Roessel von Rosenhof A.J. 1749

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Deliry C. 2025 – Roessel von Rosenhof A.J. 1749. - In : Odonates du Monde (Histoires Naturelles) [2004-2025] – Version 19945 du 04.09.2023. – odonates.net

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Roessel von Rosenhof A.J. 1749 - Der monathlich-hereusgegebenen Insecten-Belustigung. Insectorum aquatilium. - Nürberg. - ONLINE


🔍 - Planche de Roessel von Rosenhof (1749) correspondant à Aeshna grandis

L'œuvre de Roessel von Rosenhof est composée de quatre volumes sur les Insectes illustrés de planches exceptionnelles et parus entre 1746 et 1761. C'est dans le deuxième volume paru en 1749 qu'on trouve les Libellules. L'écriture en lettres gothiques et en allemand ne me facilite pas l'analyse de l'ouvrage. Ses planches (sans noms) ont été analysées par de Charpentier (1839) et j'ai donné mon avis en parallèle (voir ici). Les interprétations données ci-dessous sont le résultat de notre analyse.

Les Libellules représentées ici sont supposées présentes en Allemagne. Elles sont nommées Libellen.

La planche II illustre une Aeshna cyanea accompagné d'un individu rouge qui a une structure identique et une répartition des taches colorées similaire (étrangement rouge [1]), qui pourrait évoquer Aeshna grandis sans en avoir les attributs.

La planche III illustre des larves d'Aechnidés qui sont d'après la structure du masque différents d'Aeshna cyanea.

Aeshna grandis et son émergence sont représentés sur la planche IV.

On trouve une larve et un imago de Cordulia aenea sur la planche V, accompagnés de Gomphus vulgatissimus (fig.3) et d'une ♀ d'Ophiogomphus cecilia (fig.4).

La planche VI représente la larve, l'émergence et une ♀ de Platetrum depressa.

On trouve notamment sur la planche VII un ♂ de Platetrum depressa accompagné d'un Orthetrum que je pense être un jeune ♂ d'Orthetrum coerulescens [?]. Néanmoins les yeux glauques de cet individu peuvent correspondre à Eurothemis fulva [?], mais il n'y a pas de taches à la base des ailes et Linnaeus (1758) y reconnaît Leucorrhinia rubicunda, ce qui me semble parfaitement inexact. Le plus logique est de rester à Orthetrum sp., il me semble.

La planche VIII est dédiée à des Sympetrum, un jaune (fig.3), un rouge (fig.4) qui a les caractéristiques de Sympetrum sanguineum et un marron clair (fig.5). L'ensemble est compatible avec sanguineum, toutefois Linnaeus (1758) y voit notamment Sympetrum vulgatum ce qui révèle qu'il a forgé probablement avec sa Libellula vulgata un taxon collectif.

La planche IX représente des larves de Calopteryx ainsi que des imagos, ♂ de Calopteryx virgo, une ♀ probablement de la même espèce et Calopteryx splendens splendens ♂.

La planche X est celle de larves, tandem et accouplement de ce qui est, si on se fie à la qualité des dessins et à l'absence de marques sur les côtés du thorax, Enallagma cyathigerum. Les ♀ représentées similaires en coloration bleue et noire à celles des ♂ sont erronées.

La planche XI représente une larve de Coénagrionidés, ainsi que Pyrrhosoma nymphula ainsi qu'un ♂ de Coenagrion puella.

En conclusion cet auteur illustre avec des planches de qualité : Aeshna cyanea - Aeshna grandis - Calopteryx splendens - Calopteryx virgo - Coenagrion puella - Cordulia aenea - Enallagma cyathigerum - Gomphus vulgatissimus - Platetrum depressa - Ophiogomphus cecilia - Pyrrhosoma nymphula - Sympetrum sanguineum


🔍 - Extrait d'une planche de l'ouvrage de Roessel von Rosenhof (1749)

de Charpentier T. 1839 - 12. Bestimmmung der Libellulinen in Rösels Insecten - Werk. 2r Theil. Insect. aquatil. - Zeitschrift für die Entomologie, 1 : 382. - ONLINE
de Réaumur R. 1742 - Mémoire pour servir à l’histoire des Insectes. Onzième mémoire. Des mouches à quatre aisles nommées Demoiselles. - Imprimerie royale, Paris [Demoiselles] : 387-457. - PDF
Linnaeus C. 1758 - Systema naturae. 10e édition. - Holmiae. - [Libellula] PDF


[1] - L'origine de cette couleur rouge, étrangement attribuée à des éléments caractéristiques d'Aeshna cyanea, doit prendre son origine chez de Réaumur (1742) qui alterne dans son texte des éléments propres à l'activité reproductrice d'Aeshna cyanea avec celle d'une libellule dite rouge qui n'est autre, planches venant en confirmation, qu'Aeshna grandis. Il est possible que le dessinateur ait ici simplement passé la cyanea des tons normaux, au rouge par "mimétisme" avec le texte de l'auteur français, pas abus [2023].