Ischnura
[Deliry C. 2025] – Ischnura - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) (2004-[2025]) – Version 70150 du 28.11.2025. – odonates.net
|

→ Odonata > Zygoptera > Calopteragrionida > Coenagrionines > Coenagrionoidea > Ischnuridae > Ischnurinae
Ischnura de Charpentier, 1840
de Charpentier T. 1840 - Libellulinae europaeae. - Leopold Voss, Lipsiae. - ONLINE
- Boninagrion Asahina, [A préciser !] [Karube & al. 2012, Marinov 2022]
- Rhodischnura [A préciser !] [hic 2022 sur la base de Marinov 2022]
Espèces
Ischnura, Ischnura abyssinica, Ischnura acuticauda, Ischnura albistigma, Ischnura aralensis, Ischnura ariel, Ischnura armeniaca, Ischnura armstrongi, Ischnura asiatica (→ Pumilischnura asiatica), Ischnura auricolor, Ischnura aurora (→ Amorphostigma aurora), Ischnura barberi, Ischnura buxtoni, Ischnura capreolus, Ischnura cardinalis (→ Amorphostigma cardinalis), Ischnura cervula (→ Anomalagrion cervula), Ischnura chingaza, Ischnura chromostigma, Ischnura cruzi (→ Anomalagrion cruzi), Ischnura cyane, Ischnura damula (→ Anomalagrion damula), Ischnura demorsa (→ Anomalagrion demorsa), Ischnura denticollis (→ Anomalagrion denticollis), Ischnura elegans, Ischnura erratica (→ Anomalagrion erratica), Ischnura evansi, Ischnura ezoin (→ Pumilischnura ezoin), Ischnura filosa, Ischnura fluviatilis, Ischnura forcipata, Ischnura fountaineae, Ischnura foylei, Ischnura gemina (→ Anomalagrion gemina), Ischnura genei, Ischnura graellsii, Ischnura haemastigma, Ischnura hastata (→ Anomalagrion hastata), Ischnura heterosticta, Ischnura inarmata, Ischnura indivisa, Ischnura intermedia (→ Pumilischnura intermedia), Ischnura isoetes, Ischnura jeanyvesmeyeri, Ischnura kellicotti (→ Anomalagrion kellicotti), Ischnura lorentzi, Ischnura luta, Ischnura mahechai, Ischnura nursei (nec Rhodischnura nursei), Ischnura ordosi, Ischnura oreada, Ischnura pamelae (→ Amorphostigma pamelae), Ischnura perparva (→ Anomalagrion perparva), Ischnura posita (→ Anomalagrion posita), Ischnura praematura, Ischnura prognata (→ Anomalagrion prognata), Ischnura pruinescens (→ Amorphostigma pruinescens), Ischnura pumilio (→ Pumilischnura pumilio), Ischnura ramburii, Ischnura rubella, Ischnura rubilio, Ischnura rufostigma, Ischnura rufovittata, Ischnura rurutana, Ischnura saharensis, Ischnura sanguinostigma, Ischnura senegalensis, Ischnura solitaria, Ischnura stueberi, Ischnura taitensis (→ Amorphostigma taitensis), Ischnura thelmae, Ischnura ultima (→ Anomalagrion ultima), Ischnura verticalis (→ Anomalagrion verticalis), Ischnura vinsoni, Ischnura xanthocyane
Commentaires
Le domaine méditerranéen et voisin est occupé en sympatrie par Ischnura elegans et Ischnura pumilio sur l'essentiel de cette région du Monde. On trouve ensemble Ischnura elegans et Ischnura graellsii en Espagne, Ischnura elegans et Ischnura genei sur les îles d'Elbe et de Giglio (Italie). De manière complémentaire on trouve Ischnura fountaineae, Ischnura saharensis et Ischnura graellsii sont ensemble au Maroc alors qu'on trouve au Moyen-Orient, Ischnura elegans, Ischnura evansi, Ischnura fountaineae, Ischnura pumilio et Ischnura senegalensis. Par ailleurs Ischnura saharensis a été observé en Mauritanie et aux îles du Cap Vert. Les vents dominants en provenance du Sahara à destination des Canaries ajoutent cet archipel dans la répartition d'Ischnura saharensis, où des photographies ont alerté la Communauté de la présence probable aussi d'Ischnura senegalensis, ce qui est confirmé par Sánchez-Guillén & Cordero-Rivera (2015). Ces auteurs réalisent une étude phylogénétique comparée des espèces d'Ischnura présents dans le Bassin Méditerranéen[1].
Ce genre présente de nombreuses espèces (près de 80) réparties à peu près partout dans le Monde, dans les habitats les plus divers, généralement stagnants ou au courant lent, y compris dans des stations atteintes par la pollution. Ischnura senegalensis est l'espèce dont la distribution est la plus vaste puisqu'elle est connue depuis l'Afrique occidentale à l'Asie, jusqu'au Japon. A contrario, certaines espèces sont très localisées comme Ischnura genei qui n'est présente que sur quelques îles de l'Ouest de la Méditerranée. Les espèces présentent une diversité intraspécifique intéressante puisque les ♀ changent de coloration avec l'âge, parfois de manière spectaculaire. On note en outre chez les espèces de ce genre une diversité comportementale significative (Sanmartín-Villar & al. 2022).
|
| 🔍 - ©© byncsa - Deliry Cyrille - Histoires Naturelles Rapprochements phylogénétique de quelques espèces du genre Ischnura (d'après Sanmartín-Villar & al. 2022). |
![]() Mes propositions sont les suivantes [2022] :
|
Références
Blow R., Willink B. & Svensson E.I. 2021 - A molecular phylogeny of forktail damselflies (genus Ischnura) reveals a dynamic macroevolutionary history of female colour polymorphisms. - Molecular Phylogenetic Evolution, 160. - ONLINE
[Deliry C. 2022] - Odonates du Monde. - Histoires Naturelles (2004-2025). - odonates.net
Karube H. & al. 2012 - Taxonomic revision of Japanese odonate species based on nuclear and mitochondrial gene genealogies and morphological comparison with allied species. Part I. - Tombo, 54: 75–106.
Marinov M. 2022 - On two unjustified ranking of Pacific Odonata (Insecta). - Faunistic Studies in SE Asian and Pacific Island Odonata, 38. - BiB
Pohlemus D.A., Asquith A. & Miller S. 2000 - A new species of Ischnura from Rota (Odonata : Coenagrionidae), and a discussion of zygopteran zoogeography in the insular tropical Pacific. - Bishop Mus. Occasional Papers, 62 : 5-12.
Sánchez-Guillén R.A. & Cordero-Rivera A. 2015 - Confirmation of the presence or Ischnura senegalensis (Rambur, 1842) on the Canary Islands. - Animal Biodiversity and Conservation, 38 (1) : 71-76. - BiB
Sanmartín-Villar I. & al. 2022 - Ischnura praematura sp. nov. (Odonata: Zygoptera: Coenagrionidae): a species from Yunnan (China) whose females mate in the teneral state. - Zootaxa, 5087 (1) : 59-74. - BiB
Notes
- ↑ L'analyse de l'arbre phylogénétique est difficile à analyser. Il montre deux ensembles majeurs qui sont associés à elegans et à pumilio. Le second rapproche Ischnura pumilio de l'espèce japonaise Ischnura asiatica. Les populations d'Ischnura senegalensis de différents horizons (Canaries, Namibie, Japon) forment une sous-branche particulière juxtaposée à un complexe de spéciation qui concerne Ischnura elegans (Allemagne) rapproché d'Ischnura saharensis (Maroc) et mélangé avec des Ischnura graellsii (Portugal), Ischnura genei (Sardaigne) étant presque tous ensemble dans une branche particulière. Néanmoins on trouve une autre branche où Ischnura saharensis (Maroc encore), est rapproché d'Ischnura graellsii (Maroc). On trouve de nouveau une branche inférieur comprenant Ischnura genei (Sardaigne) accompagné d'Ischnura saharensis (Maroc). Enfin Ischnura fountaineae (Maroc) est isolé près de la racine de ce complexe elegans. En conséquence, la présence d'associations d'Ischnura saharensis (tous du Maroc) tantôt avec Ischnura elegans (Allemagne), Ischnura graellsii (Maroc) ou Ischnura genei (Sardaigne) laisse à penser à des difficultés de "pré-détermination" ou à des phénomènes de spéciation incomplet, voire de déspéciation pour cette espèce particulière. Ceci est compatible avec une pollution génétique d'Ischnura saharensis, voire déspéciation en plusieurs phases. L'espèce s'étant initialement isolée dans le secteur du désert est introgressée au Maroc par Ischnura elegans ayant depuis réduit leur aire en Europe, une spéciation propre à Ischnura genei probablement depuis des populations disparues d'Afrique du Nord et réduites à la Sardaigne (et les îles voisines), se mélangeant avec Ischnura saharensis. Enfin une spéciation propre à la Péninsule Ibérique concerne Ischnura graellsii, à mon avis depuis Ischnura elegans et présents en Afrique du Nord, au Maroc et celle-ci ajoute des introgressions génétiques partagées avec un autre lot d'Ischnura saharensis. En d'autres termes Ischnura saharensis n'ayant pas achevé sa pleine spéciation vient se mélanger avec des Ischnura elegans anciennement, puis des Ischnura graellsii (issus d'elegans), enfin d'une autre voie orientale de spéciation produisant Ischnura genei dont la répartition a dû se réduire ensuite aux îles tyrrhénéennes. Bien qu'ils n'aient pas été analysés, les Ischnura saharensis pourraient êtres plus "propres" dans le cœur de l'Algérie, au Sahara occidental ou aux Canaries [!?] : ces notions sont conformes apparemment aux travaux antérieurs réalisés ailleurs par les mêmes auteurs. A mon sens l'examen réalisé par ces auteurs s'il tend à être en faveur de la présence d'Ischnura senegalensis tant sur des éléments morphologiques que génétiques aux Canaries, n'est par contre guère convainquant quant à la présence réelle d'Ischnura saharensis sur ces îles : à suivre... [com. provisoires : 11 février 2024]. - [A traiter !] en complétant avec les autres articles précisés par Sánchez-Guillén & Cordero Rivera (2015) en travaillant sur ce complexe de spéciation-déspéciation !


