uralenses observatae. - Libellululinarum species novae quas inter Wolgam fluvium et montes Uralenses obsevavit. - Bull. de la Soc. imp. des Naturalistes de Moscou, 8. - ONLINE • [Russie]
Faton J.M. [2000] - Les habitats de Lestes macrostigma en Camargue. - Libellul'mE, 16 février 2000.
GRPLS 2019 - Référentiel utilisé pour la base du Groupe Sympetrum. - Document numérique, novembre 2019. - ARCHIVE PDF
Houard X. (coord.) 2021 - 2020-2030. Plan national d’actions en faveur des « libellules ». Agir pour la préservation des odonates menacés et de leurs habitats. – OPIE, DREAL Haut-de-France, Min. de la transition écologique et solidaire, (2020), mars 2921 : 66 pp. - PDF LINK
UICN France & col. 2017 - La Liste rouge des espèces menacées en France - Chapitre Libellules de France métropolitaine. Paris, France. Rapport d’évaluation. Fiches techniques sur les espèces évaluées. - Document UICN France & col. - PDF LINK
Communiqués et notules (Liste)
28 mai 2024 – Thalassalestes macrostigma en bon nombre sur la façade Atlantique en 2024 - Histoires Naturelles Ⓑlog
