Voir la source de Etangs du Grand Albert et du Petit Coquet

{{Isère}}{{Sites}}
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Des règles particulières concernent la pénétration sur le site du Grand Albert (voir [https://sympetrum.fr/blog/nouvellesreglesdecirculationautourdugrandalbert/ site Internet du Groupe Sympetrum]) et les visites sur le Petit Coquet sont réservées à l'étude stricte des Odonates. Toute pénétration de petit site fragile est prohibée en dehors d'études spécifiques à des fins de préservation des habitats.
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== Étangs du Grand Albert et du Petit Coquet ==
APPB étang du Petit Coquet (2022 ou 2023) {{AP}}
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Les [[Etangs de Bonnevaux]] sont situés au sein d’une vaste Massif forestier en Isère situé entre 500 et 600 m d’altitude. Il y en a près de 300. Les étangs alimentés par l’eau de pluie forment des chaînes, l’eau passant d’un étang à l’autre et sont peu ou non soumis aux pollutions agricoles. Parmi eux, l’Etang du Grand Albert avec une surface de 16 ha est de loin le plus grand et il s’agit du plus grand étang du département de l’Isère. Il se situe à la suite d’une chaîne d’étangs se trouvant sur la tête du Bassin de la Rivière de la [[Varèze]], un cours d’eau affluent du Rhône.

{{BIS|Gamontagner2000.jpg|Étang du Grand Albert en 2000 - © Sylvain Montagner|Gamontagner2000a.jpg|Détails d’éléments de la végétation riveraine du Grand Albert en 2000 - © Sylbvain Montagner}}
L’étang du Grand Albert a appartenu aux seigneurs d’Ornacieux et a été acheté en 1874, ainsi que celui du Petit Coquet, par Félix Albert Pion. En 1970 ses descendants créent une SCI familiale et louent les deux étangs à une association de pêcheurs. En mai 2008 faute d’entretien, la digue du Grand Albert s’est rompue et depuis l’étang s’assèche et se ferme par enforestement rapide. Le [[GRPLS]] était intervenu à l’époque sur l’urgence de rétablir la mise en eau de l’étang afin de préserver sa flore et sa faune originale, mais rien n’a été fait et par un communiqué du 10 octobre 2010 j'avais insisté sur ce fait. Si la remise en eau est projetée, la récupération de la flore originelle semble pour partie compromise et celle de sa faune suivra le cortège alors rétabli.<br>
Fondée le 3 mars 2017 l’Association Collectif Grand Albert, basée à Arzay a pour objet de promouvoir, avec les propriétaires, la restauration de l’étang du Grand Albert, d’entretenir et animer le site. Une convention ORE (Obligation Réelle Environnementale) a été signée le 21 septembre 2018 entre les propriétaires et la LPO Isère pour une durée de 99 ans. Elle témoigne de la volonté des propriétaires de remettre en eau l’étang et de restaurer la biodiversité du Grand Albert. Il s’agit de retrouver un site naturel qui sera protégé pour une très longue durée. Début 2019, l’Association du Collectif met en ligne son [https://www.collectifgrandalbert.org/ site Internet].

[[Fichier:Ble2017.jpg|center]]

On pense que les étangs ont été pour l’essentiel créés dès le XIIe siècle par des moines à des fin de production de poissons pour leur consommation et la ventre sur les marchés de Vienne ou de Lyon.

Nature Vivante et le [[GRPLS]] ont étudié les [[Etangs de Bonnevaux]] entre 2009 et 2011 en collaboration avec la FRAPNA Isère, la LPO Isère et l’association botanique Gentiana. Les inventaires se poursuivent.

L'intérêt [[Odonates|odonatologique]] du site détecté dès les années 1960 a été confirmé dans les années 1980 et fortement renforcé ensuite, par l'étude de l'étang du Petit Coquet, seul témoin de la qualité initiale de l'ensemble humide de cet endroit, suite à la vidange accidentelle du Grand Albert il y a maintenant plus de 10 ans. L'étang du Grand Albert, restauré, devrait retrouver une partie de ses capacités d'accueil dès 2023.

Initialement le [[GRPLS]] avait édité deux Dossiers Rouges (Deliry 1996, Börner 1996) concernant le [[Massif de Bonnevaux]] dont l’étang du Grand Albert. Les premières visites odonatologiques ont été réalisées par Charles Degrange en 1960, puis par le même observateur le 13 mai 1965, vraisemblablement dans le cadre de la préparation d’une sortie de la Société Dauphinoise d’Etude et de Protection de la Nature qui eut lieu le 30 mai 1965 (Petti & Grangaud 1965). Sur la base de ces éléments des années 1960, Dommanget (1987) avait classé les [[Etangs de Bonnevaux]] parmi les sites odonatologiques remarquables de {{Fra}} (sous le nom d'étangs de Commelle).

Ce n’est que le 1er juillet 1996 que l’étang reçu une nouvelle visite, alors par Cyrille Deliry, qui découvre un étang présentant quelques anses tourbeuses avec des bordures flottantes de Sphaignes, un patrimoine écologique probablement à jamais disparu. Avant la rupture de la digue en mai 2008, il n’y eu qu’une seule autre visite odonatologique, le 20 mai 2000, réalisée par Olivier Benoit-Gonin et Cyrille Deliry et un diagnostic réalisé par Sylvain Montagner le 2 juin 2000 (photos plus haut). L’étang est décrit par ce dernier, selon une alternance de jonchaies et de phragmitaies, soulignant qu’il s’agissait d’un des rares étangs du Massif à posséder des Utriculaires. Ensuite les quelques autres observations de [[Odonates|Libellules]] ne concernent que des individus probablement venus d’étangs voisins. Hormis 1965, aucune prospection sérieuse de l’étang n’a jamais été effectuée, mais la connaissance des [[Etangs de Bonnevaux]] voisins est tout à fait satisfaisante.

L’étang Petit Coquet a été mieux étudié, mais aussi plus récemment. Il s’agit du seul site de la région Auvergne-Rhône-Alpes à posséder les trois espèces de Leucorrhines de plaine de manière pérenne : ''[[Leucorrhinia albifrons]], [[Leucorrhinia caudalis]]'' et ''[[Leucorrhinia pectoralis]]''. Dès sa première visite le 25 mai 2009 réalisée par Denis Deloche et Nicolas Souvignet, les trois Leucorrhines étaient repérées notamment par leurs exuvies et les visites récentes rendent compte de la pérennité de ces espèces. '''La pénétration sur ce site fragile doit être limitée au strict nécessaire'''.

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{{C}}{{Loupe}} - Carte dressée en 2020 - Cliquez sur l'image pour voir en plus grand format.{{Cend}}

== Quelques éléments chronologiques ==
* XIIe siècle – On pense que les [[Etangs de Bonnevaux]] ont été pour l’essentiel créés à cette époque par les moines.
* 1874 – Achat de l’étang du Grand Albert et du Petit Coquet par Félix Albert Pion.
* 1960 – Première visite odonatologique probable du Grand Albert par Charles Degrange.
* 13 mai 1965 – Visite (session probable de préparation de la sortie du Bio Club) par Charles Degrange.
* 30 mai 1965 – Sortie du Bio Club (Société Dauphinoise d’Etude et de Protection de la Nature) en Bonnevaux et notamment inventaire odonatologique sur le Grand Albert (Petti & Grangaud 1965).
* 1970 – Création d’un SCI familiale par ses descendants.
* 1987 – Classement des [[Etangs de Bonnevaux]] parmi les sites odonatologiques les plus remarquables de France par Dommanget (1987).
* 1er juillet 1996 – Nouvelle visite odonatologique du Grand Albert par Cyrille Deliry. Il n’y en avait pas eu depuis 1965.
* 1996 – Deux Dossiers Rouges du Groupe Sympetrum concernent le Grand Albert (Börner 1996, Deliry 1996) et le mentionnent comme un site odonatologique remarquable.
* 20 mai 2000 – Visite odonatologique du Grand Albert par Olivier Benoit-Gonin.
* 2 juin 2000 – Diagnostic odonatologique du Grand Albert par Sylvain Montagner dans le cadre de son stage sur ''[[Leucorrhinia pectoralis]]'' encadré par Nicolas Greff (Hermine) et réalisé en collaboration avec le [[GRPLS]].
* Mai 2008 – Rupture de la digue du Grand Albert puis rapide intervention de Cyrille Deliry (GRPLS) pour demander sa restauration immédiate afin de sauver la flore et la faune du site. Néanmoins ceci va se traduire par plus de 10 ans d’assec.
* 2009 à 2011 – Etude des étangs de Bonnevaux par Nature Vivante et le [[GRPLS]].
* 25 mai 2009 – Découverte odonatologique de l’étang du Petit Coquet par Denis Deloche et Nicolas Souvignet (Nature Vivante).
* 10 octobre 2010 – Communiqué du GRPLS (Cyrille Deliry) sur l’urgence d’une intervention de restauration.
* 3 mars 2017 – Fondation de l’Association Collectif Grand Albert ayant pour objet de promouvoir, avec les propriétaires la restauration de l’étang.
* 21 septembre 2018 – Signature d’une convention ORE (Obligation Réelle Environnementale) entre les propriétaires et la LPO Isère pour une durée de 99 ans.
* Début 2019 – Création du site Internet de l’Association du Collectif Grand Albert.
* 2020-2021 – Plusieurs réunions Grand Albert sont organisées entre le [[GRPLS]] et la LPO Isère afin de discute de la gestion, de la remise en eau et de la création de mares de sauvegarde pour l'étang du Grand Albert. Des sorties et animations du [[GRPLS]] sont réalisées en collaboration avec le Collectif Grand Albert.
* 2021 - Un dossier rouge spécifique a été rédigé (Deliry & al. 2021) à des fins de préservation du site.
* 2022-2023 - Le [[GRPLS]] participe au financement et au suivi de la création de mares refuges pour le site du Grand Albert à hauteur de 5500 euros. C'est un dossier important intervenant dans la restauration de l'étang réalisé en partenariat avec la LPO AuRA et le Collectif Grand Albert complété de financements par la DREAL et la fondation Crédit Mutuel (14000 euros au total). Le dossier rouge se solde notamment par la création d'un APPB pour l'étang du Petit Coquet.
* A peine un an après les travaux de restauration et le début de remise en eau de l'étang du Grand Albert, une sortie animée par Jean-Michel Faton pour le [[GRPLS]] avec le Collectif Grand Albert permet d'observer 21 espèces sur le site le 3 juin 2023.

== {{REF}} ==
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== {{LINKS}} ==
> [https://www.collectifgrandalbert.org/ Collectif Grand Albert]<br>

== {{COMMUNIQUES}} ==
* {{10102010}}
* {{17032021}}
* {{24122023}}

{{NOTES}}