Anisozygoptères

Référencement ☞

[Deliry C. 2025] – Infra-ordre des Anisozygoptères. – Odonates du Monde, 2 novembre 2025. – ONLINE

Infra-ordre des Anisozygoptères

Odonata > Epiproctophora > Anisozygoptera

  • Palaeophlebia superstes de Selys Longchamps, 1889 [espèce]
  • Palaeophlebia de Selys Longchamps, 1889 (nec Brauer, Redtenbacher & Gandlbauer, 1889 Ŧ) [genre]
  • Epiophlebia Calvert, 1903 (nomen novum) [genre]
  • Palaeophlebiinae Needham, 1903 (Jacobson & Bianchi, 1905, emend.) [sous-famille]
  • Handlirsch A. 1906-08 – Die Fossilen Insekten und die Phylogenie der Rezenten Formen, parts I-IV. – Ein Handbuch fur Palaontologen und Zoologen : 1-640. – ONLINE
  • Type – Palaeophlebia de Selys Longchamps, 1889 : Epiophlebia Calvert, 1903 : Neopalaeophlebia Handlirsch, 1906
  • Neopalaeophlebiidae Handlirsch, 1906 [famille]
  • Anisozygoptera Handlirsh, 1906 (nomen protectum)
  • Epiophlebiinae Muttkowski, 1910 [sous-famille : monotypie]
  • Epiophlebiomorpha Pritykina, 1980
  • Epiophlebioptera Bechly, 1996
  • Epiophlebiaria Deliry, [2025] [bien formé]

Anisozygoptères


Je traite ici l’infra-ordre des Anisozygoptères qui est placé dans le sous-ordre des Epiproctophora. Réputé rassembler des divers ensembles fossiles, il ne comprend finalement que deux familles, les Burmaphlebiidae Ŧ et les Epiophlebiidae (actuelles et fossiles). J’en propose la désambiguation associée à une histoire complexe et à la médiatisation de ce nom en fixant un nouveau sens à cet ensemble (Deliry 2022a).

En 1889, de Selys Longchamps décrit du Japon, dans un article « spectaculaire » une nouvelle espèce d’un nouveau genre : Palaoephlebia superstes de Selys Longchamps, 1889. La difficulté, est que peu avant, le genre Palaeophlebia avait été utilisé par Brauer & al. (1889) pour un nouvel Odonate fossile découvert en Sibérie : Palaeophlebia synlestoides Brauer, Redtenbacher & Gandlbauer, 1889 Ŧ, le genre est donc homonyme : Palaeophlebia de Selys Longchamps, 1889 (nec Brauer, Redtenbacher & Gandlbauer, 1889 Ŧ). Ainsi indépendamment, Calvert (1903) et Handlirsch (1906) produisent un nouveau nom de remplacement dont seul le premier est valide : Epiophlebia Calvert, 1903 (nomen novum) et Neopalaeophlebia Handlirsch, 1906 (nomen novum). Le second auteur produit une série de sept familles qu’il range dans le nouvel ensemble des Anisozygoptera Handlirsch, 1906, dont six sont fossiles. La septième est celle des Neopalaeophlebiidae Handlirsch, 1906 qui sera remplacée par les Epiophlebiidae Muttkowski, 1910, associée au genre adéquate, Epiophlebia.

Edmond de Selys Longchamps (1889) produit à mon avis, ici, son article le plus « spectaculaire » par l’esthétisme de la planche associée. Celle-ci a été dessinée par Guillaume Severin. L’auteur dit qu’il s’agit du genre le plus extra-ordinaire et le plus anormal des Odonates vivants. Il le range dans la sous-famille des Caloptérigines et le rapproche du genre fossile Heterophlebia Westwood, 1849 Ŧ, connu du Lias d’Angleterre. Palaeophlebia superstes de Selys Longchamps, 1889 est une espèce trouvée au Japon.

Planche dessinée par Guillaume Severin qui accompagne l’article « spectaculaire » d’Edmond de Selys Longchamps (1889) dédié à la description de l’espèce japonaise « extra-ordinaire », Palaeophlebia superstes de Selys Longchamps, 1889 connue aujourd’hui sous Epiophlebia superstes (de Selys Longchamps, 1889)

Tillyard (1917) doute d’abord de la validité des « Anisozygoptera » et dit qu’il s’agit d’une faune fossile remarquable qui n’a pas de fondement taxonomique. Il place l’unique espèce connue alors, Epiophlebia superstes, dans la famille des Epiophlebiinae dont il s’attribue la paternité rangée dans les Lestidae. Cette sous-famille avait été fondée par Muttkovski quelques années plus tôt : Epiophlebiinae Muttkovski, 1910. Toutefois lorsqu’en 1921 il décrit à partir d’une larve la nouvelle espèce Epiophlebia lailawi Tillyard, 1921, il remet les Epiophlebiidae dans les Anisozygoptera, ce qui réhabilite cet ensemble (stat. rev.).

Bien que Fraser (1957) identifie bien les Anisozygoptera comme un ensemble paraphylétique, il les conserve dans sa classification et il sera suivi par de nombreux auteurs sur cette option (nomen protectum).

Whalley (1985) sort cet ensemble paraphylétique de la classification. Il est suivi par un ouvrage conséquent de Nel & al. (1993) qui démontent que les « Anisozygoptera » forment un ensemble d’espèces fossiles qui n’ont rien à voire entre-elles, ni avec les Epiophlebia qu’ils placent tout simplement dans la famille des Epiophlebiiidae. Entre-temps Asahina (1954) avait ajouté la super-famille associée des Epiophlebioidea (stat. nov.). C’est sous cet ensemble que Carle (2012) traite des Anisozygoptères et mes analyses (Deliry 2014, 2018) m’avaient conduit à écarter le Anisozygoptera en considérant que cet ensemble ne concernait que des fossiles, alors que les Epiophlebia, rangés dans les Epiophlebiidae devaient être placée dans l’ensemble voisin des Epiophlebioptera Bechly, 1996 (In : Epiproctophora).

Anisozygoptera [placements historiques]Placement actuel [2 novembre 2025]
Palaeophlebia de Selys Longchamps, 1889 (nec Brauer, 1889)
Epiophlebia Calvert, 1903 (nomen novum)
Neopalaeophlebia Handlirsch,, 1906 [syn.]
Epiophlebiidae Muttkowski, 1910
Epiophlebioidea Muttkowsksi, 1910
Epiophlebiines Muttkowski, 1910
Anisozygoptera Handlirsch, 1906
Ensphingophlebia Bode, 1953 Ŧ
Mesoepiophlebia Nel & Henrotay, 1993 Ŧ
réputés in Epiophlebiidae !
Sphenophlebiidae Bechly, 1997 Ŧ
Isophlebioptera Bechly, 1996 Ŧ
Diastatommidae Handlirsch, 1906 ŦArchithemistinae Tillyard, 1917 Ŧ (nomen novum)
Archithemistidae Tillyard, 1917 Ŧ
Heterophlebioidea Needham, 1903 Ŧ
Heterophlebioptera Bechly, 2007 Ŧ
Tarsophlebiidae Handlirsch, 1906 ŦTarsophlebioptera Handlirsch, 1906 Ŧ
Heterophlebiidae Handlirsch, 1906 ŦHeterophlebiidae Needham, 1903 Ŧ
Heterophlebioptera Bechly, 2007 Ŧ
Stenophlebiidae Handlirsch, 1906 ŦStenophlebioptera Handlirsch, 1906 Ŧ
Isophlebiidae Handlirsch, 1906 ŦIsophlebioptera Handlirsch, 1906 Ŧ
Sieblosiidae Handlirsch, 1906 ŦSieblosiidoptera Handlirsch, 1906 Ŧ
Triassagrionidae Tillyard, 1922 ŦProtomyrmeleontidae Handlirsch, 1906 Ŧ
(hors Odonata)
Burmaphlebiidae Bechly & Poinar, 2013 ŦAnisozygoptera Handlirsch, 1906
La totalité des fossiles réputés appartenir aux Anisozygoptères sont sortis à un moment ou un autre de cet ensemble

Afin de redonner du sens au groupe des Anisozygoptera, dont la validité est aujourd’hui largement remise en question, et soulignant que plusieurs odonatologues (K.D. Dijkstra, in litt. ; J. Abbott, in litt.) estiment qu’il convient de maintenir ce sous-ordre en usage, j’ai jugé cohérent d’en fixer une nouvelle définifition (sensu novo) afin de lui conférer une dimension monophylétique (Deliry 2022a).

Ainsi en 1957, Fraser vient fixer l’importance de ce nom (nomen protectum) alors qu’a contrario, Nel & al. (1993) démontrent son ambiguïté (cf. nomen ambiguum). Dijkstra & al. (2013) et Bechly & al. (2013) sont dans le même esprit que Fraser (1957) de le conserver, selon certes une structuration différente des Odonates, mais selon une logique assez similaire. Il s’agit de retenir le fait que ce niveau taxonomique est dégagé des obligations du Code (ICZN), le concept de stabilité taxonomique d’un nom en usage depuis près d’un siècle est à considérer. Par ailleurs la notion d’un équilibre taxonomique selon les trois types fondamentaux d’organes génitaux secondaires des mâles chez les Odonates justifie une classification en trois sous-ordres par les premiers auteurs (Zygoptera, Anisozygoptera, Anisoptera). La structure en deux sous-ordres se base sur l’épiprocte qui intervient notamment dans le port de la structure de fixation des tandems est l’alternative proposée par d’autres auteurs (Zygoptera, Epiproctophora). Précisons que les types de nymphes selon deux morphologies fondamentales vient renforcer l’option de la structure d’abord binaire. Bechly & al. (2013) ont tout comme moi-même (Deliry 2022a), conclu à très exactement la même solution : celle de conserver les Anisozygoptera tout en les limitant à Epiophlebia et ses proches parents fossiles1. La solution à deux sous-ordre, Zygoptera et Epiproctophora, tout en conservant les Anisozygoptera comme infra-ordre du second accompagné des Anisoptera est la plus cohérente. Elle respecte de plus, la notion de stabilité taxonomique, ainsi que celle du maintien d’un nom emblématique et médiatique : les Anisozygoptères (com., 28 octobre 2025).

Finalement encore quelques ajustements au sujet Anisozygoptères le 2 novembre 2025

Historique développé sur les Anisozygoptères (à relire pour cohérence)

Handlirch (1906), Tillyard (1917), Tillyard (1921), Nel & al. (1993), Deliry (2022a), [2023], [2025]

Handlirsch (1906)Les Anisozygoptera sont définis par des fossiles auxquels est associée Epiophlebia superstes placée l’époque sous le nom de Neopalaeophlebia superstes. Cette dernière est une espèce originale décrite du Japon par de Selys Longchamps en 1889, d’abord rangée sous Palaeophlebia, genre préoccupé par un genre fossile publié peu avant par Brauer & al. (1889). Il place l’ordre de Odonata dans la sous-classe (= Unterklasse) des Libelluloidea Handlirsch, 1906, elle-même rangée dans les Pterygogenea de Brauer. Il distingue chez les Odonata trois sous-ordre, les Anisozygoptera Handlirsch, 1906, comprenant les Neopalaeophlebiida Handlirsch, 1906 (Neopalaeophlebia Handlirsch, 1906 (nomen novum) pour Palaeophlebia de Selys Longchamps, 1889 (nec Brauer, 1889), les Zygoptera (Calopterygidae + Agrionidae) et des Anisoptera (Gomphidae, Aeshnidae et Libellulidae).

Tillyard (1917) Il s’agit d’une faune fossile remarquable sans fondement taxonomique. Cet auteur place Epiophlebia superstes dans la sous-famille des Epiophlebiinae rangée dans la famille des Lestidae et rapproche donc cette espèce des Zygoptères. Les « Anisozygoptères » (ne) concernent (plus que) les trois sous-familles, -auparavant au rand de familles-, des Architemistinae Tillyard, 1917 (nomen novum) Ŧ (en remplacement des Diastatommidae Handlirsch, 1906 Ŧ, un nom déjà occupé), les Tarsophlebiinae Handlirsch, 1906 Ŧ et les Heterophlebiinae Handlirch, 1906 Ŧ. Tillyard (1917) précise que les Archithemistinae [Ŧ] n’ont pas de représentants actuels, les Tarsophlebiinae [Ŧ] sont indubitablement des Calopterygidae et les Heterophlebiinae [Ŧ] sont rapprochés des Epiophlebia du Japon, mais surtout à considérer comme proches des Synlestinae.

Tillyard (1921) La description d’Epiophlebia laidlawi en 1921 redonne du sens aux Anisozygoptera, mais il en découle un ensemble ambigu toutefois médiatisé ultérieurement. Alors qu’il décrit, à partir d’une larve, Epiophlebia laidlawi Tillyard, 1921, cet auteur réhabilite les Anisozygoptera afin d’y placer les Epiophlebiidae qu’il place au rang de famille et les extrait des Lestidae. Il place en 1922 au sein des Anisozygoptera sa nouvelle famille des Triassagrionidae Tillyard, 1922 Ŧ. Bien que Fraser (1957) considère les Anisozygoptera comme paraphylétiques, il les conserve dans sa classification rénovée des Odonates et il sera suivi par la suite par divers auteurs jusqu’à l’époque actuelle (nomen protectum). Ainsi Fraser (1957), à la suite d’Asahina (1954) traite un « amalgame » formé des Epiophlebioidea (incl. Epiophlebia), Heterophlebioidea [Ŧ] et ajoute une nouvelle super-famille, les Tarsophlebioidea Faser, 1957 Ŧ. La Classification officielle actuelle (Paulson & al. [2021]) se base sur la structure médiatisée par le site Internet The Tree of Life, par Trueman & Rowe ([2009]), elle-même basée sur celle donnée par Watson & O’Farrel (1991). Cette structure comprend trois sous-ordres actuels, les Zygoptera, les Anisozygoptera (incl. Epiophlebiidae) et les Anisoptera. Cette structure tend à omettre les travaux fondamentaux de l’odonato-paléontologie comme l’important ouvrage de Nel & al. (1993). Dijkstra & al. (2013) s’interrogeant sur la remise en question de la structure en trois sous-ordres, considèrent que les conclusions données dès les années 1990 (structure à deux sous-ordres : Zygoptera et Epiprocta) ne sont pas définitives. Ces derniers rapprochent les Anisozygoptera des Anisoptera, sans valider toutefois le sous-ordre des Epiprocta. Quant à Bybee & al. (2021) ou Archibald & al. (2021), ils semblent bien avoir acquis le fait que les Anisozygoptera n’ont « plus » de dimension paléontologique, l’ensemble ayant été vidé de toutes ses espèces fossiles et conservent la structure des Odonates en trois sous-ordres, telle que diffusée par Trueman & Rowe (2009).

Tillyard (1921) dans le cadre de sa description d’Epiophlebia laidlawi rappelle que les Odonates sont habituellement subdivisés en deux sous-ordres bien reconnus (Zygoptera et Anisoptera). Il précise qu’au Lias existait un vaste groupe qui semble avoir combiné les caractères de ces deux sous-ordres dans une mesure à peu près égale et qu’Handlirsch les a nommé dans un nouveau sous-ordre auquel il a donné le nom d’Anisozygoptera. Parmi les espèces actuelles il n’était connue jusqu’alors qu’une espèce du Japon (Epiophlebia superstes) qui semble combiner les caractères des Zygoptera et des Anisoptera de manière telle qu’on peut légitimement la ranger dans les Anisozygoptera si la décision d’Handlirsh concernant les types liasiques est acceptée. Cet Epiophlebia associe une coloration de type Gomphe, la forme d’un Gomphe au niveau de la tête, du thorax et de l’abdomen, une forme archaïque sur ce dernier point et une organisation des ailes de type Zygoptera. Alors que la larve de la seule espèce, Epiophlebia superstes connue dans le genre à l’époque n’est pas identifiée, il range toutefois sa nouvelle espèce, sur la base d’une larve dans le même genre sous Epiophlebia laidlawi. Les caractéristiques mélangées de Zygoptère et d’Anisoptère dans la larve décrite est un argument en faveur de la validité des Anisozygoptera selon Tillyard (1921). En conséquence il en restaure ce sous-ordre, après l’avoir écarté en 1917.

Tillyard (1922) forge la nouvelle famille des Triassagionidae Tillyard, 1922 Ŧ pour le genre Triassagrion Tillyard, 1922 Ŧ et l’espèce Triassagrion australiense Tillyard, 1922 Ŧ qu’il place dans les Anisozygoptera. Toutefois cette famille a été finalement synonymisée avec celle des Protomyrmeleontidae Handlirsch, 1906 Ŧ qui n’est pas rangée dans les Odonates.

Martynov (1937) range le genre Sogdothemis Martynov, 1937 Ŧ dans la familles des Archithemistidae Tillyard, 1917 [Ŧ], elle-même confirmée par Martynov (1937) au sein des Anisozygoptera.

Nel & al. (1993) Les « Anisozygoptera » forment un ensemble artificiel constitué d’éléments sans rapports entre eux, ni même avec les Epiophlebia. Whalley (1985) écarte, comme l’avait fait Tillyard en 1917, les « Anisozygoptera » de la classification des Odonates. Cet ensemble a une dimension paraphylétique que démontre Nel & al. (1993). Il s’agit de fossiles qui n’ont rien à voir entre eux, ni avec les Epiophlebia positionnés dans les Epiophlebioidea à la manière d’Asahina (1954), auteur qui a bien étudié Epiophlebia superstes du Japon. Dans les faits Asahina (1954) range les autres « Anisozygoptera » dans la super-famille des Heterophlebioidea [Ŧ] qui ne sont en aucun cas associés, y compris en ce qui concerne la nervation alaire.

Nel & al. (1993) dans leur synthèse sur les « Anisozygoptera » introduisent le sujet en disant que « Les Odonata « Anisozygoptera » constituent un groupe de libellules dont le statut et les liens phylogénétiques sont peu clairs. » Leur ouvrage est un exposé des principales théories concernant la phylogénie de ces Insectes qui met finalement en évidence leurs insuffisances et amène à considérer les « Anisozygoptera » comme un groupe paraphylétique. Ils résument le contexte ainsi : le sous-ordre des « Anisozygoptera » a été créé par Handlirsch (1908 [recte 1906 : com. 2022b] : 463-472). Cet auteur ne fixe pas de famille ou d’espèce-type. Tillyard (1921) confirme par la découverte de la larve d’Epiophlebia laidlawi la validité de ce sous-ordre. Les auteurs et en particulier Tillyard ainsi que Fraser rangent dans ce sous-ordre de nombreuses familles du Jurassique et du Crétacé, ainsi que la famille actuelle des Epiophlebiidae. Ce sont des Libellules fossiles, surtout abondantes dans le Jurassique d’Europe et d’Asie centrale. Les formes du Crétacé sont nettement plus rares et quelques fossiles de l’ère Tertiaire (Cénozoïque) leur ont été attribué, mais Nel & al. (1993) précisent finalement qu’il n’y en a pas de connus. Les formes fossiles d’Anisozygoptères semblent s’être progressivement éteintes au Crétacé selon une cause encore inconnue. Tillyard (1925 : 7-8) définit cet « ensemble » sur la base de caractéristiques de la nervation. Asahina (1954) les divise en deux super-familles (Epiophlebioidea comprenant les Epiophlebiidae actuels) et les Heterophlebioidea Ŧ comprenant les « Anisozygoptera » fossiles de l’ère Secondaire / Mésozoïque), or, Nel & al. (1993) font remarquer que l’association des deux ensembles dans un même groupe n’est pas fondée y compris au niveau de la lecture de la nervation. Fraser (1957) subdivise la seconde super-famille en Heterophlebioidea Ŧ et Tarsophlebioidea Ŧ. Davies (1981) mélange dans une même définition des caractères pris chez Epiophlebia et des caractères propres aux fossiles (cette présentation est un « amalgame artificiel » (com. 2022b). Les difficultés rencontrées résultent du fait que les Epiophlebia ne présentent pas les caractéristiques de nervation des fossiles. […] Il y a plusieurs points communs partagés avec les Anisoptera. Plusieurs auteurs cherchent à placer cet ensemble « mal construit » au sein des Odonates et de les positionner (com. 2022b). Selon Nel & al. (1993), Whalley (1985) considère que les « Anisozygoptera » devraient être entièrement révisés et c’est l’objet de l’ouvrage de Nel est ses collègues (1993). On lit plus loin que des larves fossiles ont été attribuées à cet ensemble. Celles-ci ayant des branchies caudales à la manières des Zygoptères n’ont donc rien à voir avec les larves connues pour les espèces d’Epiophlebia qui ont un aspect d’Anisoptères. Nel & al. (1993) tentent dans leur ouvrage de démontrer que les « Anisozygoptera » considérés jusqu’alors comme un sous-ordre homogène et frère des Anisoptera et des Zygoptera constituent en fait un ensemble artificiel paraphylétique. Par contre l’ensemble formé des Anisoptera associé aux « Anisozygoptera » forme selon eux une unité monophylétique. Or, seul l’examen des fossiles permet d’arriver à cette conclusion et la simple étude des Epiophlebioidea actuels ne le permettrait pas. Je reparle toutefois dans ses pages et en particulier sur celle de la famille des Epiophlebiidae d’arguments en faveur d’un plus fort rapprochement des Epiophlebia des Zygoptères que des Anisoptères et il conviendrait en conséquence d’exclure les espèces actuelles de la logique d’inclusion à un clade supérieur associant les Anisoptera à tous les « Anisozygoptera » et de réserver cette conclusion aux fossiles seulement (com. 2022b).

Trueman & Rowe ([2009]) réinterprétant les classifications d’Handlirsch (1906-1908) et de Fraser (1957) et les placent parmi les meilleurs candidates à la question des Anisozygoptères. Dans les deux cas les Anisozygoptera sont « éclatés » et ne présentent pas de qualité monophylétique ce qui confirme bien leur qualificatif d’ « artificielle » (com., 2022b). Ils présentent eux-même une classification détaillée jusqu’au niveau de la famille qui intègrent les Anisozygoptera comme un sous-ordre placé entre les Zygoptera et les Anisoptera et comprenant uniquement la famille des Epiophlebiidae.

Carle (2012) précise qu’il n’y a pas de correspondance « exacte » entre les fossiles supposés du Jurassique, tous connus dans le Paléarctique, et les espèces du genre Epiophlebia.

Dijkstra & al. (2013) traitent les Anisozygoptera en tant que sous-ordre mis en parallèle des Zygoptera et des Anisoptera. Ils y placent le genre Epiophlebia en précisant qu’il vient en parallèle des véritables Anisoptera (Bechly 1996, 2003, Rehn 2003, Bybee & al. 2008, Fleck & al. 2008, Davis & al. 2011). Le genre Epiophlebia a été traditionnellement placé dans le sous-ordre des Anisozygoptera, bien que l’usage initial de cet ensemble était réservé aux taxons fossiles. Or, celui-ci est considéré comme paraphylétique sa présentation comme un sous-ordre est souvent rejetée (Davis & al. 2011, par exemple) et tous les Odonates non zygoptères sont combinés dans un sous-ordre alternatif, celui des Epiprocta. Une solution alternative est qu’on pourrait élargir les Anisoptera de manière à inclure les Epiophlebia (cf. Dumont & al. 2010), voire tous les Anisozygoptera (cf. Trueman 2007). Les auteurs (op. cit., 2013) précisent que comme les noms de niveau supérieur ne sont pas régis par l’ICZN, ils préfèrent une solution qui conserve Anisoptera et Anisozygoptera car ce sont des termes bien compris et largement préférés, précédant celui d’Epiprocta de respectivement 142 et 90 ans ! Ils pensent par ailleurs que chacun des trois types d’organes génitaux secondaires mâles trouvés chez les Odonates mérite un statut taxonomique à la fois distinct et équivalent [en l’occurrence le niveau de sous-ordre]. En conséquence ils maintiennent le genre Ephiophlebia dans le sous-ordre des Anisozygoptera tout en acceptant la conséquence qui est que si ce sous-ordre est monophylétique en ce qui concerne les espèces existantes, il peut être paraphylétique lorsqu’on y intègre les fossiles. Les Epiophlebioptera Bechly, 1996 (infra-ordre) pourrait être accepté sinon comme sous-ordre alternatif. Néanmoins ceci se traduirait par le remplacement d’un nom familier, celui des Anisozygoptera. Dans la mesure où la part fossile de cet ensemble est paraphylétique, Bechly & al. (2013) prévoient sa subdivision, tout en limitant finalement les Anisozygoptera à Epiophlebia et à ses proches parents fossiles. C’est exactement la conclusion que j’ai fixé pour proposer un nouveau sens aux Anisozygoptera en 2022 (Deliry 2022) (com., 28 octobre 2025).

Deliry 2014 Les Epiophlebia sont placées dans un ensemble propre, les Epiophlebioptera distinct des « Anisozygoptera ». Les éléments que j’avais réussi à rassembler en 2014 m’amènent à considérer que les Epiophlebia sont à placer dans un ensemble à part, les Epiophlebioptera Bechly, 1996, formé d’espèces actuelles et rapprocher en parallèle de diverses espèces fossiles à ranger dans les Anisozygoptera, ne comprenant pas en conséquence d’espèce actuelle. Les trois ensembles sont alors rassemblés, accompagnés des Anisoptera dans le sous-ordre des Epiprocta. Je confirme cette option par la suite (Deliry 2018).

Bybee & al. (2021) organisent les Odonates en trois sous-ordres : Zygoptera, Anisozygoptera et Anisoptera ce qui est en accord avec la synthèse de Dijkstra & al. (2013). Ces auteurs ne considèrent pas a priori la dimension essentiellement paléontologique des Anisozygoptera. Il en est de même pour Archibald & al. (2021), qui soulignent au passage la grande proximité des Burmaphlebiidae Ŧ avec les Epiophlebiidae.

Büsse & Ware (2022) écartent les Anisozygoptera et réhabilitent le sous-ordre des Epiprocta qui vient en duo avec les Zygoptera, associant dans ce sous-ordre le genre Epiophlebia comme groupe-frère des Anisoptera (implicitement replacé au rang d’infra-ordre). En effet selon ces auteurs, ce qui était considéré comme le sous-ordre des Anisozygoptera et comprenant comme le précise Nel & al. (1993) principalement des fossiles du Jurassique (ainsi que le genre actuel Epiophlebia) se révèle être paraphylétique (selon Nel & al. 1993, Lohmann 1996 ou Rehn 2003). Ces arguments n’ont en fait pas été analysés avec précision par Bybee & al. (2021) qui disent toutefois leur proposition de trois sous-ordres pour les Odonates comme provisoire.

Noter que Park et al. (2022) positionnent les Anisozygoptera à la racine des Zygoptera et non comme proches des Anisoptera. J’ai quant à moi quelques arguments en faveur de cette option, il semble en effet qu’une bonne option soit que les Anisozygoptera soit issus d’une même racine que les Zygoptera et aient acquis par convergence évolutive des caractéristiques « mimant » les Anisoptera (com., 2022b : voir Epiophlebiidae).

Deliry 2022a Le maintien des Anisozygoptera (nom. ambig.) n’est possible que s’il est redéfini que comme un groupe monophylétique. Comme précisé plus haut, 2022, Büsse & Ware, conservent l’option de classement des Odonates en deux sous-ordres, les Zygoptera et les Epiprocta, plaçant dans le second les espèces du genre Epiophlebia comme un « groupe » frère des Anisoptera. Ils considèrent par contre une dimension paléontologique associée aux Epiophlebia, dont des ancêtres fossiles dateraient du Jurassique. Or, il n’y a pas de nombreux fossiles du Jurassique clairement associé aux Epiophlebia, il s’agit d’une « réputation et non d’une réalité » (com., 2023). En réaction à mes questions sur cette option sans Anisozygoptera, qui me semblent relativement correcte, plusieurs odonatologues (K.D.Dijkstra, in litt., J.Abbott, in litt.) préfèrent conserver les Anisozygoptera et ne pas suivre les auteurs qui sont, comme Büsse & Ware (2022e), opposés à cette option constituée de trois sous-ordres (Zygoptera, Anisozygoptera (incl. Epiophlebia) et Anisoptera). Il m’a de fait semblé cohérent d’éclaircir la situation et de sortir (si maintient médiatiquement nécessaire) les Anisozygoptera (nom. amb.) de leur histoire et contexte ambigu (Deliry 2022a) : il s’agit de limiter les Anisozygoptera (sensu novo) aux Epiophlebiidae (espèces actuelles et fossiles), ainsi qu’à la très proche famille fossile des Burmaphlebiidae Ŧ. En conséquence l’ensemble des Anisozygoptera est affirmé comme monophylétique et écarte toutes les espèces fossiles réputées lui appartenir. Les Anisozygoptera sont alors mis à proximité des Anisoptera au rang d’infra-ordre, au sein des Epiproctophora, sous-ordre couplé à celui des Zygoptera.

2023 De nouvelles perspectives avec un rapprochement des Anisozygoptera des Zygoptera plutôt que des Anisoptera sont à considérer. Récemment, Park et al. (2022) (voir plus haut) positionnent les Anisozygoptera à la racine des Zygoptera et non à proximité des Anisoptera. Cette option mérite attention, car en effet, j’envisage à l’analyse récente des caractéristiques des Epiophlebiidae que les ressemblances avec les Anisoptera aient été acquises par convergence évolutive, alors que celles les associant aux Zygoptera n’aient pas de prises aux phénomènes de pression adaptative et sont donc à mon avis héritées (com., 2023).

2025 Lecture de la classification des Insectes du Monde (Aberlenc 2020) : confirmations et perspectivee nouvelles perspectives. Je réalise un lecture de la classification des Odonates préparée par Fleck, De Marmels & Theischinger in Aberlenc (2020) les 6 et 7 janvier 2025. Ces auteurs considèrent les Anisozygoptera comme un nom douteux (nomen dubium) – j’avais préféré la notion de nom ambigu (nomen ambiguum). Ils précisent que ce taxonyme a été abusivement employé par les auteurs travaillant sur les faunes actuelles. Les travaux de Nel & al. (1993), Bechly (1996) et Fleck & al. (2003) démontrent que les Anisozygoptera tels qu’ils sont alors compris forment un ensemble paraphylétique comprenant au moins cinq clades : Isophlebioptera Ŧ, Epiophlebioptera, Heterophlebioptera Ŧ, Stenophlebioptera Ŧ et Tarsophlebioptera Ŧ. La quasi totalité de ces ensembles sont des groupes de Fossiles datant de l’ère Secondaire et seuls les Epiophlebioptera sont toujours actuels avec le trois espèces d’Epiophlebia rangées dans les Epiophlebiidae. La vision « ancienne » des Anisozygoptera ne conviendrait selon Fleck, De Marmels & Theischinger (2020) que, si elle incluait les Anisoptera et serait alors confondue avec les Epiproctophora. Ces grandes lignes sont conformes aux éléments que j’ai analysés dans cette page, notamment en 2022. J’ai, comme précisé ci-dessus, sous le questionnement de la Communauté odonatologique qui insiste pour conserver le taxonyme populaire d’Anisozygoptères, fixé un nouveau sens (sensu novo) en le réduisant à l’inclusion de la famille des Epiophlebiidae et proches fossiles (Deliry 2022a) (com., 2025).

Classification des Anisozygoptères

  • Burmaphlebiidae Bechly & Poinar, 2013 Ŧ
  • Epiophlebiidae Muttkowski, 1910

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  1. Notons que je pensais que les genres Ensphingophlebia Bode, 1953 Ŧ et Mesoepiophlebia Nel & Henrotay, 1993 Ŧ, restaient dans les Epiophlebiidae, or, ils ont été rangés dans une famille différente, les Sphenophlebiidae Bechly, 1997 Ŧ, elle-même placée dans l’infra-ordre des Isophlebioptera Bechly, 1996 Ŧ (in : Epiproctophora). En conséquence il ne reste plus d’espèce fossile dans les Epiophlebiidae (com., 2 novembre 2025). ↩︎